Rikuzentakata
Rikuzentakata (陸前高田市, Rikuzentakata-shi) est une ville portuaire située dans la préfecture d'Iwate, au Japon.
Rikuzentakata 陸前高田市 | ||||
Hôtel de ville de Rikuzentakata | ||||
Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | Japon | |||
Région | Tōhoku | |||
Préfecture | Iwate | |||
Démographie | ||||
Population | 23 687 hab. (2008) | |||
Densité | 102 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 39° 01′ 00″ nord, 141° 38′ 00″ est | |||
Superficie | 23 229 ha = 232,29 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : préfecture d'Iwate
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Géographie
Situation
La ville de Rikuzentakata est située dans le Sud-Est de la préfecture d'Iwate, sur l'île de Honshū, à environ 410 km, à vol d'oiseau, au nord de Tokyo, capitale du Japon[1],[2].
Démographie
En 2008, la population recensée de Rikuzentakataétait de 23 687 habitants, répartis sur une superficie de 232,29 km2 (densité de population de 102 hab./km2).
Topographie
80 % du territoire de Rikuzentakata sont constitués de collines et de montagnes. Les zones urbaines sont concentrées sur les terres de basses altitudes : la plaine alluviale de Takada[3], située dans le prolongement du fond de la baie de Hirota[4] et étendue sur 2,5 km, d'est en ouest, et 2 km, du nord au sud[5].
Hydrographie
La ville de Rikuzentakata est traversée du nord au sud par le fleuve Kesen, dont l'embouchure se trouve en baie de Hirota[6],[7].
Catastrophe de 2011
Le du , à la suite du tsunami engendré par le séisme de la côte Pacifique, la ville de Rikuzentakata a été en grande partie ravagée par des vagues de plus de dix mètres de haut. 90 % de la ville est à reconstruire. Sur les 24 250 habitants que comptait la ville, pas loin de 2 000 ont péri et près de 3 400 habitations ont été détruites. Deux années après l'événement dramatique, cinq mille résidents ont été relogés dans des maisons préfabriquées[1],[8].
Parmi les 70 000 arbres plantés le long de la façade maritime de la municipalité, un seul a survécu. Ce pin du Japon, haut de 27 m et vieux de 170 ans, a été restauré l'année suivante. La dépense envisagée pour la préservation du spécimen végétal a cependant suscité des critiques, ce qui a contraint la municipalité à recourir à une collecte publique de fonds qui a permis de rassembler le million et demi d'euros nécessaire. Surnommé le « Pin des miracles », il est désormais un symbole de résilience et un lieu de mémoire de Rikuzentakata[1],[9],[10]. En 2015, Montblanc, une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de stylos de luxe, a mis en vente une série numérotée, limitée à 113 exemplaires, de stylos-plume en bois de « pin miraculé » de Rikuzentakata[10].
Le long du littoral de la côte pacifique du Tōhoku, la population des trente-et-une municipalités des préfectures d'Iwate, de Miyagi et Fukushima, touchées par la catastrophe a diminué de 5,47 % de 2010 à 2016. En , Rikuzentakata, avec une population de 19 845 habitants, accusait une perte démographique de 18,2 %. Le passage du tsunami en 2011 a accentué le déclin démographique local dû, jusqu'alors, au vieillissement de la population observé à l'échelle nationale[11].
Parallèlement aux travaux de rétablissement des zones habitées, s'est développé, sur la côte nord-est du Japon, un « tourisme catastrophe », comme à La Nouvelle-Orléans (États-Unis), après le passage de l'ouragan Katrina, en 2005. À Rikuzentakata, par exemple, des visiteurs affluent pour pratiquer un tourisme noir, dont le « Pin miraculé » est l'attraction principale[12].
Notes et références
- AFP, « Japon : le « pin miraculé » du tsunami va avoir une nouvelle vie à Rikuzentakata », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- Mairie de Rikuzentakata 2014, p. 1.
- La plaine de Takada (高田平野, Takada-heya).
- La baie de Hirota (広田湾, Hirota-wan).
- Mairie de Rikuzentakata 2014, p. 3-4.
- (ja) Préfecture d'Iwate, « 気仙川の概要 » [« Présentation du fleuve Kesen »], sur 岩手県, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 気仙川 » [« Le fleuve Kesen »], sur Kotobank, (consulté le ).
- Arnaud Vaulerin, « Deux ans après le tsunami, le Japon dans tous ses débris », Libération, (consulté le ).
- Mathias Cena, « Japon: A Rikuzentakata, le pin miraculé domine une ville en chantier », 20 minutes, (consulté le ).
- AFP, « Japon : vente de stylos-plume Montblanc en « pin miraculé » », L'Express, (consulté le ).
- (en) Reiji Yoshida, « Tsunami-hit Rikuzentakata rebuilding on raised ground, hoping to thrive anew », The Japan Times, (consulté le ).
- AFP, « Japon : « Tsunamiland », un tourisme un peu spécial », L'Obs, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (ja) Mairie de Rikuzentakata, « 高田松原津波復興祈念公園 » [« Parc mémoriel de Takatamatsubara »] [PDF], sur www.city.rikuzentakata.iwate.jp, (consulté le ).
Liens externes
- (ja) Site officiel
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