René Bloch

René M. Bloch (1923, Francfort-sur-le-Main, Allemagne - 2016, Paris) est un ingénieur du Génie maritime puis un ingénieur général de l'Armement, branche du Génie maritime, dit l'Amiral Bloch, français de religion juive[1],[2], polytechnicien (X 1943A)[3], membre des Forces françaises libres, qui a participé au développement de l'aéronautique navale (avions Aquilon, CM 175 Zéphyr, Br 1050 Alizé, Etendard IV et surtout du patrouilleur de l'OTAN, le Br 1150 Atlantic), et de la force de frappe française .

Pour les articles homonymes, voir Bloch et Dassault.

René Bloch
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Éléments biographiques

Fils de David Bloch, industriel à Strasbourg, et d'Irma Benjamin, de Francfort-sur-le-Main, René Moïse Bloch est né le à Francfort-sur-le-Main en Allemagne[4],[5]. Il est issu d'une famille juive alsacienne avec une forte tradition talmudique étant petit-fils de rabbin.

Le , l’ingénieur général René Bloch épouse à Paris mademoiselle Lucienne Marino, âgée de 42 ans, pianiste des plus talentueuses, 1er prix du Conservatoire de Paris, disciple d’Yvonne Lefébure et d’Arturo Benedetti Michangeli.
Ils n'ont pas eu d'enfant. Elle décéda le à Paris.

Études au collège Fustel-de-Coulanges à Strasbourg, à Jeanson-de-Sailly à Paris, à Gay-Lussac à Limoges, au lycée Bugeaud à Alger.

Engagé volontaire dans les Forces françaises libres (1942) ; admis à l'École polytechnique (1943) ; élève à l'École des élèves aspirants de Cherchell (1943-1944) ; affecté à la 1re division française libre, campagnes d’Italie et de France ; élève de la promotion 1943A de l'École polytechnique ; admis dans le corps du Génie maritime, option Aéronautique navale (1946) ; Master of Art à l'Université d'Harvard (1946-1947) ; ingénieur-élève à l'École du Génie maritime (1947-1948) ; ingénieur-élève à l'École supérieure de l'Aéronautique (1948-1950) ; attaché à la direction des constructions et armes navales à Toulon (section aéronautique) (1950-1952) ; chef de la section marine du Service technique aéronautique à Paris (1952-1961) ; adjoint pour les questions internationales à la Direction technique et industrielle de l’aéronautique à Paris (1961-1964) ; directeur des Affaires internationales au ministère des Armées (1964-1966) ; directeur du Centre d’essais des Landes (1969-1981) ; à la disposition du ministre de la Défense (1981-1985) ; admis en deuxième section des ingénieurs de l'Armement ().

Ingénieur conseil (1985), conseiller de l’état-major du groupe United Technologies Corporation (1984-2002), de la société Raychem (1985-1996), du groupe Bremer Vulkan/Atlas Electronik (1993-1996).

Membre de l’Association aéronautique et astronautique de France ; membre de l'Institute of Electrical and Electronic Engineers ; Fellow de la Royal Aeronautical Society, de l'American Institute of Aeronautics and Astronautics.
Membre de la Fondation Charles de Gaulle.

Membre titulaire (1987-2016), vice-président (1996-1998), président (1998-2000) de l’Académie de marine.

René Bloch est mort le à Paris. Les honneurs militaires lui ont été rendus le dans la cour de l'hôtel des Invalides.

Son éloge a été prononcé le à l'Académie de marine par le contre-amiral (2s) Jacques Petit en présence du Grand-Rabbin Haïm Korsia, de sa famille, de représentants de la Fondation Charles de Gaulle[6].

Ses archives personnelles ont été déposées dans un fonds privé au Service historique de la Défense, ses uniformes et maquettes enrichissent les collections du musée de l'aéronautique navale de Rochefort.

La Seconde Guerre mondiale

Alors qu'il prépare l'École polytechnique au lycée Bugeaud, le , il s'engage dans les Forces Françaises Libres auprès du bureau de la Royal Navy du port d'Alger, deux jours avant l'assassinat de l'amiral Darlan[7].

Après avoir été reçu à l'École polytechnique en 1943 et avoir été élève de l'École des élèves aspirants (EEA) de Cherchell (1943-1944), il est affecté le comme aspirant d'artillerie coloniale à la 3e batterie, 2e section du 21e groupe antillais de défense contre-avions de la 1re Division française libre (1re DFL) sur le front italien ; il participe aux combats du Mont Cassin, Rome, Montefiascone et Radicofani ; il est blessé pendant cette campagne[8].

Le son groupe embarque à Tarente et débarque le à Cavalaire avec la force Garbo de l'armée B sous les ordres du général de Lattre de Tassigny et participe à la libération du Sud de la France.
Le , il quitte la zone des combats et est acheminé vers l'École polytechnique.

Honneurs

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • (en) John T. Hayward et Carl W. Borklund, Bluejacket Admiral : The Navy Career of Chick Hayward, Naval Institute Press, (ISBN 1557501890 et 9781557501899, présentation en ligne)

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