Renversement (musique)
En théorie de la musique, un renversement :
- est l'inversion des deux notes d'un intervalle ;
- modifie la basse d'un accord.
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Intervalle
Le renversement d'un intervalle est un autre intervalle formant le complément du premier dans l'octave.
Par exemple, la quarte est le renversement de la quinte — et inversement. Autrement dit, l’intervalle ascendant sol-do est le renversement de l’intervalle ascendant do-sol.
l'unisson | est le renversement de | l'octave |
la seconde | la septième | |
la tierce | la sixte | |
la quarte | la quinte | |
un intervalle majeur | un intervalle mineur | |
un intervalle juste | un intervalle juste | |
un intervalle augmenté | un intervalle diminué |
Accord
En harmonie tonale, un accord est défini par son état fondamental. Toute modification de sa basse conduit au renversement de cet accord.
État fondamental
Un accord à l'état fondamental est un accord dont la basse (note la plus grave) est sa note fondamentale[2]. Il n'est pas forcément formé d'un empilement de tierces (comme, par exemple, l'accord do - mi - sol) ; l'ordre des notes peut être différent : par exemple, l'accord do - sol - mi est aussi un accord à l'état fondamental.
Sous forme réduite, l'accord est représenté par une superposition de tierces obtenue en abaissant les notes supérieures d'une ou plusieurs octaves. L'accord est alors à l'état fondamental réduit.
Lorsqu'un accord est renversé, certains de ses intervalles constitutifs le sont également. Cependant, chaque note de cet accord conserve le nom d'intervalle qu'elle aurait dans l'accord fondamental correspondant. Par exemple, dans le premier renversement d'un accord de trois notes (exemple B), la basse conserve son nom de tierce, bien que située une sixte au-dessous de la fondamentale. À la différence d'un simple changement de position, un changement d'état — pour ce qui est des consonances parfaites consécutives ou directes — constitue un changement d'accord.
Renversements
Un accord est à l'état de renversement, ou renversé, lorsque cet accord n'est pas à l'état fondamental, c’est-à-dire lorsque sa note fondamentale n’est pas à la basse[2].
Son renversement est déterminé par la note qui se retrouve à la basse.
- Exemple : « mi-sol-do »
- Un deuxième renversement est un accord dont la quinte est à la basse.
- Exemple : « sol-do-mi »
- Un troisième renversement est un accord dont la septième est à la basse. Il s'agit d'un accord d'au moins quatre notes.
- Exemple : « si-do-mi-sol »
- Un quatrième renversement est un accord dont la neuvième est à la basse. Il s'agit d'un accord de cinq notes.
- Exemple : « ré-si-do-mi-sol »
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « État de l'accord » (voir la liste des auteurs).
- Danhauser 1929, p. 40
- Gouttenoire 2006, p. 46
Voir aussi
Bibliographie
- Adolphe Danhauser, Théorie de la musique : Édition revue et corrigée par Henri Rabaud, Paris, Henry Lemoine, , 128 p.
- Philippe Gouttenoire et Jean-Philippe Guye, Vocabulaire pratique d'analyse musicale, DELATOUR FRANCE, , 128 p. (ISBN 978-2-7521-0020-7)
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