Regina King

Regina King est une actrice, réalisatrice et productrice américaine, née le à Los Angeles.

Regina King
Regina King au Comic-Con de San Diego le 21 juillet 2018.
Nom de naissance Regina Rene King
Naissance
Los Angeles, Californie, (États-Unis)
Nationalité Américaine
Profession Actrice
Réalisatrice
Productrice
Films notables Boyz N the Hood
Jerry Maguire
Ennemi d'État
Mon ami Joe
Ray
La blonde contre-attaque
Comme Cendrillon
Miss FBI : Divinement armée
Si Beale Street pouvait parler
Séries notables Southland
The Leftovers
American Crime
Seven Seconds
Watchmen

Biographie

Jeunesse

Regina Rene King est née à Los Angeles[1], en Californie, elle est la fille de Gloria, une professeure pour enfant à besoins particuliers, et de Thomas King, un électricien[2].

Famille

Elle est la sœur aînée de l'actrice Reina King (en). « Regina » et « Reina » signifient « reine » en latin et en espagnol, respectivement. Ses parents divorcent en 1979. Regina et sa sœur vivent avec leur mère qui s'installe dans le quartier des View Park-Windsor Hills de Los Angeles[3]. Grâce à sa mère elle suit des cours de claquettes, de patinage artistique et de théâtre[2].

Professionnelle

Après ses études secondaires à la Westchester Enriched Sciences Magnets (en)[4] (connue jusqu'en 2011 sous le nom de la Westchester High School) de Los Angeles, Regina King est admise à l'université de Californie du Sud[5],[6].

Débuts précoces et seconds rôles

Regina King commence sa carrière d'actrice à l'âge de 14 ans, en jouant le rôle de Brenda Jenkins dans la sitcom 227 (TV series) (en), aux côtés de Marla Gibbs, un rôle qu'elle tient jusqu'en 1990, soit durant cinq saisons[7],[5],[8].

Dans les années 1990, elle perce au cinéma, lancée par le cinéaste John Singleton qui la dirige à trois reprises[9] : Boyz N the Hood (1991)[3], Poetic Justice (1993)[10] et Fièvre à Columbus University[11],[12],[13].

En 1995, elle est à l'affiche de la comédie indépendante à succès, Friday de F. Gary Gray où elle joue aux côtés d'Ice Cube et de Chris Tucker[14],[15].

En 1996, elle est sélectionnée pour jouer dans une grosse production : la comédie dramatique Jerry Maguire de Cameron Crowe, avec Tom Cruise, Renée Zellweger et Cuba Gooding, Jr., dont elle tient le rôle de son épouse Marcee Tidwell [16],[17].

Ces deux films lui permettent de se faire connaître auprès du grand public[18],[5]

Elle se distingue en 1998 dans le blockbuster Ennemi d'État, de Tony Scott, où elle joue cette fois l'épouse du héros incarné par Will Smith[19], puis en participant la production familiale Mon ami Joe, où elle donne la réplique à Charlize Theron[20].

Après une poignée de seconds rôles dans des films et téléfilms moins exposés, elle tente de revenir à la télévision qui lui permet d'être plus disponible pour l'éducation de son fils malgré les réserves de son agent artistique[18].

En 2002, elle joue dans la sitcom Leap of Faith (TV series) (en), aux côtés de Sarah Paulson et Lisa Edelstein[21],[22],[23]. Mais le programme est arrêté au bout de quelques épisodes.

Elle reste donc au cinéma pour des seconds rôles dans des comédies[24] telles que l'École paternelle[25],[26] et La blonde contre-attaque[27],[28], deux productions commercialisées en 2003, qui connaissent un franc succès au box-office[29],[30].

