Rite de l'Arche royale
Le Rite de l’Arche royale ou de l'Arc royal est un rite maçonnique qui se pratique au sein de loge capitulaire. Faisant partie du patrimoine maçonnique anglo-saxon principalement, il représente la première partie des hauts grades maçonniques (« side degrees ») du Rite d'York. Pratiqué en Écosse, en Irlande et plus largement aux États-Unis, il l'est également de façon plus minoritaire en France et en Europe continentale. Le Rite de l'Arche royale, constitue un ensemble de grades qui selon les juridictions, se décompose en trois ou quatre degrés, il puise sa symbolique sur le thème biblique de l'Arche d'alliance contenu dans le Temple de Salomon. En Angleterre, à la suite de la création de la Grande Loge unie d'Angleterre il prend une forme différente et devient un grade unique au sein de l'Ordre suprême de la Sainte Arche royale. Sa date de constitution et sa paternité originelle font en 2015, toujours débat entre les historiographes maçonniques.
Ne doit pas être confondu avec Sainte Arche royale.
Histoire
En Irlande et au Royaume-Uni
L'origine et les dates de formation du grade de l'Arc Royal restent encore méconnues en 2015. Les termes de « maçonnerie de l'Arche royale » apparaissent dans la littérature maçonnique à partir des années 1720. Une des premières mentions vérifiables est faite en Irlande dans les années 1740, elle est retrouvée dans les archives de la loge N°21 daté et signé du ou il est retracé que: « l'Arche royale a été porté en procession par deux excellents maçons » à Dublin. Le grade est également cité dans « une enquête sérieuse et impartiale de la décadence actuelle de la franc-maçonnerie dans le royaume d'Irlande » publié à Dublin en 1744[1]. Des notes distinctes dans ce travail indique que le rite pratiqué à Dublin, Londres et York l'est dans une organisation composée de vénérables maitres passés de loges bleus (craft masonry)[2].
D'Irlande, le Rite de l'Arche royale se serait répandu en Angleterre, ou il alimente la querelle entre les anciens et les modernes. Perçu avec hostilité par les modernes qui ne reconnaissent pas de grades supérieurs au troisième grade (maitre) et défendu pas les anciens qui le considèrent comme le quatrième grade de la maçonnerie bleu[3]. Il faut attendre l'acte d'union des deux grandes loges, des anciens et des modernes qui forment la Grande Loge unie d'Angleterre (GLUA), pour trouver un compromis sur le rôle et le but du grade de « maçon de Arche royale »[3]. Il est finalement reconnu par la nouvelle GLUA, mais devient un grade unique et distinct du rite d'union, qui est géré par l'Ordre suprême de la Sainte Arche royale, il est intégré dans les constitutions de l'union naissante en ces termes : « la pure et ancienne maçonnerie se compose de trois degrés et pas plus, à savoir. Ceux d'apprenti, de compagnon et de maître maçon y compris l'Ordre suprême de la Sainte Arche royale. »[4]. En 1823, la GLUA autorise également ses membres à rejoindre cet ordre sans avoir préalablement été vénérable d'une loge bleue. En Écosse, l'obtention de ce grade reste toutefois subordonnée à l'obtention de celui de « Maitre de la marque ».
Aux États-Unis d’Amérique
En Amérique du nord, les francs-maçons pratiquent couramment jusqu'à la fin du XVIIIe siècle les grades du rite, une partie continuent leur parcours dans les commanderies symboliques des chevaliers templiers de la franc-maçonnerie au sein d'un masonic bodies ou dans la continuité du rite au sein de conseil de la maçonnerie cryptique, puis dans une commanderie de chevaliers templiers ou vers un autre ordre symbolique comme celui de la Croix rouge de Constantine (en)[5].
En Virginie et en Virginie-Occidentale, il n’y a pas de juridiction distincte pour la pratique de le maçonnerie cryptique et celle de l'Arche royale.
Système du rite
Le système ce décompose en trois ou quatre degrés selon les juridictions.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Royal Arch Masonry » (voir la liste des auteurs).
Notes
- En Écosse,ce grade se pratique toujours selon son origine, en loge bleue et en complément du grade de compagnon[6]
- Le grade de passé maitre virtuel est spécifique aux chapitres américains, il n’existe quasiment pas en dehors des États-Unis. Sa création et sa pratique font suite à la nécessité traditionnelle qui impose d'avoir été vénérable maitre d'une loge bleue pour pouvoir être reçu dans un chapitre de l'Arche royale. La cérémonie reprend en grande partie celle de l'installation d'un vénérable maitre installé de loge bleue[7]
Références
- (en) Douglas Knoop, The Genesis of Freemasonry, Manchester, University Press, .
- (en) Harry Carr, The Relationship between the Craft and the Royal Arch, Lewis Masonic, .
- Alain Bauer, Roger Dachez et 2011 idBD2011, p. 39.
- Constitution de la Grande Loge unie d'Angleterre, page 1
- Denslow, Ray and Everett C. Turnbull. History of Royal Arch Masonry Part One. Kessinger. (ISBN 1-4179-5004-8). pp. 3-4.
- Phillipe R et Phillipe M, « Aperçu sur les Side Degrees de la maçonnerie Anglo-saxonne », sur http://www.rudyard-kipling.fr, (consulté le ).
- Bernard E Jones 2018, p. 156.
Annexes
Bibliographie
- Bernard Dat, « Un rituel ancien de l’Arc Royal entre France, Angleterre et Irlande », Renaissance traditionnelle, no 179, .
- Alain Bauer et Roger Dachez, Les rites maçonniques anglo-saxons : Émulation, York, Marque, Arc Royal, Paris, PUF, coll. « Que sais-je », , 127 p. (ISBN 978-2-13-058194-9, lire en ligne). .
- Jones Bernard Edward (trad. Georges Lamoine, préf. Jean Solis), L'Arche royale des francs-maçons, Édition Aureus, , 2e éd. (1re éd. 2010) (ISBN 978-2-490607-07-5, BNF 14356146)
- François-Xavier Mafuta, L'ésotérisme maçonnique du Rite de l'Arche royale, Lyon, Édition du Cosmogone, , 127 p. (ISBN 2-914238-51-7).
- (en) Everett R. Turnbull et Ray V. Denslow, A History of Royal Arch Masonry : Part One, Kessinger Publishing, (ISBN 978-1-4179-5004-1).
Articles connexes
Lien externe
(en) General Grand Chapters Royal Arch Mason International
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