René de La Tullaye
René de La Tullaye (1579-1635), seigneur de Belle-Isle, maître à la Chambre des comptes de Bretagne, fut maire de Nantes du au .
Maire de Nantes | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 55 ans) Nantes |
Activité | |
Parentèle |
Salomon de La Tullaye (d) |
Propriétaire de |
Château du Plessis-Tison (d) |
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Une rue de Nantes porte le nom "de La Tullaye": elle longe l'Institution Blanche de Castille, installée dans le château du Plessis-Tison, ancien domaine de la famille de La Tullaye qui faisait partie de la paroisse de Saint-Donatien, avec les seigneuries et terres de Belle-Isle, de la Boissière, de Bonneville, de Launay-Savaton, de Port-Durand, de Port-Lambert, des Salles, du Tertre et de la Verrière, dont les terres s'étendaient de l'Erdre au Plessis-Tison. Ayant acheté, en 1887, le château de l'Eraudière, la famille de la Tullaye vendra le Plessis-Tison, en 1928, aux Ursulines.
Biographie
René de La Tullaye est le fils d'Alexandre de La Tullaye, seigneur de Belle-Isle, conseiller du roi, maître ordinaire de la Chambre des comptes de Bretagne, et de Françoise Gaultier, dame de La Ragottière. Il épouse Marguerite Bitault puis Isabelle Poullain.
Famille
La famille de La Tullaye, issue de l'ancienne noblesse bretonne (citée dans une charte du mois d'), est originaire de La Tullaye en la paroisse de Janzé (Ille-et-Vilaine).
Présents à la Chambre de comptes de Bretagne depuis le milieu du XVIe siècle, les La Tullaye monopolisèrent la fonction de procureur général à la Chambre de comptes de Bretagne entre 1682 et la Révolution, avec quatre procureurs successifs.
- Yves de La Tullaye, écuyer, seigneur du Breil et de Belle-Isle (fils de Nicolas de la Tullaye, écuyer, seigneur de la Touche et de Belle-Isle, et de Jeanne Censier), époux de Renée Richerot, nommé le , sous Henri II, à la charge de secrétaire, auditeur et greffier à la Chambre des comptes de Bretagne (1555-1571), dont Alexandre, Jean, André, Charles, Jeanne et Marguerite.
- Alexandre de La Tullaye (1543-1580), seigneur de Belle-Isle, fils du précédent, époux en 1574 de Françoise Gaultier, conseiller secrétaire du Roi et auditeur à la Chambre des comptes de Bretagne le sous Charles IX (par résignation de son père Yves), puis conseiller du Roi et maître ordinaire en ladite chambre le sous Henri III, dont René I, Jacques et Marie.
- Jean de La Tullaye (1552-1611), seigneur de la Jaroussaye (à Janzé en Bretagne), époux de Anne de la Presse, en premières noces (1577), puis de Susanne de la Robinaye Croc, en secondes noces (1603), auditeur (par résignation de son frère Alexandre) puis maître à la Chambre des comptes de Bretagne (par le duc de Mercœur, puis confirmé par Henri IV le ), élu échevin de la ville de Nantes (1589-1591), oncle de René, dont (1) Jean, seigneur de Chambort et de la Jaroussaie, époux de Julienne de la Touche, et (2) Rolland, seigneur du Fresne, époux de Denis de Lesené.
- André de La Tullaye (1554-1603), seigneur du Fresne, avocat général à la Chambre de comptes de Bretagne en 1592 (nommé par le duc de Mercœur et confirmé par Henri IV), oncle de René, s.p.
- René I de La Tullaye, (1579-1635), seigneur de Belle-Isle (fils d'Alexandre), époux de Marguerite Bitaud (fille de Gabriel Bitaud, sieur du Plessis, conseiller du Roi en sa cour du parlement de Bretagne, et Renée le Maire), conseiller du Roi et maître ordinaire à la Chambre des comptes de Bretagne (par résignation de Jean, son oncle, reç le sous Henri IV), maire de Nantes du au , dont René II (1618-1668), Jacques et Louise.
