René Beltjens

Hyacinthe Hubert Félix Marie Arthur René Beltjens né à Liège le et mort à Ixelles le . Il est un magistrat belge, et devient administrateur de la Sûreté de l'État à partir de 1929[1].

René Beltjens
Fonctions
Administrateur de la Sûreté publique
Biographie
Nom de naissance Hyacinthe-Hubert-Félix-Marie-Arthur-René Beltjens
Date de naissance
Lieu de naissance Liège
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Ixelles
Nationalité Belge

Le début de carrière

René Beltjens est le fils d’Arthur Beltjens, qui fut premier avocat général à Liège, et de Marie-Thérèse Malherbe. Il se marie à Bruxelles le avec Gabrielle Sohier (1881-1948), de Monceau-Sur-Sambre, avec qui il eut 3 enfants. René Beltjens suit des études de droit à l’ université de Liège, qu’il termine en 1901[2]. Il est ensuite inscrit plusieurs années au barreau de Liège, en tant que stagiaire d’Albert Capitaine[3]. À partir du , il devient juge suppléant au tribunal de première instance de Liège. Le , il est nommé substitut du procureur à Liège.

Pendant la Guerre

Durant la Première Guerre mondiale, il garde son poste de substitut du procureur. En , il exposa à la Cour d’Appel de Liège l’affaire de la destruction de registres de plusieurs communes de l’arrondissement de Liège lors de l’invasion allemande de 1914[4]. Peu après la guerre, le , il devient substitut d’auditeur militaire en campagne, fonction dont il est déchargé le .

Administrateur de la sûreté publique

Alors qu’il est substitut d’auditeur militaire, il est désigné au poste de procureur du roi à Huy, le . Il mène alors de nombreuses instructions contre les trafiquants de guerre, tâche qu’il avait déjà commencée en tant que substitut du procureur à Liège pendant la Première Guerre mondiale. À partir du , il devient substitut du procureur général près de la Cour de Liège, fonction qu’il occupe durant 9 années consécutives, jusques , date à laquelle il lui est autorisé de devenir avocat général. Le même mois de cette année, il est appelé par le ministre de justice, Paul-Émile Janson[5], au poste d’administrateur de la sûreté publique[6]. Poste qu’il occupe officiellement à partir du , succédant ainsi à Alfred Remy. Beltjens hérite d’une sûreté publique en pleine mutation, à la suite de l’affaire du faux d’Utrecht[7]. Affaire qui provoqua le démantèlement de la sûreté militaire et une révision complète de l'organisation de la sûreté publique. Au début de sa carrière en tant qu’administrateur, il obtient le titre d’avocat général honoraire. Par la suite, le , il est admis à la noblesse héréditaire, avec le titre de baron. René Beltjens meurt brutalement le , à 54 ans, des suites d’une affection cardiaque. Robert de Foy lui succédera à la tête de la sûreté publique.

Décorations et honneurs

René Beltjens était titulaire de plusieurs décorations et titres honorifiques:

Bibliographie

  • « Beltjens » dans : O. Coomans De Brachene, "Etat présent de la noblesse belge : annuaire de 2003", coll. « état présent », 2003, p. 220.
  • P. Ponsaers, M. Cools, K. Dassen et R. Libert., "De Staatsveiligheid: essays over 175 jaar Veiligheid van de Staat", Politeia, 2005.
  • F. Balace, « Le Faux d’Utrecht : la fin sans gloire de la sureté militaire » dans M. Cools, P. Leroy, R. Libert, V. Pashley, D. Stans, E. Testlemans etK. Van Acker, "1915-2015 : l’histoire du service de renseignement militaire et de sécurité belge", Maklu, 2015, p. 251-278.
  • F.Caestecker, , "Dans les années 1930 les clandestins", dans Les cahiers de la Fonderie, Bruxelles, 1992, n°12, p. 39-43.
  • L. Keunings, , B. Majerus, , X.Rousseaux, , « L’évolution de l’appareil policier en Belgique (1830-2002) », dans D.Heirbaut, X.Rousseaux, et K. Velle, "Histoire politique et sociale de la justice en Belgique de 1830 à nos jours", Bruxelles, 2004, p. 271-317.

Notes et références

  1. O. Coomans De Brachene, Etat présent de la noblesse belge : annuaire de 2003, Bruxelles, , p. 220
  2. Fond ministère de la justice, police des étrangers, Etat de service de M. Beltjens (baron), Bruxelles, A.G.R.
  3. « René Beltjens, administrateur de la sûreté publique est mort », La Meuse,
  4. « La question des registres », Le Vingtième Siècle,
  5. « Mort du baron Beltjens », Le Soir,
  6. (nl) . Ponsaers, M. Cools, K. Dassen et R. Libert., De Staatsveiligheid: essays over 175 jaar Veiligheid van de Staat, Politeia,
  7. M. Cools, P. Leroy, R. Libert, V. Pashley, D. Stans, E. Testlemans et K. Van Acker, 1915-2015 : l’histoire du service de renseignement militaire et de sécurité belge, Maklu, , p. 251-278
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