Raymonde de Galard
Raymonde de Galard, née le à Paris, morte le dans le Var, est une traductrice et une militante associative française. Elle préside durant l'entre-deux-guerres l'Association des dames françaises (ADF), l'une des trois branches de la Croix-Rouge française avant 1940.
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Biographie
Marie Josèphe Géraldine Raymonde de Galard est la fille du marquis Louis Marie Hector de Galard de L'Isle-Bozon (1835-1896) et d'Élisabeth Olive Emmanuelle, fille d'Armand de Crussol (1843-1877), 11e duc d'Uzès[1].
Demeurant alors 64, boulevard de la Tour-Maubourg, à Paris, elle épouse le un cousin, Philippe Marie Hector, vicomte de Galard-Saldebru, né en 1854, demeurant alors 26, avenue des Champs-Elysées à Paris, fils du comte de Galard[2]. Son époux, ancien secrétaire d'ambassade, rentier, est conseiller général du Canton de Saint-Laurent-de-Neste dans les Hautes-Pyrénées de 1894 à 1910, tout en appartenant à la société parisienne. Monarchiste rallié, il s'est présenté sans succès aux élections législatives en 1898, 1902, 1904, 1906 et 1910[3]. Il décède le [4]. Le couple a eu trois enfants, deux garçons, tous deux décorés de la croix de guerre 1914-1918, et une fille. Raymonde de Galard porte le titre de comtesse de Galard. Elle hérite de ses parents le Château de Wideville.
Elle s'intéresse à la politique, à l'art, à la littérature, comme sa tante la duchesse d'Uzès. Elle est élue en 1903 membre de la très aristocratique Société des bibliophiles français[5]. Elle traduit en 1905-1906 cinq textes de l'écrivain américain Jack London[6], les nouvelles Un survivant de la Préhistoire, La Foi des hommes, Les Mille douzaines et Bâtard ainsi que le roman L'Appel de la forêt. Elle en offre une traduction édulcorée[7].
Durant la Première Guerre mondiale, elle fonde l'hôpital militaire de Sancerre. Vice-présidente de l'Association des dames françaises, elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1921 : « s'est dépensée sans compter comme infirmière-major auprès des malades et blessés. A fait preuve d'une réelle compétence technique et d'une remarquable initiative. Amis à la disposition du service de santé militaire un immeuble dans lequel a pu être installé un hôpital de cent lits »[8]. Elle s'occupe après la guerre des nouveaux comités des régions libérées puis elle dirige l'hôpital-école d'Auteuil. Présidente adjointe, elle est élue en juin 1925 présidente générale de cette association, succédant à Marguerite Carnot[9].
Elle est promue en 1929 officier de la Légion d'honneur, à l'occasion du cinquantenaire de l'ADF, et en 1938 commandeur de l'Ordre de la Santé publique, créé par le ministre de la santé Marc Rucart[10]. Elle demeure présidente de l'ADF jusqu'en 1940. Elle accueille cette année-là le président de la République Albert Lebrun, venu visiter des hôpitaux des trois associations françaises de la Croix-Rouge[11].
Elle est favorable au droit de vote des femmes aux élections municipales : ce droit lui « paraît indispensable pour faire aboutir les questions sociales intéressant la famille tout entière »[12].
Sources
- Dossier de la Légion d'honneur de Raymonde de Galard dans la base Léonore
- Bulletin de l'Association des dames françaises, septembre 1929
- Elsa Durbecq, « Femmes et œuvres : l’exemple des Croix-Rouges françaises », Recherches contemporaines, n° 3, 1995-96 (Lire en ligne)
Articles connexes
Notes et références
- Documents historiques sur la maison de Galard, Tome 4, p. 1402 et 1493, Histoire des ducs d'Uzès, 1887
- Cf. son dossier de la Légion d'honneur, p. 16-17, Le Gaulois, 26 décembre 1884
- Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 20, 1929, Les conseillers généraux des Hautes-Pyrénées, 1800-2007: dictionnaire biographique, Conseil général des Hautes-Pyrénées, Archives départementales, 2007
- Le Figaro, 1er janvier 1919, Le Gaulois, 2 janvier 1919, Le Gaulois, 5 janvier 1919 (elle n'est pas présente aux obsèques qui attirent les grands noms de l'aristocratie française)
- Revue des deux mondes, comtesse Jean de Pange, août 1964, "Comment j'ai vu 1900. L'âge ingrat" ( Lire en ligne)
- Notice de l'Idref
- Noëlle Sorin (dir.), Imaginaires métissés en littérature pour la jeunesse, Presses de l'Université du Québec, 2006, p. 124, 127
- Journal officiel, 24 février 1921
- Remplacement annoncé en février : Bulletin de l'Association des dames françaises, mai 1925, Ibid., juillet 1925
- Bulletin de l'Association des dames françaises, mai 1938
- Le Matin, 7 mars 1940
- Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, juillet 1929
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