Robert Eringer
Robert Eringer (né le ) est un blogueur américain basé à Santa Barbara en Californie. Il est célèbre pour plusieurs scoops. Ancien journaliste dans la presse tabloïd, il anime actuellement un blog particulièrement virulent sur certains chefs d'État ainsi que leur entourage, notamment le prince Albert II de Monaco et Vladimir Poutine[1]. Robert Eringer est ainsi à l'origine de la rumeur selon laquelle Vladimir Poutine entretiendrait une relation extraconjugale avec l'espionne Anna Chapman.
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Carrière
Entre 1977 et 1990, Robert Eringer a vécu à Londres où il a travaillé pour des tabloïds anglais notamment The Sunday Mirror et le News of the World. Ce dernier journal, spécialisé dans la révélation de scandales et les affaires de mœurs, a cessé de paraître le après l'éclatement du scandale des écoutes illégales.
Missions pour les services secrets
Robert Eringer affirme avoir effectué des missions pour la CIA et le FBI entre 1990 et 2002.
En réalité, il fut rétribué par Ken Feld, propriétaire du cirque Ringling Brothers, et Clair George, condamné dans l'affaire de l'Iran-Contra. Leur but était de ruiner la carrière professionnelle et la vie personnelle de la journaliste Jan Pottker (ou Janice), qui était sur le point de publier un livre révélant des actes présumés de maltraitance d'animaux et de travaux effectués par des enfants au sein du cirque Ringling Brothers[2].
Afin d'empêcher la parution cet ouvrage, Ken Feld déboursa près de 2.3 millions USD pour espionner et surveiller Jan Pottker. Celle-ci fut manipulée pendant 8 ans par Robert Eringer qui avait progressivement réussi à s'imposer en tant que partenaire, ami et confident[3].
Lorsqu'elle découvrit son calvaire en 1999, Jan Pottker déposa une poursuite de 120 millions USD contre la famille Feld, Clair George et Robert Eringer pour atteinte à la vie privée, abus de confiance, violence psychologique, fraude et violation d'obligation contractuelle ainsi que le détaille le St. Petersburg Times dans un article daté du .
Jan Pottker affirma que la trahison de Robert Eringer lui causa de lourdes séquelles psychologiques. Selon un article du Washington Post du , Robert Eringer ne manifesta aucun regret face à Jan Pottker, la qualifiant même d'idiote sur le site Internet de son ancien bar Bedlam Bar & Restaurant. Il déclara : "Some lady has complained that she was fooled, that she was fooled for eight years, and that I personally sucked her brain of all its innermost secrets. Go figure. (No one has yet reported that this lady suffered mental problems for many, many years.) The full story of how this lady Barnumized herself will one day be told. In the meantime, to quote George Bernard Shaw, "Never wrestle with a pig. You only get dirty, and only the pig has fun."
Bedlam Bar & Restaurant
Robert Eringer et son frère Michael furent durant les années 2000 propriétaires et gérants du Bedlam Bar & Restaurant, situé à Londres. L'endroit, dont la devise était Don’t suffer mental illness, enjoy it avait l'étrange particularité de célébrer les fous. Le Bedlam Bar & Restaurant offrait ainsi le dessert aux clients qui pouvaient certifier être fou ou avoir séjourné dans un hôpital psychiatrique ainsi que le rapporte le Washington Post dans un article du [4].
Le personnel proposait également des services de thérapie collective ou individuelle en accompagnement de boissons alcoolisées nommées "lobotomie", "chromosome 5 " en allusion à la maladie mentale dite du cri du chat, ou "insuline shock" en référence à l'utilisation psychiatrique de l'insulinothérapie dite méthode de Sakel.
Robert Eringer se targuait aussi de pouvoir exposer dans son bar un morceau de l'oreille du peintre Vincent Van Gogh, prétendument retrouvée après 9 mois de recherches à Saint-Rémy, en France.
Il exposa toutefois des œuvres très controversées, notamment des dessins de Charles Bronson, qu'il sollicita spécialement pour l'inauguration du bar[5].Souvent cité dans la presse comme le prisonnier le plus violent de Grande-Bretagne, Charles Bronson est un criminel britannique condamné pour plus d'une dizaine de prises d'otage, actuellement incarcéré dans la prison haute-sécurité de Wakefield après 24 années passées en cellule de confinement.
Monaco
En 2002, Robert Eringer fut recruté par le Prince Albert II de Monaco en qualité de consultant.
Très vite, il s’auto-proclame chef des services de renseignements monégasques et se fait imprimer une carte d’agent secret portant le numéro 001 en référence au célèbre agent secret James Bond créé par Ian Fleming.
Robert Eringer est finalement limogé, en 2007[6] par le Prince Albert II, excédé de ses écarts de conduite et de ses errements.
Plein de rancœur, Robert Eringer s'attaque alors de manière virulente et publique au Prince Albert II et à son entourage, attaques qui déboucheront sur près de trente condamnations, tant civiles que pénales, pour atteinte à la vie privée et à l'image, diffamation et injures.
