Rima Abdul-Malak
Rima Abdul-Malak, née le à Beyrouth (Liban)[1], est une femme politique française possédant également la nationalité libanaise.
Rima Abdul-Malak | |
Rima Abdul-Malak en mai 2022. | |
Fonctions | |
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Ministre de la Culture | |
En fonction depuis le (3 mois et 15 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Élisabeth Borne |
Gouvernement | Borne |
Prédécesseur | Roselyne Bachelot |
Conseillère culturelle de la Présidence de la République | |
– (2 ans, 5 mois et 7 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Prédécesseur | Claudia Ferrazzi |
Attachée culturelle auprès de l'ambassade de France aux États-Unis | |
– (4 ans) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Beyrouth (Liban) |
Nationalité | Française Libanaise |
Diplômée de | IEP de Lyon Université Panthéon-Sorbonne |
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Ministres français de la Culture | |
Après avoir été directrice des programmes de Clowns sans frontières puis responsable du pôle musiques à Culturesfrance (devenu l'Institut français), elle rejoint le cabinet de Christophe Girard, adjoint à la Culture à la mairie de Paris, puis devient conseillère Culture du maire de Paris, Bertrand Delanoë, entre 2012 et 2014[2]. Elle est ensuite nommée attachée culturelle à New York.
En novembre 2019[3], elle devient conseillère culture et communication du président Emmanuel Macron. Elle est nommée ministre de la Culture le , dans le gouvernement Élisabeth Borne[4].
Biographie
Enfance
Née le 11 février 1979 dans le district de Kesrouan au nord de Beyrouth[5], dans une famille de culture chrétienne[6], Rima Abdul-Malak vit au Liban jusqu'à l'âge de 10 ans et effectue sa scolarité au collège Notre-Dame de Jamhour[5]. Durant la « guerre de libération » lancée par le général Michel Aoun en 1989, la famille Abdul-Malak quitte le Liban pour emménager en France. Selon son oncle paternel, Samir Abdelmalak : « Leur maison a été attaquée, ils ont littéralement échappé à la mort. Leur père décide alors de partir et d'installer sa femme et ses trois enfants à Lyon, qu'il connaît bien pour y avoir passé son cursus universitaire[7]. »
Elle possède la double nationalité française et libanaise[8].
Formation
Rima Abdul-Malak étudie au lycée international de Lyon, puis à l'Institut d'études politiques de Lyon d'où elle sort diplômée en 1999[9]. En 2000, elle obtient un DESS Développement et Coopération internationale à l'université Panthéon-Sorbonne à Paris[4].
Carrière professionnelle
Ses premiers pas professionnels sont effectués au sein du Comité catholique contre la faim et pour le développement[4].
Directrice des programmes de Clowns Sans Frontières (2001-2006)
De 2001 à 2006, elle dirige[10] l'association Clowns Sans Frontières, dont la mission est d'apporter à travers le rire et le spectacle, un soutien psychosocial aux enfants et aux populations victimes de crises humanitaires ou en situation de grande précarité. Elle coordonne la recherche de financements, l'organisation des missions de l'association et l'animation du réseau des artistes et des bénévoles à travers la France[11].
Elle participe à l'édition de l'ouvrage de Clowns Sans Frontières[12], J'ai 10 ans, publié en 2003, et à l'organisation de spectacles de soutien, notamment à l'Olympia, avec les artistes parrains de l'association, tels que M[13].
En décembre 2013, elle participe à l'émission Vivement Dimanche de Michel Drucker à l'invitation de Louis et Matthieu Chedid pour promouvoir l'association[14].
Mairie de Paris (2008-2014)
En 2008, elle devient conseillère spectacle vivant auprès de l’adjoint à la Culture Christophe Girard, puis sa directrice de cabinet en 2010. Elle travaille sur la réforme des théâtres municipaux et le renouvellement de leurs directions, l'ouverture de nouveaux équipements culturels comme le Centquatre, la Gaîté-Lyrique, ou les maisons des pratiques artistiques amateurs, et organise les États généraux de la Nuit, à la suite de la pétition « Quand la nuit meurt en silence »[15].
