Robert Danis (architecte)
Robert Danis, né à Belfort le et mort le à Paris, est un architecte français.
Ne doit pas être confondu avec Robert Danis.
Pour les articles homonymes, voir Danis.
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Décès |
(à 70 ans) Paris |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2909-2910, 2 pièces, -)[1] |
Biographie
Élève de Henri Deglane à l'École des Beaux-arts de Paris, il expose au Salon des artistes français dès 1903 et y obtient une mention honorable en 1906, une médaille de 3e classe en 1908, une médaille de 2e classe l'année suivante, une bourse de voyage en 1910 et une médaille de 1re classe en 1911, année où il est placé en hors-concours[2].
Il est nommé en 1913 architecte des bâtiments civils du château de Versailles et du Trianon[3]. En 1919, il est reçu au concours d'architecte en chef des monuments historiques et s'occupe de Versailles[3]. En 1920, il est nommé directeur de l'architecture et des Beaux-arts en Alsace-Lorraine avant de devenir l'année suivante (1921) directeur de l'école régionale d'architecture de Strasbourg. Il est chargé des Vosges, de la Haute-Saône, du Territoire-de-Belfort et, en 1939, du Haut-Rhin et Bas-Rhin[3].
En 1924, il est architecte en chef des Archives Nationales. En 1934, il est exerce les fonctions d'architecte en chef, adjoint à l'Inspecteur général des bâtiments civils et des palais nationaux (décret du ). En 1938, il est nommé inspecteur général des bâtiments civils (décret - loi du ). Durant la Seconde Guerre mondiale, il est chargé de la résorption de l'îlot insalubre no 16 (dans les quartiers Saint-Gervais et Saint-Paul, dans le 4e arrondissement de Paris, Le Marais), avec Albert Laprade et Michel Roux-Spitz[4]. En 1944, il est nommé directeur général de l'architecture par acte dit de loi no 71 du [3].
Il prend sa retraite en 1947. Ses héritiers sont :
- René Blanchot, son principal collaborateur ;
- Benoît Danis, son fils ;
- Armand Varieras, principal collaborateur de René Blanchot.
Il meurt le à son domicile dans le 6e arrondissement de Paris[5].
Principales réalisations
- Le 21 rue de Rémusat (Paris), au croisement avec l'avenue Léon-Heuzey (1913).
- Le quartier des Sapins à Rouen (1922-1925) avec l'église Saint-Jean-Eudes (1925-1928)[6],[7].
- Le monument national du Hartmannswillerkopf[8], à Wattwiller dans le Haut-Rhin (1923/1932).
- La nouvelle ville d'Égletons (Corrèze) dès 1933. Il dessine, assisté par René Blanchot, les espaces et bâtiments publics du projet d'urbanisme initié par Charles Spinasse (alors maire de la ville, futur ministre de l'Économie du gouvernement de Léon Blum lors du Front populaire. Ses réalisations sont :
- l'école nationale professionnelle d'Égletons (actuel lycée Pierre-Caraminot, 1934)[9].
- la place Henri-Chapoulie (1934) et les deux autres champs de foires de la ville
- le foyer des campagnes et son esplanade (1936)
- le stade de rugby et son entrée monumentale (1936, actuel stade François-Chassaing).
- À Plombières-les-Bains :
- Le monument du camp Kléber à Darney (1937). Celui-ci est détruit par l'armée allemande en 1940 et un second monument est construit par son fils Benoît Danis en 1967/1968.
- Dans les années 1930, à la suite du classement du domaine du château de Marly au titre des sites, Robert Danis, fut nommé pour le mettre en valeur. Il dessina en 1934, à l'emplacement du pavillon royal, une esplanade sur laquelle le plan du bâtiment détruit est évoqué.
Galerie d'images
- Lycée Pierre-Caraminot à Égletons (1934).
- Rénovation des Thermes Napoléon et du Grand Hôtel à Plombières-les-Bains (1932-1933).
- Reconstruction du Bain National, sauf la façade principale (1932-1935).
Notes et références
- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DANIS Robert (consulté le )
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 347-348.
- Selon base Autor.
- « Hygiénisme, antisémitisme, chasse aux pauvres… les tribulations du Marais 1900-1980 », telerama.fr, Luc Le Chatelier, 15 mai 2016.
- Archives de Paris 6e, acte de décès no 670, année 1949 (vue 8/31)
- Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 110-111
- L'église Saint Jean Eudes à Rouen sur le site www.petit-patrimoine.com.
- « Monument commémoratif, monument national du Silberloch », notice no IA00111985, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Thermes Napoléon et grand hôtel », notice no PA88000031, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bain National de Plombières-les-Bains.
- Bain Tempéré à Plombières-les-Bains.
- Bain Romain à Plombières-les-Bains.
Bibliographie
- Granit, béton, ardoise. L'architecture du XXe siècle à Egletons (par Nicolas Courteix). Livret paru en (Service Patrimoine de la Ville d'Egletons/DRAC Limousin).
- Egletons, une ville au XXe siècle. Exposition (commissaires : Régis Delubac et Nicolas Courteix) - .
- L'architecture au XXe siècle en Corrèze (DRAC Limousin).
- Régis Delubac, De la valeur d'usage à la patrimonialisation, l'architecture du XXe siècle à Égletons, Formation AUE, . École de Chaillot/ENPC, .
Liens externes
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