René Gabriel (prêtre)

René Gabriel était chapelain des Ursulines d'Hennebont avant de devenir recteur (curé) de la paroisse de Questembert, en 1773.

Le 18 avril 1789, il fut élu député de l'ordre du clergé pour la Sénéchaussée de Vannes aux États généraux, aux côtés du recteur de Pontivy, Julien Guégan, et du vicaire perpétuel de Redon, Gabriel Loaisel.

Acquis aux idées nouvelles, il adhéra au Club breton, à l'origine du Club des Jacobins, et siégea avec le Tiers état à partir du 19 juin 1789[2].

Pendant son mandat, il vota contre le rattachement du Comtat Venaissin par fidélité au pape et contre l'institution des assignats[2].

En 1791, il prêta serment à la Constitution civile du clergé, mais cette décision fut mal accueillie par ses paroissiens et il se rétracta le 2 avril 1792. Il fut donc considéré comme prêtre réfractaire et dut s'exiler en Espagne[2] avec 25 autres ecclésiastiques[3], puis en Angleterre[4].

En 1801, la municipalité de Questembert demanda au préfet du Morbihan un passeport pour que Gabriel et les deux autres curés de la paroisse, Pierre Guillouzouic et François-Vincent Dudoué, puissent revenir en France. Cela leur fut accordé et Gabriel retrouva ses fonctions de recteur de Questembert le 9 septembre 1802[3].

• « René Gabriel (prêtre) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

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