Royaume de Champassak

Le royaume de Champassak est l'un des trois petits états (avec le Royaume de Luang Prabang et celui de Vientiane) qui se sont constitués lors du démembrement du royaume de Lan Xang au début du XVIIIe siècle.

Royaume de Champassak

17131904

Informations générales
Capitale Champassak
Langue(s) Lao
Histoire et événements
1713 Morcellement du Lan Xang en 3 États
1778 Vassalisation par le Siam
1904 Annexion au protectorat du Laos

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Historique

Les petits fils de Surinyavongsa roi du LangXang, étant trop jeunes pour régner, le premier ministre, Tevinia Tian Thala, prit le pouvoir en 1694. Surinyavongsa laisse un fils de 3 ans, Chao Ong Lo et une épouse enceinte de plusieurs mois. Certains dignitaires assurèrent la fuite du Chao Ong Lo jusqu'en Annam. La Reine, repoussant les avances de l'usurpateur, se réfugia auprès du Phra Kru Phon Samek, le bonze le plus important et le plus vénéré de Vientiane (également connu sous le nom de Phra Kru Nyot Kéo ou Phra Kru Khi Hom), qui l'emmena se cacher à Ban Sa Ngo (Muang Bueng Kan, province du même nom, Thaïlande) où elle accoucha d'un fils, Chao Nokasad.

Le Phra Kru Phon Samek quitta peu de temps après Vientiane accompagné de nombreux fidèles. Il commença par restaurer une partie du Wat Phra That Phanom (en), et son voyage l'emmena jusqu'au Cambodge. A son retour, après avoir construit en chemin de nombreux That (notamment près de Stung Treng, à Don Khone et à Don Khong), Il s'installa sur l'île de Don Deng, en face de Champassak) en 1708. Le Muang Champassak était alors dirigée par une vieille femme, Nang Phao. Sa fille, Nang Pheng, nourrissant une grande dévotion à l'égard du Phra Kru Phon Samek, lui demanda à s'installer auprès d'elles à Champasak et Nang Phao lui confia le pouvoir. Les premières années de règne du Phra Kru Phon Samek se passèrent bien, mais rapidement, des troubles arrivèrent. Les préceptes bouddhistes empêchant le Phra Kru de pouvoir les réprimer en usant de la force, il envoya chercher Chao Nokasad et le proclama Roi de Champassak en 1713[1],[2],[3],[4].

Le royaume de Champassak, que dirigent ses descendants, doit subir lui aussi les interventions du Siam qui le réduit à l'état de vassal (1778) et l'annexe même provisoirement. Mais il perdure, bien que théoriquement aboli en 1904, sous le Protectorat français du Laos jusqu'en 1946, époque où il sera inclus dans le nouveau royaume du Laos.

Liste des rois

Sources

  • (en) & (de) Peter Truhart, Regents of Nations, K.G Saur Münich, 1984-1988 (ISBN 359810491X), Art. « Laos », Period of Tripartition/ Periode der Dreiteilung Champassak p.  1739-1740.
  • Pierre Lintingre, « Permanence d'une structure monarchique en Asie : le royaume de Champassak », dans: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 59, n°216, 3e trimestre 1972. p. 411-431.

Notes et références

  1. Charles Archaimbault et Société asiatique (France), L'histoire de Čămpasăk, Société Asiatique, (OCLC 491208777, lire en ligne)
  2. Stuart-Fox, Martin, 1939-, Historical dictionary of Laos, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-6411-5 et 0-8108-6411-8, OCLC 608593743, lire en ligne)
  3. (en) Patrice Ladwig, « Burma. Buddhism, power and political order Edited by Ian Harris London: Routledge, 2007. Pp. 237. Bibliography, Index. », Journal of Southeast Asian Studies, vol. 40, no 3, , p. 649–651 (ISSN 0022-4634 et 1474-0680, DOI 10.1017/S002246340999018X, lire en ligne, consulté le )
  4. Jacques Lemoine et Bernard Formoso, Boudhas, Nagas et lieux de mémoire en RDP Lao. Essais à la mémoire de Charles Archaimbault, suivis d'un inédit de Charles Archaimbault: Chefferie lao, cosmogonies, structures religieuses et rituels par Charles Archaimbault., OI Publishing, (lire en ligne)
  • Portail du Laos
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail du monde contemporain
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.