Roberta Metsola

Roberta Metsola, de son nom complet Roberta Metsola Tedesco Triccas, née le à San Ġiljan, est une femme politique maltaise, membre du Parti nationaliste et députée européenne depuis 2013. Le , elle est élue présidente du Parlement européen. Elle succède ainsi à David Sassoli et devient la troisième femme à occuper la fonction.

Roberta Metsola

Roberta Metsola en 2014.
Fonctions
Présidente du Parlement européen[1]
En fonction depuis le
(7 mois et 23 jours)
Élection
Législature 9e
Prédécesseur David Sassoli
Première vice-présidente du Parlement européen

(1 an, 3 mois et 6 jours)
Élection
Président David Sassoli
Elle-même (intérim)
Législature 9e
Prédécesseur Mairead McGuinness
Successeur Othmar Karas
Députée européenne
En fonction depuis le
(9 ans, 4 mois et 10 jours)
Élection 24 mai 2014
Réélection 25 mai 2019
Législature 8e et 9e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Simon Busuttil
Biographie
Nom de naissance Roberta Tedesco Triccas
Date de naissance
Lieu de naissance San Ġiljan (Malte)
Nationalité Maltaise
Parti politique Parti nationaliste
Diplômée de Collège d'Europe

Présidents du Parlement européen

Biographie

Vie privée

Née en 1979 à San Gilijan, elle est l'aînée de trois enfants, qu'ont eus ses parents Rita et Geoffrey. Elle a grandi dans la ville balnéaire de Gżira[2].

Mariée à un Finlandais, elle est mère de quatre garçons[2],[3].

Études

Roberta Metsola a fait des études de droit[4]. Elle est docteur de l'université de Malte en 2003. Elle obtient ensuite un master au Collège d'Europe en 2004. Pendant ses études, elle était secrétaire générale de l'organisation des Étudiants démocrates européens en 2002-2003[4].

Carrière

Sur le plan professionnel

De 2004 à 2012, elle est attachée chargée de la justice et des affaires intérieures au sein de la représentation permanente de Malte auprès de l'Union européenne. Elle est conseillère juridique au Service européen d'action extérieure de 2012 à 2013.

En politique

Elle s'est plusieurs fois portée candidate à la députation européenne, à partir de la première élection européenne pour Malte en 2004, mais sans parvenir à être élue[5],[3].

Elle ne devient députée européenne qu'en 2013, en remplacement de Simon Busuttil, élu au Parlement maltais[4]. Elle semble dès lors opter pour une carrière au sein des institutions politiques européennes[5]. Issue du Parti nationaliste, elle siège au sein du groupe du Parti populaire européen. Elle fait partie de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures[4], de la commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux et de la délégation pour les relations avec l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro et le Kosovo.

Le , elle devient première vice-présidente du Parlement européen après la nomination de Mairead McGuiness au poste de commissaire européenne aux Services financiers, à la Stabilité financière et à l'Union des marchés des capitaux[5].

Le , elle est élue candidate officielle du PPE pour la présidence du Parlement européen, dans le cadre du renouvellement des postes de mi-mandat[6],[7],[8]. Elle devient finalement première vice-présidente et assure, à ce titre, l'intérim de la présidence du Parlement européen à partir du après la mort de David Sassoli.

Roberta Metsola lors de son élection au Parlement européen en .

Le , elle est élue présidente du Parlement européen au premier tour par 458 voix à la suite d'un accord entre les conservateurs, les centristes et les sociaux-démocrates[9],[10],[11],[12].

Positions politiques

Elle est considérée comme appartenant à l'aile la moins conservatrice de son groupe politique, défendant même des opinions progressistes sur l'État de droit et l’immigration[3]. Elle a régulièrement défendu les droits des personnes LGBT+[6],[13]. Elle a en revanche affiché des positions conservatrices en se déclarant anti-IVG[6], l'avortement étant interdit à Malte ; cette position lui attire des critiques lorsqu'elle devient présidente du Parlement européen, bien que l'IVG ne soit pas une compétence de cette institution[3]. Elle s'est également abstenue sur un vote pour criminaliser au niveau européen les violences contre les femmes[6].

Par ailleurs, en , elle a appelé à la démission du Premier ministre de son pays, Joseph Muscat, à la suite de l'assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia[6].

Notes et références

  1. Par intérim jusqu'au .
  2. « 6 choses à savoir sur Roberta Metsola, la nouvelle présidente du Parlement européen », sur LADEPECHE.fr
  3. Virginie Malingre, « Roberta Metsola, une Maltaise antiavortement, prend la présidence du Parlement européen », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. (en) « Roberta Metsola », sur Bruegel (think tank)
  5. (en) Stephen Calleja, « Roberta Metsola: Victory for her, a loss for PN », The Malta Independent, (lire en ligne)
  6. « Les eurodéputés prêts à porter Roberta Metsola, une élue anti-IVG, à leur tête », Le Monde, (lire en ligne)
  7. (en) « Metsola elected EPP Group candidate for President of Parliament », sur www.eppgroup.eu (consulté le )
  8. Jean Quatremer, « Une anti-avortement à la tête du Parlement européen ? », Libération, (lire en ligne)
  9. (en) Parlement européen, « First ballot » [PDF], sur www.europarl.europa.eu,
  10. « La Maltaise Roberta Metsola élue présidente du Parlement européen », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. (it) Beda Romano, « Roberta Metsola (Ppe) eletta presidente dell’Europarlamento anche con i voti della Lega », sur Il Sole 24 ORE, (consulté le )
  12. « La Maltaise Roberta Metsola élue à la présidence du Parlement européen », sur RFI, (consulté le )
  13. « Roberta Metsola (ppe) », RTBF,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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