Marbre de Rance

Le marbre de Rance (également appelé Rouge de Flandres, marbre rouge des Flandres ou Rouge belge) est une variété de marbre de couleur rouge, rayé de veines grises et taches blanches et bleuâtres. Exploité dès le XVIe siècle dans la région de Rance, dans le Hainaut (Belgique), il obtint une grande renommée surtout grâce à l’usage intensif qui en fut fait lors de la décoration du château de Versailles où on le trouve utilisé à profusion tant en dallages, placages qu'en pilastres, comme dans la Galerie des Glaces, pour la confection de colonnes, d'escaliers et de cheminées monumentales. Ces éléments étaient réalisés en marbres de provenances diverses, en grandes quantités des provinces septentrionales appelées Flandres, d'où l'origine des qualificatifs erronés de « Rouge de Flandres » ou « marbre rouge des Flandres ».

Colonnes de Rance sur la façade du palais de Versailles.

Pétrographiquement parlant, il s'agit d'un calcaire récifal exploité dans les Ardennes.

Sa renommée était telle que la moitié de la population locale rançoise travaillait dans les carrières ou les nombreux ateliers au milieu du XIXe siècle[1].

Utilisation

Le Grand escalier du Palais d'Egmont à Bruxelles est fait du marbre rouge de Rance

Un texte de 1608 montre que le marbre rouge de Rance est déjà bien connu loin de son lieu d’origine : « laquelle pierre est fort recherchée de toute part, et par spéciale de la ville de Bruxelles et Anvers, d’où icelle passe plus outre tant pour le roy de Danemark que autres princes et Seigneurs voisins ». Un traité d’architecture de 1606, par d’Arviller, y fait également allusion.

Pendulières

Au XIXe siècle, les marbriers de Rance créent des modèles de boîte à pendules entièrement en marbre. La première marbrerie pendulière s'installe à Rance vers 1850. Le succès est grand. Les belles demeures du second Empire sont très friandes de ces pendules élégantes et raffinées.

Galerie

Notes et références

  1. Jacqueline Lorenz, Paul Benoit, Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes, Editions du C.T.H.S., , p. 69.
  2. « Immeuble »

Voir aussi

Articles connexes

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