En tant que conseillère culture de Bertrand Delanoë maire de Paris (2012-2014)[2], elle participe à plusieurs projets municipaux[16] tels que La Philharmonie, la création de l'établissement public Paris Musées regroupant quatorze des dix-sept musées de Paris, l'ouverture du Louxor - Palais du Cinéma, le développement des bibliothèques ou encore Nuit blanche.
Attachée culturelle auprès de l'ambassade de France aux États-Unis (2014-2018)
En 2014, elle est nommée attachée culturelle, cheffe du département des Arts visuels et performances du service culturel de l'ambassade de France aux États-Unis, directrice du département Arts visuels et Spectacle vivant.
Elle promeut la diffusion de la scène française en permettant à de nombreux artistes de se produire aux États-Unis, en encourageant les traductions et les nouvelles créations[17],[18],[19],[20].
Elle met en place un festival jeune public à New York dénommé TILT[21],[22], coorganisé avec le FIAF et une dizaine de lieux partenaires, en programmant des artistes du monde francophone et des artistes américains[8].
Elle participe également à la programmation des Nuits de la philosophie et des festivals de la librairie Albertine.
Elle est par ailleurs responsable des fonds de soutien de la Fondation FACE (French American Cultural Exchange) pour l'art contemporain, le théâtre, la danse, la musique contemporaine et le jazz.
Parcours politique
Conseillère « Culture et communication » à l'Élysée (2019-2022)
En novembre 2019, elle devient[3] conseillère Culture et communication dans le cabinet du président de la République, Emmanuel Macron, en remplacement de Claudia Ferrazzi[23].
Elle orchestre la mise en œuvre de l’année blanche pour les intermittents du spectacle à la suite de la crise suscitée par la pandémie de Covid-19[24],[25],[26].
En juin 2020, son nom est cité comme possible ministre de la Culture en succession de Franck Riester[27].
La presse souligne son influence[28],[29],[30] sur les nominations dans le secteur culturel. Elle contribue au plan « Mondes nouveaux » de commande publique établi en 2021[31] pour soutenir l'industrie culturelle française dans le cadre du plan de relance.
Ministre de la Culture (depuis 2022)
Le , elle est nommée ministre de la Culture dans le gouvernement Élisabeth Borne[32],[33]. Elle nomme Emmanuel Marcovitch comme directeur de cabinet[34]. Elle s'engage à défendre « la souveraineté culturelle, à investir dans l’éducation artistique et à relever le défi de la transition écologique dans le milieu artistique » et de collaborer avec le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye dans une perspective d’apaisement des mémoires en citant les propos d'Emmanuel Macron[35] « Ce n’est ni une politique de repentance ni une politique de déni, c’est une politique de reconnaissance »[36],[5].
Un mois après sa nomination, elle accorde une interview au journal Le Parisien où elle annonce ses projets politiques. Elle affirme qu'elle souhaite maintenir à son poste Dominique Boutonnat, mis en examen pour agression sexuelle, au nom de « la présomption d'innocence » et souligne également son bilan : « Il est le patron d’un CNC qui a fait face à la crise et qui, par ailleurs, a été pionnier sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes »[37],[38].
Décorations
- Chevalière de l'ordre national du Mérite ()[39].
- Commandeure de l'ordre des Arts et des Lettres (2022), de droit en tant que ministre de la Culture[40].
