Rose-Adélaïde Ducreux

Rose-Adélaïde Ducreux, née le à Paris[1] et morte le (1er thermidor an X) à Saint-Domingue, est une peintre et musicienne française.

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Rose-Adélaïde Ducreux
Rose-Adélaïde Ducreux, Autoportrait à la harpe, Salon de 1791 (New York, Metropolitan Museum of Art)
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Maître
Père
Œuvres principales

Biographie

Famille et éducation

Fille aînée[2] de Philippine-Rose Cosse et Joseph Ducreux[3], une famille de peintre depuis plusieurs générations[4], Rose-Adélaïde Ducreux est formée par son père à la peinture[5]. Parmi les 6 enfants[4], son frère est peintre pour l'Armée et attaché auprès de Charles François Dumouriez en tant qu’officier historiographe de l'armée[2].

Le [4], elle embarque depuis Brest à bord du Zélé pour Saint-Domingue. Elle se marie le [4] avec le préfet maritime de Saint-Domingue devenue une colonie française, François Lequoy de Montgiraud (1748–1804). Le mariage est heureux[4] mais celle-ci meurt de la fièvre jaune peu de temps après[6]. Ni son mari, ni son père ne survivent à sa mort[4].

Carrière de peintre

Rose-Adélaïde Ducreux a peint des portraits miniatures[7] et figure aux Salons du Louvre en 1791, 1793, 1795, 1798 et 1799[6]'[8].

En 1786, Rose-Adélaïde Ducreux expose pour la première fois au Salon de la Correspondance[6] organisé par Pahin de la Blancherie et qui se tient toutes les deux semaines[8].

Parce que la famille n'est pas membre de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, l'exposition d'œuvres au Salon de peinture et de sculpture est interdite avant la Révolution française. En 1791, le Salon s'ouvre à d'autres artistes[9] et Autoportrait à la harpe est présenté pour la première fois au Salon du Louvre. C'était l'un des deux tableaux qu'elle expose[8] et son autoportrait est bien reçu par la critique[10]. Elle y expose ensuite 6 portraits entre 1793 et 1799[6]. En 1795, elle habite dans l'appartement familial au Palais du Louvre[4].

Rose-Adélaïde Ducreux ne signe pas ses peintures[6]. Pendant de nombreuses années ses peintures sont attribuées à d'autres artistes tels que David, Antoine Vestier et Élisabeth Vigée Le Brun[4],[6],[11]. Ainsi, un portrait longtemps considéré comme de David est identifié comme étant un autoportrait exposé au Salon de 1791 no 677 « Mlle. Ducreux jouant de la Harpe, peinte par elle-même. Portrait, en pied, grand comme nature » ; la jeune fille y est représentée jouant une sonate de Dussek. Lizinska de Mirbel reproduit cette peinture en miniature[7].

Rose-Adélaïde Ducreux peint selon le style rococo. Les couleurs de ses portraits sont très claires et agréables à regarder. Ces portraits sont également asymétriques, le sujet posant souvent et regardant de côté alors qu'il semble faire quelque chose[12].

Carrière musicale

Excellente musicienne et liée avec le musicien Méhul, elle compose en 1801 presque toute la partition de l’Irato ou l'Emporté, qui représente son père, perpétuel irascible, et dont les paroles sont de Marsollier, sauf le quatuor, écrit chez elle, par Méhul, sur le coin du premier piano à queue de Sébastien Érard, ami de sa famille[7].

Références

  1. Visionneuse - Archives de Paris, « Rose-Adélaïde Ducreux », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 23
  2. Bellier de La Chavignerie 1865, p. 74
  3. Bellier de La Chavignerie 1865, p. 68
  4. (en) Katharine Baetjer, French Paintings in The Metropolitan Museum of Art from the Early Eighteenth Century through the Revolution, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-661-7, lire en ligne)
  5. Phaidon Editors, Great women artists, Phaidon Press, (ISBN 978-0714878775), p. 126
  6. « Self-Portrait with a Harp », sur www.metmuseum.org (consulté le )
  7. Bellier de La Chavignerie 1865, p. 75
  8. (en-US) « Royalists to Romantics: Spotlight on Rose Adélaïde Ducreux », Broad Strokes: The National Museum of Women in the Arts' Blog, (lire en ligne, consulté le )
  9. « Portraits: Rose Decreux—Self-Portrait with Harp 1791 » [archive du ], Barnard Teaches, New York City, New York, Barnard College, (consulté le )
  10. (en) Metropolitan Museum of Art (New York N.Y.), Daniëlle O. Kisluk-Grosheide et Jeffrey H. Munger, The Wrightsman Galleries for French Decorative Arts, the Metropolitan Museum of Art, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-366-1, lire en ligne)
  11. (en) Melissa Hyde, « « Peinte par elle-même? » », Arts et Savoirs, no 6, (ISSN 2258-093X, DOI 10.4000/aes.794, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Neo-classicism and the French Revolution », sur Oxford Art Online (consulté le )

Bibliographie

Liens externes

Articles connexes

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