Royaume bagratide d'Arménie

Le royaume bagratide d’Arménie est un État arménien indépendant établi par Achot Ier d'Arménie de la dynastie Bagratide au début des années 880 après près de deux siècles de domination omeyyade et abbasside.

Royaume bagratide d'Arménie

884–1045
(161 ans)

Arménie Bagratide en l'an 1000
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Ani
Langue(s) Arménien
Religion Christianisme et Église apostolique arménienne
Monnaie Hyperpérion
Roi d'Arménie
884 Achot Ier
890 Interrègne
892 Smbat Ier
912 Achot II
929 Abas Ier
951 Achot III
977 Smbat II
989 Gagik Ier
1020 Smbat III
1042 Gagik II

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Achot Ier

Le conflit entre ces deux califats et l'Empire byzantin permet aux Arméniens de s'émanciper de leur tutelle[1].

En 862, le califat Abbasside en difficulté soucieux d'acquérir un allié reconnaît Ashot le titre de « prince des princes »[2].

En 886, Byzance reconnaît la légitimité d'Achot sur l'Arménie.

Achot meurt en 890[3].

Smbat Ier

Après deux ans d'interrègne marqués par la lutte pour le pouvoir, Smbat parvient au trône en 892 et met à profit l'alliance que son père avait conclu avec Constantinople pour reprendre aux Arabes la ville de Dvin. Cependant, l'émir Muhammad Ibn Abi'l-Saj reprend ensuite cette ville ainsi que la femme de Smbat en otage. Celle-ci est par la suite libérée en échange du fils de Smbat.

À la mort de Muhammad Ibn Abi'l-Saj, son fils Yusuf Ibn Abi’l-Saj continue la guerre contre l'Arménie. Ses offensives sont si violentes que Smbat se constitue lui-même prisonnier afin de mettre fin aux attaques. Yusuf le torture puis expose son corps décapité sur une croix[4].

Achot II

Consterné par la mort de Smbat, Gagik I, un prince arménien allié à Yousouf, se retourna contre l'émir. Ashot II profita de la guerre en cours pour se proclamer roi d'Arménie. C'est le moment que choisirent les Byzantins, alliés traditionnels de l'Arménie pour intervenir[5].

En 919, Yusuf est finalement destitué par le calife en faveur de Subuk qui reconnaît l'Arménie.

En 923, Yusuf est remis en place et multiplie les attaques à l'encontre de l'Arménie sans succès.

En 929, Yusuf meurt, laissant l'Azerbaïdjan dans le chaos. La même année, Ashot II meurt à son tour, transmettant l'Arménie à son fils Abas Ier[6].

Abas Ier

Le règne d'Abas Ier est caractérisé par une certaine stabilité et une prospérité. Il dure de 929 à 953.

Age d'or de l’Arménie (961-1017)

Achot III est sacré en 961. Son règne et celui de ses successeurs fut qualifié d'age d'or de l'Arménie[7].

Déclin

Après la mort de Gagik Ier, les Byzantins s'emparent petit à petit des territoires arméniens jusqu'en 1045, date à laquelle Ani, la capitale, est conquise, ce qui marque la fin du Royaume Bagratide d'Arménie[8].

Notes et références

  1. (en) George A. Bournoutian, A Concise History of the Armenian People : From Ancient Times to the Present, Mazda Publishers, (ISBN 978-1-56859-141-4), p. 74
  2. (hy) Ter-Ghevondyan, Արաբական Ամիրայությունները Բագրատունյաց Հայաստանում Les émirats arabes en Arménie bagratide »], Erevan, , p. 68-69
  3. (hy) Babken Arakelyan, « Աշոտ Ա » Ashot Ier »], Encyclopédie arménienne soviétique, Académie arménienne des sciences, vol. 1,
  4. (en) Nina Garsoïan, « The Independent Kingdoms of Medieval Armenia », dans Richard G. Hovannisian, The Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods: From Antiquity to the Fourteenth Century, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-0-312-10169-5), p. 157-158
  5. (en) Steven Runciman, The Emperor Romanus Lecapenus and his Reign: A Study of Tenth-Century Byzantium, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-35722-7)
  6. (en) Mikhaïl Chamchyants, History of Armenia from B.C. 2247 to the Year of Christ 1780, or 1229 of the Armenian Era, vol. 2, Adamant Media Corporation, (ISBN 978-1-4021-4853-8)
  7. (hy) Babken N. Arakelyan, Բագրատունյաց թագավորության բարգավաճումը L’épanouissement du royaume de Bagratuni »], Erevan, Académie des sciences d'Arménie,
  8. Richard G. Hovannisian, Le peuple arménien de l’Antiquité à l’époque moderne,
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