Rue Antoine-Deville
La rue Antoine-Deville (en occitan : carrièra d'Antoni de Vila) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle traverse le quartier Arnaud-Bernard, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.
Rue Antoine-Deville (oc) Carrièra d'Antoni de Vila | |
Perspective de la rue du Collège-de-Foix à la rue Romiguières. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 36′ 19″ nord, 1° 26′ 24″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Arnaud-Bernard (secteur 1) |
Début | no 70 rue Pargaminières et no 2 rue Jean-Antoine-Romiguières |
Fin | no 46 place Anatole-France et no 2 rue Albert-Lautmann |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 282 m |
Largeur | entre 6 et 10 m |
Histoire | |
Anciens noms | Rue des Frères-Mineurs (XIIIe siècle) ou des Cordeliers (XVIIe siècle) Rue Deville (1843) |
Protection | Secteur sauvegardé (1986) |
Toponymie
Le nom de la rue rend hommage à Antoine Deville (1596-1635), ingénieur militaire toulousain, auteur de traités de fortification qui influencèrent Vauban. Au Moyen Âge, au moins depuis le XIIIe siècle, elle portait le nom de rue des Frères-Mineurs, car elle longeait le couvent des « frères mineurs », c'est-à-dire des moines franciscains, qui s'étendait entre cette rue et la rue des Lois. À partir du XVIIe siècle, elle fut également désignée comme la rue des Cordeliers. Pendant la Révolution, durant l'année 1794, elle s'appela rue Fabricius, pour Caius Fabricius Luscinus, homme politique de la République romaine, célèbre pour sa pauvreté et son désintéressement, présenté comme le type de la vertu romaine chez Plutarque et Juvénal. En 1843, la municipalité toulousaine décida de lui attribuer le nom d'Antoine Deville.
Voies rencontrées
La rue Antoine-Deville rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- Rue Pargaminières (g)
- Rue Jean-Antoine-Romiguières (d)
- Rue du Collège-de-Foix (d)
- Place Anatole-France (g)
- Rue Albert-Lautmann (d)
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 1 : université de théologie ; Vieux Temple.
L'édifice est construit au milieu du XVIIIe siècle pour accueillir la faculté de théologie. Les universités et leurs facultés sont supprimées à la Révolution, et le bâtiment est finalement affecté en 1808 au culte protestant. Il est remanié à la demande des autorités consistoriales en 1887, sur des plans modifiés par l'architecte de la Ville, Gonzague Grinda. Le bâtiment est situé à l'angle des rues Pargaminières et Deville. La façade principale, à l'angle de ces rues, comporte trois travées à pans coupés, séparées par des pilastres colossaux à bossages et couronnées par un fronton triangulaire et une balustrade[1].
- no 2 : collège de Foix ; couvent Notre-Dame de la Compassion ; maison de retraite et foyer d'étudiants. Inscrit MH (1925, le bâtiment dit collège de Foix) et Inscrit MH (2003, les bâtiments du collège en totalité, à l'exception du petit bâtiment placé en rive du mur de clôture au nord-ouest, ainsi que les sols, cours, circulations et jardins)[2],[3].
- no 4 : emplacement du couvent des Cordeliers ; Banque de France[4] (Henri Bach architecte).
- no 5 : domicile de l'architecte Joseph Gilet. En 1870, ce bâtiment était le siège du comité départemental de la Haute-Garonne de la société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer (future Croix-Rouge) [5].
- no 6 : emplacement du couvent des Cordeliers ; Conseil des Prud'hommes[6].
- no 1 puis 7 : De 1933 à 1940, siège de l'Association des Dames Françaises (future Croix-Rouge)[7],[8],[9]. Ce fut également un dispensaire Croix-Rouge de 1933 à au moins 1961 ainsi qu'un centre de formation jusqu'à au moins 2003[10]. En 1941, la Croix-Rouge américaine en fit un des centres de distribution de lait [11]En 1960 l'immeuble est propriété de la Croix-Rouge. Un prêt pour aménager son école régionale d'infirmières avec garantie de la ville est engagé[12].
- no 8 à 12 : emplacement du collège de Narbonne ; immeubles.
Les immeubles actuels ont été construits, probablement en même temps et pour le même propriétaire, vers 1859, à l'emplacement du collège de Narbonne. Ce collège médiéval occupait un vaste emplacement entre les rues Antoine-Deville et Albert-Lautmann (actuel no 1-3), devenu après le XVIe siècle la propriété des Carmélites, qui l'avaient vendu en 1857. Il est probable qu'une partie des élévations du XVIIIe siècle aient été conservées dans la cour intérieure des bâtiments actuels[13].
- no 23 : hôtel de Villeneuve[14].
Notes et références
- Fiche no IA31170071, inventaire général région Occitanie.
- Notice no PA00094507, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Fiche no IA31104730, inventaire général région Occitanie.
- Fiche no IA31132269, inventaire général région Occitanie.
- « Secours aux Blessés des armées de Terre et de Mer. Règlements comité départemental de la Haute-Garonne. », sur BNF,
- Fiche no IA31132268, inventaire général région Occitanie.
- « La dépêche », sur Bibliothèque de Toulouse,
- « La dépêche », sur BNF,
- « La dépêche », sur Bibliothèque de Toulouse,
- « vie et bonté », sur BNF,
- « La dépêche », sur BNF,
- « Bulletin municipal de Toulouse », sur BNF,
- Fiches no IA31132256, no IA31130493 et no IA31130492, inventaire général région Occitanie.
- Fiche no IA31131318, inventaire général région Occitanie.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
- « La rue Deville », La Dépêche du Midi, .
Articles connexes
Lien externe
- « Fiches d'information détaillée Patrimoine Architectural », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Portail de Toulouse