Parallèlement, Robert Eringer dépose plainte devant un tribunal californien afin d'obtenir une condamnation de la Principauté de Monaco à lui verser des indemnités. Cette plainte fut balayée en date du [7].
Toutefois, malgré son échec en première instance, Robert Eringer interjeta appel devant la Ninth Circuit Court of Appeals (Cour d'appel fédérale) de Pasadena, Los Angeles, laquelle a tenu audience en date du .
Cette audience fut accablante pour Robert Eringer et son conseil.
En effet, les juges de la Cour d'appel ont conclu, après avoir dénoncé le raisonnement spécieux et trompeur de son avocat, Me Brigham Ricks, que la plainte de Robert Eringer ne reposait sur aucun élément factuel[8],[9].
Les juges ont également souligné l'attitude lamentable de Robert Eringer en relevant que sa plainte n'avait d'autres buts que de diffamer et soumettre à un ignoble chantage le Prince Albert II de Monaco, ses collaborateurs ainsi que la Principauté monégasque dans son ensemble.
L'intégralité de cette audience est librement disponible sur le site de la Ninth Circuit Court of Appeals de Pasadena et sur les sites de partage ayant relayé l'information[8],[9].
Le , la Cour d'appel américaine (U.S. District Court of Appeals for the Ninth Circuit) a confirmé le jugement rendu en première instance (district court) en rejetant l'appel formé par Robert Eringer. Cette décision met fin aux procédures intentées par Robert Eringer aux États-Unis[10].
Condamnations pénales pour diffamation et injure publique
Robert Eringer s'est illustré par son acharnement contre la Principauté qui lui a valu d'être l'objet en France de près d'une trentaine de condamnations judiciaires pour atteinte à la vie privée et à l'image du Prince Albert II de Monaco et des membres de son entourage[11],[12],[13],[14],[15],[16].
En , la justice française l'a reconnu coupable pénalement de diffamation et injure publique[17],[18],[19],[20].
En dépit de ces multiples condamnations civiles et pénales, Eringer continue de publier quotidiennement sur son blog et sur internet des assertions mensongères et injurieuses à l'endroit du Prince Albert II de Monaco[21],[22].
Faux espion
Robert Eringer est considéré par certains journalistes comme un faux espion atteint de mythomanie et de perversion narcissique. Stéphane Bern, journaliste et animateur spécialiste des têtes couronnées fait référence, dans un article publié en 2009 sur La Tribune de Genève, aux « accusations infondées d’un faux espion mais vrai escroc, Robert Eringer, dont il suffit de lire le blog pour mesurer les ravages de sa mythomanie. »[23]
La journaliste américaine Sarah L. Knight a réservé un chapitre au cas de Robert Eringer dans un ouvrage consacré aux plus célèbres faux espions intitulé The real lives of fake spies : collateral damage behind the world's most fraudulent sleuths.[24]
Robert Eringer figure dans le top 10 des plus grands escrocs aux renseignements[25] aux côtés d’Imad Lahoud ou encore Adolf Tolkatchev.
Conspirationnisme
En 1980, Robert Eringer publie The Global Manipulators, une enquête sur le Groupe Bilderberg (Pentacle Books Royaume-Uni). Robert Eringer maintient avoir été victime d’un complot ourdi par les françs-maçons, les illuminatis, et le Groupe Bilderberg.
Notes et références
- « Personal Technology: From George Zimmerman to Robert Eringer, Internet Users Seek Refuge on the Web »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Author Who Would Tell Circus Family Secrets»
- «Send in the Clowns»
- Strange Tale of the Ringmaster and the Writer»
- «Britain's most dangerous man paints pictures for bar.» Camden New Journal, 24 October 2002.
- « Albert II de Monaco v. Robert Eringer, inventeur de faux scoops»
- « Albert de Monaco : L’affaire sulfureuse de son “ex-espion” ressurgit »
- « Recording for case: Robert Eringer v. Principality of Monaco, No. 11-56570 »
- « Daily Motion: Robert Eringer v. Principality of Monaco, No. 11-56570 »
- « U.S. Court Memoranda, July 7, 2013 »
- Andre Muhlberger vs Robert Eringer
- « Tout est faux »
- « Thierry Lacoste v. Robert Eringer »
- « Thierry Lacoste v. Robert Eringer »
- « Condamnation dans l’affaire Thierry Lacoste, Claude Palmero, Claudio Marzucco v. Robert Eringer »
- « Condamnation dans l’affaire Albert II de Monaco et Charlene Wittstock v. Robert Eringer »
- « Condamnation pénale dans l'affaire Claudio Marzocco contre Robert Eringer»(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Condamnation pénale dans l'affaire Thierry Lacoste contre Robert Eringer»
- « Condamnation pénale dans l'affaire Claude Palmero contre Robert Eringer»
- Albert de Monaco vs. Eringer»
- « SAS, l’espion qui belait »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Les attaques de la « taupe » sèment le malaise à Monaco »
- « Le vrai visage prince » « Copie archivée » (version du 27 avril 2014 sur l'Internet Archive)
- « The Real Lives of Fake Spies »
- « Le top 10 des faux espions » « Copie archivée » (version du 5 octobre 2012 sur l'Internet Archive)
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