Roussette (chiroptère)

Roussette est un nom vernaculaire ambigu en français, pouvant désigner plusieurs espèces différentes de chauves-souris frugivores, plus précisément parmi les Ptéropodidés (c'est notamment le cas des espèces des genres Acerodon, Pteropus et Rousettus). Par leurs déjections, elles enrichissent les sols autour des arbres où elles se reposent, et disséminent les graines des fruits qu'elles consomment.

Pour les articles homonymes, voir Roussette.

Roussette
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Roussette » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Roussette (Pteropus conspicillatus) et son petit

Taxons concernés

Dans la famille des Pteropodidae,

dans les genres suivants :

Histoire et étymologie

Le terme vient de russet roussâtre »), un diminutif de « roux »[1].

Il faut attendre le XVIIIe siècle, en 1765, pour que le terme « roussette » désigne une chauve-souris dans les dictionnaires français, en plus de poissons (les chiens de mer) ou d'un oiseau (la fauvette des bois)[1].

Dans le Dictionnaire de l'Académie française, ce terme est mentionné à partir de la cinquième édition (1798) qui la définit comme un simple synonyme des espèces de chauves-souris appelées « rougette ». La sixième édition (1832-1835) précise leur grande taille et leur localisation « aux Indes orientales et dans les îles d'Afrique »[1].

Le Trésor de la langue française informatisé (TLFi) donne une définition plus complète, précisant que la roussette est « de couleur rousse, nocturne et frugivore », tout en la localisant plutôt en « Asie du Sud et en Océanie »[1], définition qui diverge peu de celle du dictionnaire français Larousse, mais qui la localise plus largement dans les « régions tropicales de l'Ancien Monde » [2].

Toutefois le Dictionnaire de la langue française d'Émile Littré, publié en 1863[3], définit le terme roussette comme un ancien nom du ptérope rubrical ou « rougette »[4]. C'est-à-dire l'espèce Pteropus rubricollis, l'un des synonymes semble-t-il de la Roussette de Malaisie[5],[6].

Physiologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des roussettes sont celles des Pteropodidae, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

C'est la plus grande des chauves-souris : son envergure peut atteindre 1,70 mètre.

Elle vit en Asie, en Afrique et en Océanie. C'est un mammifère actif la nuit et qui vit dans les forêts tropicales. La Roussette se nourrit dans les arbres où elle se gave de fruits et opère la pollinisation, ce qui rend bien service à la végétation, à la faune et à l'homme.

Noms vernaculaires et noms scientifiques correspondants

Liste alphabétique de noms vernaculaires attestés[7] en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide.

Roussette

Renard volant

L'ignorance du nom français « Roussette » a permis à « Renard volant », traduction littérale du terme anglais Flying fox, de devenir une dénomination alternative pour tous les Ptéropodidés, mais elle n'est usuelle que pour les espèces suivantes :

Aspects culturels

Les Roussettes sont comestibles et chassées pour cela. De nombreuses légendes les entourent, comme pour beaucoup d'autres chiroptères et autres espèces nocturnes, liées à l'animisme et au culte des ancêtres.

Notes et références

  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de « Roussette » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Dictionnaire français, éditions Larousse. Consulter en ligne
  3. deuxième édition en 1872-1877
  4. Roussette dans le Dictionnaire de la langue française d'Émile Littré. Consulter sa version en ligne
  5. Syn. de la roussette à cou rouge, d'après Anselm Gaétan Desmarest. Mammalogie, ou, Description des espèces de mammifères, Volume 2, page 110. Édition Mme veuve Agasse, imprimeur-libraire, 1820.
  6. (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  7. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  8. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  9. Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
  10. Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada

Voir aussi

Articles connexes

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