Mais en 2004, c'est pour sa performance dramatique dans un biopic qu'elle se distingue[31], le film Ray oscarisé[32]. Elle y incarne Margie Hendricks la maîtresse de Ray Charles, interprété par Jamie Foxx qui recevra l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation. Pour l'actrice, le rôle de Margie Hendricks lui permet d'obtenir ses premiers prix en étant la lauréate d'un BET Awards, catégorie " Meilleure actrice" avec Halle Berry, Kimberly Elise, Queen Latifah et Gabrielle Union[33],[34] et en étant lauréate du NAACP Image Awards, catégorie "meilleure actrice dans second rôle de cinéma"[35].

La même année, autre succès, lorsqu'elle est à l'affiche de la comédie pour adolescents Comme Cendrillon de Mark Rosman, où elle joue aux côtés de Hilary Duff, Jennifer Coolidge et Chad Michael Murray qui malgré une critique mitigée est bien accueillie par le public[36],[37],[38].

Regina King, à Los Angeles, en 2010.

En 2005, en dépit d'une mauvaise réception critique[39],[40], la comédie d'action Miss FBI : Divinement armée dans laquelle elle joue aux côtés de Sandra Bullock et de William Shatner est un succès au box-office[41],[42],[43].

En 2006, elle pratique le doublage pour le film d'animation Lucas, fourmi malgré lui[44] et elle rejoint le pilote d'une série télévisée dramatique en développement, par le réseau américain ABC, mais qui n'est finalement pas retenu pour intégrer la grille des programmes.

Reconnaissance critique

Regina King conforte sa carrière en jouant un rôle régulier dans la sixième saison de 24 Heures chrono (2007) pour le rôle récurrent de l'avocate Sandra Palmer, la sœur du président des États-Unis[45].

Puis en 2009, elle décroche le principal rôle féminin de la série policière Southland (2009-2013), où elle joue la Détective Lydia Adams durant cinq saisons[24],[46],[47].

Ce rôle lui apporte une première reconnaissance et lui permet d’entamer, en parallèle, une carrière de réalisatrice.

Désormais plus rare sur le grand écran, elle profite du succès de la série pour jouer dans la comédie romantique La Guerre des pères de Rick Famuyiwa aux côtés de Forest Whitaker[48],[49].

Elle enchaîne dès 2014 avec un rôle récurrent dans la quatrième saison de la série dramatique Shameless, puis dans la première saison de la série horrifique The Strain.

Elle finit par connaître un plus large succès, grâce à la série American Crime (2015-2017)[50], qui lui permet de remporter en 2015 un Emmy Award catégorie Meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm pour son interprétation du rôle d'Aliyah Shadeed (dans la première saison)[51] et en 2016 elle remporte à nouveau le même prix pour son interprétation du rôle de Terri Lacroix (dans la deuxième saison)[52].

Regina King en Tracy Reese, pour le défilé The Heart Truth's Red Dress Collection de 2010.

Elle rejoint ensuite la seconde saison de la série dramatique The Leftovers.

Aux Peabody Awards 2013.

Entre 2015 et 2018, elle est la réalisatrice d'épisodes de séries populaires comme This Is Us, Scandal, Shameless, Good Doctor et d'autres[18].

En 2018, elle confirme cette percée en étant l'une des vedettes de la mini-série Seven Seconds, qui lui vaut son troisième Emmy Awards dans la catégorie Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour l'interprétation du rôle de Latrice Butler[53].

L'année suivante, elle remporte tous les suffrages en jouant dans le drame Si Beale Street pouvait parler[54] qui lui vaut un Golden Globe dans la catégorie "meilleure actrice dans un second rôle dans un film"[55] ainsi que l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle[56]. Dans cette production, consacrée à l'Amérique noire et au racisme, elle incarne une mère de famille qui défend le petit ami de sa fille accusé, à tort, d'un viol. Au moment de la remise de son prix, elle livre un discours applaudi par l'assemblée et s'engage à faire avancer l'égalité entre les hommes et les femmes à Hollywood[57],[58] :

