Richard Gerstl

Richard Gerstl, né à Vienne le , et mort à Traunkirchen le , est un peintre autrichien expressionniste. On ne lui connaît que 60 tableaux, dont la plupart sont exposés en Autriche[2].

Richard Gerstl
Autoportrait devant un fond bleu
(Selbstbildnis vor blauem Hintergrund, 1904-1905)[1].
Naissance
Décès
(à 25 ans)
Vienne
Sépulture
Sieveringer Friedhof (d)
Nationalité
Autrichienne
Activité
Artiste-peintre
Formation
Académie des Beaux-Arts de Vienne
Bundesgymnasium Wien 8 (d)
Maîtres
Christian Griepenkerl, Franz Lefler (en)
Lieux de travail
Mouvement
Père
Emil Gerstl (d)
Mère
Maria Gerstl (d)
Fratrie
August Gerstl (d)
Alois Gerstl (d)

Biographie

Né dans une riche famille bourgeoise, Richard Gerstl suit une scolarité difficile à Vienne à cause de ses problèmes disciplinaires. Il étudie à l'académie des beaux-arts de Vienne, mais son individualisme l'empêche de continuer dans cette institution. Ses professeurs sont Christian Griepenkerl (1898) puis Simon Hollósy (1900-1901) qu'il rencontre à Baia Mare, et enfin Heinrich Lefler (en) qu'il retrouve à Vienne.

Sa peinture est influencée par Gustav Klimt, Van Gogh et surtout Edvard Munch, qu'il peut étudier lors d'expositions viennoises. Il peint essentiellement des portraits et des paysages.

Intéressé par la musique et la philosophie, il est en contact avec Gustav Mahler, et entretient, à partir de 1906, une grande amitié avec Arnold Schönberg, qu'il pousse à se mettre à la peinture. Dans le même temps, il a une relation amoureuse avec la femme de son ami, Mathilde Schönberg, sœur d'Alexander von Zemlinsky. Cette relation a une grande influence sur sa peinture qui devient moins précise et plus abstraite. Après que Schönberg a découvert la relation adultérine durant l'été 1908, Gerstl menace de se donner la mort et le couple Schönberg décide de rester ensemble pour les enfants.

Gerstl finit par se pendre devant un miroir, à 25 ans, après avoir détruit des dossiers personnels et quelques peintures.

Parmi ses toutes dernières compositions, figurent le deuxième portrait de La Famille Schönberg, puis L'Autoportrait riant[2] et enfin le Portrait de Henryka Cohn.

L'œuvre de Gerstl tomba alors en oubli et fut redécouverte 20 ans plus tard par le marchand d'art viennois Otto Kallir. La plus grande collection de Richard Gerstl est aujourd'hui en possession du musée Leopold.

Galerie

Expositions

  • janvier- : La Vérité nue : Gerstl, Kokoschka, Schiele, Boeckl, Fondation Dina Vierny-Musée Maillol, Paris.
  • mars- : Richard Gerstl Retrospektive, Schirn Kunsthalle Frankfurt (en), Francfort-sur-le-Main ; Danach Neue Galerie, New York.
  • du 27.09.2019 au 20.01.2020: Richard Gerstl / Inspiration – Héritage ; Musée Leopold (Museumsplatz 1 , 1070 Vienne)

Notes et références

  1. Surnommé également Selbstbildnis als Halbakt (Autoportrait torse nu), Fonds du Léopold Museum, Vienne, notice en ligne.
  2. « Rétrospective : Richard Gerstl, peintre maudit » par Itzhak Goldberg, dans Le Journal des arts no 475, 17-30 mars 2017, p. 12.
  3. Frau mit Kind (Mathilde Schönberg mit Tochter Gertrud), huile, 160,5 x 108 cm, Belvedere (Vienne) — notice en ligne.
  4. Selbstbildnis, lachend, huile, 40 x 30,5 cm, 1908, Belvedere (Vienne) — notice en ligne.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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