Romée de Villeneuve

Romée, Romieu de Villeneuve, baron de Vence (en catalan Romeu de Vilanova), né vers 1170 et mort vers 1250, est un connétable et grand sénéchal de Provence.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Villeneuve (Provence).

Romée de Villeneuve
Portrait de Romée de Villeneuve, baron de Vence, tiré de L'Europe illustrée (1755-1765)
Fonctions
Régent
Comté de Provence
Gouverneur de Provence
Gouverneur
Nice
Grand sénéchal de Provence
Connétable
Comté de Provence
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Famille
Armes des seigneurs de Villeneuve de Vence, "D'or avec six gueules pour six lances".

Biographie

Orienté vers les ordres, ayant reçu les ordres mineurs, il est chanoine de Fréjus entre 1216 et 1227[1].

Raimond Bérenger IV de Provence le prend auprès de lui, le nomme aux fonctions de juge supérieur du comté de Provence (avec le titre de juge de Provence à partir de 1227), puis bailli de Provence en 1234.

Il prit Nice qui s'était révoltée contre le comte de Provence Raimond Bérenger, puis devint le principal ministre de ce prince. Il contribua beaucoup à l'éclat de son règne tant par ses expéditions maritimes que par ses actes politiques.

Après la fuite du Ier consul de Nice, le , Raimond Bérenger V nomme Romée de Villeneuve, qui avait obtenu la soumission de Nice, gouverneur de Nice et de Grasse et seigneur de Villeneuve-Loubet et de Vence, avec le titre de baron. Le , Romée de Villeneuve donne son hommage lige à Raimond Béranger V.

En 1230, il fait fortifier le château de Nice qui n'était alors qu'un donjon[2].

En 1231, il fonde Villeneuve et fait ériger un château, l'actuel château de Villeneuve-Loubet. En 1241, il est envoyé à Rome en qualité d’ambassadeur extraordinaire, à la tête d’une nombreuse flotte qui doit y conduire les cardinaux et prélats convoqués par le pape Grégoire IX en vue d'un concile.

Romée de Villeneuve

À la mort de Raimond Bérenger en 1245, de par le testament du , il hérite de la seigneurie de Vence, devient tuteur de sa fille Béatrice de Provence et régent du Comté de Provence[3]. Il maria sa pupille, devenue comtesse de Provence, à Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, et prépara ainsi la réunion de la Provence à la couronne de France[4].

Il rédige son testament le dans lequel il fait de son fils aîné Paul son héritier. Pour régler ses dettes, il ordonne de vendre les seigneuries de Villeneuve-Loubet et Cagnes. Il demande que son fils Pierre se fasse religieux[5].

À sa mort, en 1256 ou 1257, Paul de Villeneuve hérite de la baronnie de Vence ainsi que les seigneuries de Gréolières, La Gaude, Saint-Jeannet, Torenc, Andon, Coursegoules, Cipières, Tournon, le Castelet, Trigans, Mauvans, Bezaudun, Tourrettes-les-Vence, Puget-Treize-Dames, Saint-Laurent, Bastide [6] et fut enterré à l'église Saint-Dominique de Nice aujourd'hui disparue (l'actuel Palais de justice, ancien couvent des Dominicains détruit vers 1880, sur la place du palais) où un monument lui avait été érigé[7]. Charles Ier d'Anjou, comte de Provence, a racheté les seigneuries de Villeneuve, Cipières et Cagnes aux héritiers de Romée qui ont été en partie cédés aux Grimaldi.

Il a donné naissance, au sein de la Maison de Villeneuve, à la branche de Vence[8] et a eu pour enfant (avec Doulce Badat) Paul Romée de Villeneuve (2e baron de Vence) et Pierre Romée de Villeneuve (4e baron de Vence). Paul de Villeneuve marié à Aicarde de Castellane n'a pas eu de postérité. On connaît un acte de lui en 1288. Pierre de Villeneuve est sorti de son couvent des dominicains pour hériter des fiefs de son frère. Le , Pierre de Villeneuve a passé un acte devant notaire accordant à l'évêque de Vence le quart de toutes les juridictions et droits temporels qu'il possédait à Vence, Coursegoules, Courmes, Thorenc, Saint-Laurent.

Notes et références

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Romée de Villeneuve » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  • Biographie universelle ancienne et moderne ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Michaud Frères, 1827

Article connexe

Liens externes

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