« Sur les deux prochaines années, je fais le serment, et ça va être difficile, de m'assurer que toute œuvre que je produis compte 50 % de femmes[18]. »

Toujours en 2019, lors de la 50e cérémonie des NAACP Image Awards, elle est en lice pour trois prix : celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Si Beale Street pouvait parler, celui de la meilleure actrice dans une mini-série pour Seven Seconds, et enfin, pour le prix spécial, Entertainer of the Year, face à Beyoncé, Chadwick Boseman, LeBron James et Ryan Coogler[59]. Et c'est son interprétation dans Seven Seconds qui l'emporte et lui permet de repartir avec un prix. Elle s'incline face à Danai Gurira pour celui de la meilleure actrice dans un second rôle et face à Beyoncé pour l'Entertainer of the Year.

Forte d'une nouvelle popularité, en 2019, elle joue le rôle d'Angela Abar dans la série télévisée Watchmen créée par Damon Lindelof d'après le roman graphique du même nom de l'éditeur DC Comics. Une performance qui lui vaut le Critics' Choice Television Award de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique.

Vie personnelle

Elle épouse Ian Alexander, le , avec qui elle a un garçon né le [24]. Elle demande le divorce le [31], citant de la violence physique, de la consommation de drogues, et des relations extra-conjugales[60]. Son fils unique Ian Alexander Jr. se suicide à l'âge de 26 ans en janvier 2022[61].

Entre 2011 et 2013[24], elle fréquente l'acteur Malcolm-Jamal Warner. Ils se connaissent depuis les années 1980, lorsqu'ils participent encore enfants, à des populaires sitcoms familiales de la chaîne américaine NBC[62].

Filmographie

Courts métrages
  • 1998 : Rituals de Carol Mayes
  • 2013 : Inside the Box de David Martin Porras : Stephanie Miles
Longs métrages
Séries télévisées
Téléfilms

Doublage

Réalisatrice

Productrice

  • 2002 : Final Breakdown de Jeffrey W. Byrd (film)
  • 2007 : Side by Side: The Story of the 50/50 Group of Sierra Leone de Dwayne Johnson-Cochran (documentaire)
  • 2014 : Story of a Village de Dwayne Johnson-Cochran et elle-même (documentaire)
  • 2018 : The Finest (pilote de série télévisée pour ABC)

Distinctions

Lors de la 72e cérémonie des Peabody Awards, en 2013.

Note : Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Regina King. Pour une liste plus complète, se référer à la base de données IMDb[34].

Récompenses

L'actrice aux Independent Spirit Awards 2010.

Nominations

Voix françaises

En France
Et aussi
Au Québec

Notes et références

  1. (en) « Regina King Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en-US) « Regina King | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  3. (en-US) Amy Wallace, « Regina King Los Angeles Magazine », sur Los Angeles Magazine, (consulté le )
  4. (en-US) « For Actress Regina King, A Childhood Gig Launched A Career In Hollywood », sur NPR.org (consulté le )
  5. « Regina King : Sa biographie - AlloCiné », sur AlloCiné
  6. (en-US) « Regina King - www.ValueOfADegree.com », sur www.valueofadegree.com (consulté le )
  7. (en) « Empire », sur Empire, (consulté le )
  8. (en-US) « Veteran actress Regina King stands as a beacon in Oscar-nominated 'If Beale Street Could Talk' performance », sur ABC11 Raleigh-Durham, (consulté le )
  9. (en) « Actors Who Got Their Big Breaks In John Singleton Movies », sur NewsOne, (consulté le )
  10. (en-US) Vincent Canby, « Review/Film: Poetic Justice; On the Road To Redemption », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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  63. (en) « Women in Law (2006– ) Company Credits », sur IMDb
  64. « Regina King dans Leftovers », sur Fun-Ludo.fr, (consulté le )
  65. « Golden Globes 2021 : les nominations », sur Vogue Paris (consulté le )

Liens externes

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