- Salomon de La Tullaye (1599-1675)[1], écuyer, seigneur du Plessis-Tison, de La Guilbaudière, de La Durandière et de La Suze, baptisé le , fils de Charles de la Tullaye (1564-1607), sieur du Mée, et de Françoise de Vaucouleurs, époux de Renée de Lesrat des Briottières le à Nantes, puis de Françoise Martineau (fille de Nicolas Martineau, conseiller du Roi, juge prévôt d'Angers) à Angers. Il succède à son cousin René, le , sous Louis XIII, dans son office de conseiller du Roi et maître ordinaire à la Chambre des comptes de Bretagne, en même temps qu'il se retrouve également tuteur de ses deux fils mineurs: René et Jacques, étudiant au collège royal de la Flèche. Il revend son office le , mais est nommé maître honoraire par lettres patentes du . Il est maintenu noble d'ancienne extraction en Bretagne le .
- Salomon-François I de La Tullaye, chevalier, seigneur du Plessis-Tison, de Bonneville et de La Motte, époux le de Marie-Anne Morice (fille unique dYves Morice, avocat général en 1649, puis procureur général à la Chambre des comptes de 1651 à1682, auquel Salomon-François acheta sa charge), né en 1653, fils du précédent, est procureur général à la Cour des comptes de Bretagne sous Louis XIV de 1682 à 1715.
- Salomon-François II de La Tullaye (1682-1762), époux le au Mans d'Anne Thérèse Henriette de Racappé, chevalier, seigneur de Coetquelfen, du Plessis-Tison, de Coulongé, de Port-Durant, de Belle-Isle, etc., marquis de Magnanne en 1755 (à Ménil en Anjou), né à Nantes le , fils du précédent, est substitut, puis procureur général à la Chambre de comptes de Bretagne sous Louis XV de 1715 à 1745.
- Henri-Anne-Salomon de La Tullaye, chevalier, marquis de Magnanne, époux le à Nantes de François-Siméonne-Stylite Moulin de Cheviré, né à Nantes le , fils du précédent, décédé le au château de Magnanne, conseiller du Roi en ses conseils et procureur général à la Chambre des comptes de Bretagne sous Louis XV de 1745 à 1775.
- Augustin-Louis-Salomon de La Tullaye, chevalier, marquis de Magnanne, seigneur de Ménil, Teigné, Bré, Bressault, etc., époux le à Nantes de Henriette-Julie Perrée de la Villestreux, né à Nantes le , fils du précédent, décédé le , conseiller du Roi en ses conseils et procureur général à la Chambre des comptes de Bretagne sous Louis XVI de 1775 à 1791.
- Salomon-Louis de La Tullaye, né le , est conseiller général d'Eure-et-Loir.
Armoiries
Écartelé : aux 1 et 4 : d'or, au lion de gueules (qui est de La Tullaye) ; aux 2 et 3 : de sable, à 6 rocqs d'échiquier d'argent, 3, 2 et 1. (qui est de Racappé de Magnanne).; avec une couronne de marquis. Supports: deux lions. Cimier: un lion issant.
Notes et références
- Héloïse Menard, Un magistrat consciencieux de la Chambre des comptes de Bretagne Salomon de La Tullaye (1599-1675), Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 108-4 | 2001
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Bechu, Un gentilhomme dévot au XVIIIème siècle: Henri-François de Raccapé, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Tome 89, n° 1, 1982, pp. 39-59.
- H. de Fourmont, Histoire de la Chambre des comptes de Bretagne, Paris, 1854.
- André Joubert, Histoire de Ménil (1040-1886), 1888, rééd. Siloë, 1999.
- Henri de La Messelière, Filiations bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1924, Tome V, Pages 306-311.
- Héloise Menard, Un magistrat consciencieux de la Chambre des comptes de Bretagne : Salomon de La Tullaye (1599-1675), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, La Chambre des comptes de Bretagne, Tome 108, année 2001, n°4, pp. 249-274.
- Héloise Menard, La famille La Tullaye : une dynastie à la Chambre des comptes de Bretagne, Actes du colloque "Contrôler les finances sous l'Ancien Régime", Paris du 28 au , éditions du Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2011, pp. 399-426.
- Marie Soraye-Racapé, Janzé : ses origines, son histoire, 1968.
Articles connexes
Liens externes
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