Rita Maestre
Rita Maestre, née le à Madrid, est une femme politique espagnole. Elle est conseillère municipale de Madrid depuis le et porte-parole de la mairie entre 2015 et 2019. Elle est également membre du conseil citoyen de Podemos, responsable des politiques d'action sociale.
Rita Maestre | |
Rita Maestre en . | |
Fonctions | |
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Conseillère municipale de Madrid | |
En fonction depuis le (7 ans, 2 mois et 9 jours) |
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Élection | 24 mai 2015 |
Réélection | 26 mai 2019 |
Maire | Manuela Carmena José Luis Martínez-Almeida |
Porte-parole de la mairie de Madrid | |
– (4 ans et 2 jours) |
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Maire | Manuela Carmena |
Prédécesseur | Enrique Núñez |
Successeur | Inmaculada Sanz Otero |
Biographie | |
Nom de naissance | Rita Maestre Fernández |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Madrid (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | Podemos (depuis 2014) Maintenant, Madrid (depuis 2015) Más Madrid (depuis 2019) |
Diplômé de | Université complutense de Madrid |
Biographie
Rita Maestre Fernández est née dans le quartier des Ventas (es) de Madrid. Sa mère travaille à la mairie et son père à l'agence fiscale municipale. Ils sont eux aussi membres de Podemos[1]. Elle étudie les sciences politiques à l'université complutense de Madrid et fait actuellement des études de 3e cycle en économie internationale. Elle participe au collectif Jeunesse sans futur, au mouvement étudiant contre le processus de marchandisation de l'Université publique, ainsi qu'au mouvement des Indignés.
Le , elle est élue responsable des politiques d'action sociale du conseil citoyen de Podemos. Elle est aussi responsable des stratégies et campagnes du conseil citoyen de Madrid, pour ce même parti[2].
Conseil municipal de Madrid
Lors des élections municipales de 2015, elle est 5e sur la liste de Maintenant, Madrid menée par Manuela Carmena. Au sein du conseil municipal de Madrid, elle est porte-parole mais assure également la coordination du conseil de gouvernement local et la responsabilité des relations avec le conseil municipal[3].
Après les élections municipales de 2019, qui voit les partis de droite remporter la victoire, elle siège dans l'opposition et devient porte-parole du groupe Más Madrid.
Manifestation dans la chapelle de l'université complutense
Quelques jours après son investiture, le parquet de Madrid requiert un an de prison à son encontre pour délit d'offense contre les sentiments religieux, à la suite de faits s'étant déroulés en 2011 lors d'une manifestation pacifique pour la laïcité. Au cours de celle-ci les participants ont investi la chapelle de l'université complutense de Madrid[4], protestant contre la présence d'un bâtiment religieux au sein d'une université publique dans un pays laïque et contre l'attitude de l’Église catholique à l'égard des femmes et des homosexuels[5]. Certaines manifestantes ont protesté en soutien-gorge scandant des slogans tels que « moins de rosaires et plus de boules de geisha », « contre le Vatican, pouvoir clitoridien » ou encore « enlevez vos rosaires de nos ovaires »[6]. Le parquet a estimé que les manifestants « étaient guidés par la volonté d'offenser les sentiments religieux de ceux qui étaient présents dans la chapelle et de la communauté catholique ». La maire de Madrid, Manuela Carmena, apporte son soutien à sa porte-parole[7], comme le font de nombreuses personnalités politiques, du monde de la culture, des universitaires et des militants féministes qui ont signé un manifeste prenant sa défense[8],[9].
Le procès débute le au tribunal pénal numéro 6 de Madrid[10],[11]. Devant le juge elle réaffirme que cette manifestation était pacifique et légitime, elle rappelle aussi qu'aucun office n'était en cours, que seuls deux fidèles étaient présents et qu'ils n'ont été ni insultés, ni attaqués[12]. Un mois plus tard, le , elle est condamnée à payer une amende de 4 320 €, après examen par le tribunal des preuves de sa participation aux événements. Après l'annonce de la sentence, Rita Maestre annonce qu'elle ne démissionnerait pas de son poste de porte-parole de la Ville étant donné que le verdict n'affectait pas son travail à la mairie. En avril, la défense fait appel du verdict et le , l'Audiencia provinciale de Madrid acquitte par décision unanime Rita Maestre du délit dont elle est accusée par un jugement définitif, estimant que « d'un point de vue strictement technique et juridique, sans valeurs éthiques et morales, il n'y a pas d'élément objectif indiquant que les faits incriminés constituent un acte de profanation au sens strict »[13].
Positionnement
D'après le politologue Gaël Brustier, Rita Maestre appartient, au sein de Podemos, aux proches d'Íñigo Errejón et au courant des « horizontalistes », « décentralisateurs et partisans de la ligne « populiste de gauche », qui s'inspirent d’Ernesto Laclau et Chantal Mouffe[14].
Références
- (es) « Rita Maestre: "Pertenezco a una familia católica y he ido a misa millones de veces" », sur revistavanityfair.es,
- (es) « Profil de Rita Maestre », sur transparencia.podemos.info (consulté le )
- (es) « Organigramme - Área Portavoz », sur madrid.es,
- (es) « Rita Maestre «al desnudo»: así participó en el «asalto» a la capilla de la Complutense », sur larazon.es,
- (es) « "Profanación" en Somosaguas », sur elpais.com,
- (es) « La Fiscalía pide un año de prisión para Rita Maestre por el asalto a una capilla el 2011 », sur huffingtonpost.es,
- (es) « Manuela Carmena sobre el caso de Rita Maestre: 'Me gustaría saber la respuesta de los ciudadanos' », sur elmundo.es,
- (es) « Manifiesto de apoyo a Rita Maestre », sur nosotrasconrita.wordpress.com,
- (es) « ¿Qué políticos y personalidades apoyan a Rita Maestre? », sur huffingtonpost.es,
- (es) « Rita Maestre se enfrenta a un año de cárcel por profanar la capilla de la Complutense », sur abc.es,
- (es) « Rita Maestre será juzgada el 18 de febrero por ocupar una capilla », sur ccaa.elpais.com,
- (es) « Rita Maestre, ante el juez: “Un torso desnudo no es un gesto ofensivo” », sur politica.elpais.com,
- (es) « Rita Maestre, absuelta por la protesta de la capilla de la Complutense », sur eldiario.es,
- Gaël Brustier, « Les figures encore méconnues (en France) de la nouvelle gauche européenne », sur Slate.fr, (consulté le ).
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