Sauvée par Rover
Sauvée par Rover est un film britannique réalisé par Lewin Fitzhamon, sorti en 1905.
Titre original | Rescued by Rover |
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Réalisation | Lewin Fitzhamon |
Scénario | Mrs Hepworth |
Sociétés de production | Hepworth Manufacturing Company |
Pays de production | Royaume-Uni |
Genre | Chase Films |
Durée | 4 min 36 s |
Sortie | 1905 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Ce film raconte l'enlèvement d'un bébé de la bonne société par une mendiante qui veut se venger d'un refus d'aumône de la part de la nourrice, et son sauvetage par le chien de la famille qui conduit par son flair le père jusqu'au galetas de la mendiante.
Fiche technique
- Titre original : Rescued by Rover
- Titre français : Sauvée par Rover
- Scénario : Mrs Hepworth
- Réalisation : Lewin Fitzhamon
- Production : Cecil Hepworth (Hepworth Manufacturinf Co)
- Format : 35 mm, noir et blanc, muet
- Sortie : Royaume-Uni
Interprétation
- Rover : Blair (le chien collet de la famille Hepworth)
- Nourrice : May Clark
- Père : Cecil Milton Hepworth
- Mère : Mrs Hepworth
- Bébé : Barbara Hepworth
Analyse
« Sauvée par Rover, parfaite poursuite dramatique où l'on voit un chien arracher une petite fille à sa ravisseuse, fut vendu par centaines de copies. Ces ventes massives, qui sont la règle chez Pathé, sont exceptionnelles de l'autre côté de la Manche[1]. »
Ce thème du kidnapping sera en 1908 celui du premier film de David Wark Griffith, Les Aventures de Dollie.
Lewin Fitzhamon utilise systématiquement l'action dramatique sur la diagonale du champ de la caméra (du moins en ce qui concerne les extérieurs), appliquant ainsi le principe de l'élongation de l'espace pour augmenter le temps de la poursuite, principe fondamental des cinéastes de l'École de Brighton, qui reprennent un principe esthétique de photographe, tel que le suivait avec talent Louis Lumière, pour en faire un procédé de récit dramatique.
Le film, contrairement aux œuvres de l’époque, est très découpé : il compte 22 plans pour moins de 5 minutes, soit une moyenne de 13 secondes par plan. Mais « dès que Lewin Fitzhamon tourne en intérieur, par exemple dans le galetas de la mendiante, son découpage s’appauvrit[2]. »
Le succès est tel que le film « sera tourné deux autres fois, avec des plans identiques, pour permettre le tirage de plusieurs centaines de copies à une époque où l’on tirait directement d’après le négatif original qui se fatiguait assez vite des passages répétés dans la machine[3]. »
Ce film aurait influencé par la suite le réalisateur D. W. Griffith[4].
Références
- Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial, des origines à nos jours, Paris, Flammarion, , 719 p., p. 46.
- Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde, , 588 p. (ISBN 978-2-84736-458-3), p. 131.
- Briselance et Morin 2010, p. 131.
- (en) http://www.screenonline.org.uk/film/id/514859/index.html