Robert Blum (dirigeant d'entreprises)
Robert Blum, né le 10 février 1902 à Paris 6e[1] et mort le à Paris 14e[2], est un ingénieur et dirigeant d'entreprises français, fils unique de Léon Blum[3].
Pour les articles homonymes, voir Robert Blum.
Président Association Française des Ingénieurs et Techniciens de l'Aéronautique et de l'Espace (d) | |
---|---|
- | |
inconnu |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 73 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Formation |
École polytechnique (depuis ) |
Activité | |
Père | |
Conjoint |
Renée Weigle (d) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de |
Biographie
Il est le fils de Léon Blum et de sa première épouse Lise Bloch[3]. Il est élève à l'École polytechnique. En 1926, il épouse Renée Weigle (1903-1999)[4]. Il entre cette même année chez Hispano-Suiza[1].
Mobilisé comme officier au début de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier et est en captivité en Allemagne jusqu'à la fin du conflit[3],[Note 1].
Après guerre, il reprend son travail chez Hispano-Suiza dont il devient le président-directeur-général de 1965 à 1966[3]. Après la fusion avec l'Alsacienne de constructions mécaniques[1], il devient vice-président du holding Hispano-Alsacienne, qui devient l'ALSPI (Alsacienne de participations industrielles) en 1968[3]. Il est président d’honneur de l'Union syndicale des industries aéronautiques et spatiales et président de 1964 à 1973 de l'Association française des ingénieurs et techniciens de l’aéronautique et de l'espace[3].
Il est membre du comité directeur de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen[3] et président du début des années 1970 jusqu'à sa mort en 1975 de la branche française de l'Organisation reconstruction travail, une œuvre philanthropique venant en aide aux déshérités juifs[3].
Il est adhérent à la SFIO avant et après guerre mais sans y exercer de responsabilités[3] (sa femme sera elle membre du comité exécutif de 1944 à 1948[3],[4]). Après la guerre, il participe à différents colloques sur la pensée et l'action de son père[3] dont il défendra la mémoire: ainsi en 1959, il demande la saisie de la nouvelle édition du Petit Larousse illustré dont l'article sur son père commence par « Blum (Léon Karfulkenstein. dit Léon) »[5]; reproduisant un mensonge de la presse antisémite d'avant guerre[Note 2]. En 1971, il a donné les archives de son père à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) qui les a déposées aux archives nationales en 1995 [6].
Robert Blum aura une fille unique, Catherine Blum (1928-1996) qui épousera l'orientaliste Charles Malamoud avec lequel elle aura un fils, Antoine Malamoud[7].
Distinctions
- Officier de la Légion d'honneur[1]
Notes et références
- Notes
- Antony Sterberg, officier français d'origine juive, raconte dans son ouvrage Vie de château et oflags de discipline. Souvenirs de captivité (Colditz, Lübeck), la vie des officiers juifs retenus prisonniers en Allemagne et évoque Robert Blum qu'il a cotoyé durant sa captivité.
- En 1937, dans le journal antisémite Gringoire, Henri Béraud décrit Léon Blum ainsi « Les aïeux d'un certain Blum de notre connaissance s'appelaient encore Karfunkelstein, et grattaient leurs puces à l'ombre des Carpathes. », le journal mettant les années suivantes en doute la nationalité et le patriotisme de Léon Blum (« ton passeport Léon ! »).
- Références
- « M. ROBERT BLUM QUITTE LA PRÉSIDENCE DE LA SOCIÉTÉ HISPANO-SUIZA », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Blum, Robert dans Le Maitron
- "BLUM Renée [née WEIGLE Renée" sur Le Maitron
- « LE FILS DE LÉON BLUM DEMANDE LA SAISIE DU NOUVEAU PETIT LAROUSSE », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- "Blum, Léon - Fonds papier coté 570AP et BLM, Sciences Po Centre d'histoire
- "Léon Blum : des ancêtres et des cousins à sa mesure !" par Jean-Louis Beaucarnot, 9 avril 2022, Revue française de généalogie
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail des entreprises