René Philippe Laverdure

René Philippe Laverdure (né le à Paris, mort le à Elhri à 15 km de Khénifra au Maroc) est un officier français. Mort pour la France, inhumé au cimetière de Ben M'ssik à Casablanca.

Philippe Laverdure au Tonkin
La casbah de Mouha Ou Hammou devenue état major après l'occupation de Khénifra en 1914,René Philippe Laverdure était le chef militaire du territoire Zayan
René Philippe Laverdure
Biographie
Naissance
Décès
(à 52 ans)
Maroc
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Biographie

Fils d’un valet de chambre et d’une couturière, il devient ouvrier bijoutier. Il s’engage le , à l’âge de 18 ans, au 1er régiment d'infanterie de marine et va gravir les échelons, multiplier les incorporations, les campagnes et les décorations. Nommé sergent-major en 1883, adjudant en , on le retrouve sous-lieutenant le mois suivant, capitaine en 1892, lieutenant-colonel en 1910. Il a toujours été dans les coups durs : en Indochine au moment de la conquête du Tonkin et de la grande piraterie ; à Madagascar, pendant toute la pacification ; en Afrique occidentale à plusieurs reprises, et au 1er régiment d'infanterie coloniale du Maroc.

Cet officier distingué, arrivé au Maroc en , le nommé chef du territoire Zayan -Khénifra- par le général Lyautey, en 1914, il exerça aussi la fonction de commandant de la garnison de Khénifra, il prit imprudemment la décision d'attaquer le campement de Mouha Ou Hammou Zayani le à la tête d'une colonne de 43 officiers et 1 230 hommes. Mort dans le combat de la fameuse bataille d'Elhri, bourgade située à 12 km de Khénifra.

Le général Lyautey, à Rabat, le , disait à son propos : « Excellent officier supérieur, que je connais depuis longtemps, dont j’ai apprécié, au Tonkin en même temps que les plus solides qualités militaires, les talents d’organisateur, le sens politique avisé, unis à l’esprit d’initiative et de décision ».

Un de ses officiers le décrit ainsi : « De taille moyenne, solide, bien charpenté, la petite vérole lui avait laissé des marques profondes qui donnaient à son aspect un air dur et sévère. Cependant il était bon et bienveillant. Il avait la franchise et parfois la rudesse du soldat. Abord froid et calme, caractère entier, il ne savait pas déguiser ses impressions. C’était un discipliné, un travailleur, un méthodique et même un méticuleux ». À la suite de la défaite d'Elhri, Lyautey a déclaré, dans une lettre au ministre de la Guerre Alexandre Millerand que, si Laverdure n'était pas mort sur le champ, il aurait mérité "la punition la plus sévère".

Bibliographie

Notes et références

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