Références
- Pascale Vergereau, « PORTRAIT. Qui est Rima Abdul-Malak, nouvelle ministre de la Culture », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- « Nominations à la Mairie de Paris », sur L'ADN, (consulté le )
- « Elysée : Claudia Ferrazzi passe la main à Rima Abdul-Malak », sur www.artnewspaper.fr (consulté le )
- « Rima Abdul-Malak nommée ministre de la Culture », sur livreshebdo.fr (consulté le )
- r Sophie Akl Chedid, « Qui est Rima Abdul Malak ? », sur present.fr, (consulté le )
- « France : Rima Abdul Malak, une franco-libanaise à la tête du ministère de la Culture », sur Espace Manager (consulté le )
- Karine Ziadé, « La femme qui chuchote à l’oreille de Macron », sur Ici Beyrouth, (consulté le )
- « Rima Abdul-Malak est Attachée culturelle à New-York », (consulté le )
- Dahlia Girgis, « Rima Abdul-Malak nommée ministre de la Culture » , sur livreshebdo.fr, (consulté le )
- « RFI - Rima Abdul Malak - Invité du matin », sur www1.rfi.fr (consulté le )
- « IL FAUT TRANSFORMER L'ECOLE », sur L'Humanité, (consulté le )
- Clowns sans frontières (France), J'ai 10 ans, Magellan, (ISBN 2-914330-45-6 et 978-2-914330-45-9, OCLC 300221526, lire en ligne)
- « Super M », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Vivement Dimanche // M & Louis Chédid (01/12/2013) », sur Michel Drucker, (consulté le )
- « Quand la nuit parisienne meurt en silence », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
- « Exode culturel à la Mairie de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Baudouin Eschapasse, « La France à l'assaut de Broadway », Le Point, (consulté le ).
- « « Oh, boy ! », de Champigny à Broadway », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Capucine Moulas, « "Douze e-mails pour un mot": quand le théâtre français s'exporte aux US », sur French Morning US, (consulté le ).
- (en-US) « American Actors Give New Voice To French Theater », sur The Theatre Times, (consulté le ).
- (en) « The 3rd Annual Tilt Kids Festival Announces Lineup », sur www.nymetroparents.com (consulté le )
- (en) BWW News Desk, « 3rd annual TILT Kids Festival Comes to NYC », sur BroadwayWorld.com (consulté le )
- « Emmanuel Macron et la culture, l’histoire d’un rendez-vous manqué », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Emmanuel Macron : la culture en ligne de fuite », sur France Culture, (consulté le ).
- « Annonces de Macron : dans les coulisses de la réunion à l’Élysée avec Stanislas Nordey et Éric Toledano », Télérama (consulté le ).
- « Un an après, les dessous du « grand show » organisé par Macron avec des artistes pour rassurer le monde de la culture », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Attitude, « Qui pour remplacer Franck Riester ? », La Lettre du musicien (consulté le ).
- Roxana Azimi, « Temple de l’art contemporain, le Palais de Tokyo fête ses 20 ans en regrettant l’éclat de ses débuts » , sur lemonde.fr, (consulté le ).
- David Caviglioli, « Rima Abdul-Malak, l’autre ministre de la Culture » , L'Obs, (consulté le ).
- « Au Louvre, la campagne de réélection contrariée de Jean-Luc Martinez, président-directeur au bilan controversé », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « 30 millions - Le montant de la commande publique « Mondes nouveaux » », Le Quotidien de l'art (consulté le ).
- Sandrine Bajos, « Gouvernement : Rima Abdul-Malak, la nouvelle ministre de la Culture », Le Parisien - Aujourd'hui en France, (consulté le ).
- « Gouvernement Borne : Rima Abdul Malak, une « bosseuse » nommée à la Culture », Le Figaro, (consulté le ).
- « Culture : Emmanuel Marcovitch, directeur de cabinet de Rima Abdul-Malak », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
- La France vue par Emmanuel Macron, Éditions de l'Aube, (ISBN 978-2-8159-4888-3) :
« Il faut reconnaitre toutes ces parts de mémoire et les replacer dans une histoire commune. C'est pourquoi j'ai fait appel à Benjamin Stora. Il propose un chemin de travail, d'actions, d'actes. Ce sont des gestes de reconnaissance. Ce n'est ni une politique de repentance ni une politique de déni, c'est une politique de reconnaissance. J'y crois beaucoup. »
- « La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak entend défendre la "souveraineté culturelle" de la France », sur Franceinfo, (consulté le )
- « La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak défend le patron du CNC accusé d'agression sexuelle », sur BFMTV (consulté le )
- Par Kevin Boucher et Catherine Balle, « Législatives, cinéma, MeToo... les premières confessions de Rima Abdul-Malak, la ministre de la Culture », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Décret du 13 mai 2016 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Décret no 57-549 du 2 mai 1957 - art. 2 (V).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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