Rue Béranger (Paris)
La rue Béranger est une rue du quartier des Enfants-Rouges du 3e arrondissement de Paris, située à l'extrémité nord du quartier du Marais, proche de la place de la République.
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3e arrt Rue Béranger
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Situation | |||
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Arrondissement | 3e | ||
Quartier | Enfants-Rouges | ||
Début | Place Olympe-de-Gouges | ||
Fin | 180, rue du Temple | ||
Morphologie | |||
Longueur | 271 m | ||
Largeur | 11,69 m | ||
Historique | |||
Création | 1694 et 1696 | ||
Dénomination | Décret du | ||
Ancien nom | Rue de Vendôme | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0866 | ||
DGI | 0871 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Origine du nom
Elle est nommée en l'honneur du chansonnier français Pierre-Jean de Béranger (1780-1857).
Historique
L'ouverture de la rue fut ordonnée par un arrêt du conseil du [1].
Elle est tracée sur la partie du domaine des Templiers comprise entre l'enclos du Temple et le boulevard du Temple aménagé sur l'enceinte de Charles V démantelée quelques années auparavant. Ce territoire était à cette date, un des rares espaces non encore urbanisé à l'intérieur de cette enceinte.
À sa création, elle s'appelait « rue de Vendôme » en l'honneur de Philippe de Vendôme, grand prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui occupait le prieuré hospitalier du Temple à proximité. Elle prend son nom actuel en 1864.
Le passage Vendôme, qui relie la rue Béranger à la place de la République, a conservé sa dénomination d'origine.
Le 2 avril 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 15 de la rue Béranger[2].
Le sinistre du 22, rue Béranger, en 1878. Panneau Histoire de Paris « La dernière demeure de Béranger », 5-5 bis, rue Béranger.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au début de la rue, la place Olympe-de-Gouges.
- Au no 2 : l'hôtel Fargès, dit aussi de Mascrani, construit entre 1720 et 1727 par Gillet de la Chaussée. Pendant la Révolution française, l'hôtel était le siège de l'Administration des Vivres[3].
- Aux nos 3 et 5 : ensemble de deux hôtels construits pour Abraham Peyrenc de Moras (au no 3) et Jean Pujol (au no 5), construits dans un style Régence entre 1720 et 1725 par Gilbert Delaubard[3]. Les deux bâtiments sont devenus l'école primaire Béranger et le collège Pierre-Jean-de-Béranger[4],[5].
- Au no 6 : l'hôtel Lacarrière, construit par Rolland[6].
- L'acteur Frédérick Lemaître habitait au no 10[3].
- L'hôtel Berthier de Sauvigny[7], devenu mairie de l'ancien 6e arrondissement, créé sous le Directoire, se trouvait au no 11[3]. Le bâtiment fut détruit et un parking de neuf niveaux construit. Les cinq derniers niveaux ont ensuite été aménagés en bureaux et étaient occupés par le journal Libération, de 1987 à 2015[8],[9].
- Au no 14 : emplacement due jeu de paume du Comte d'Artois construit en 1780 sur une parcelle du couvent voisin des Filles du Sauveur par l'architecte François-Joseph Bélanger, démoli au milieu du XIXe siècle pour laisser place, en 1851, au théâtre Déjazet dont l'entrée se trouve au no 41, boulevard du Temple.
- Au no 16 se trouvait jusqu'à la Révolution le couvent des Filles-du-Sauveur fondé en 1701 pour venir en aide aux « mauvaises filles » repenties établi rue du Temple et transféré à cet emplacement en 1704. Les bâtiments du couvent vendus comme bien national dans les années 1790 laissèrent la place aux jardins de la rotonde de Paphos, établissement de loisirs ouvert en 1797 à l'angle de ka rue du Temple et du boulevard du Temple puis au passage Vendôme.
- Au no 22, il y avait en 1878 un magasin de jouets, dans lequel était entreposé une grande quantité de fulminate de mercure destiné à des pistolets à amorce pour enfants, qui explosa. Le sinistre fit 15 morts et 18 blessés et détruisit deux maisons[10].
Dans la littérature
- Dans le roman Illusions perdues par Honoré de Balzac, Coralie et Lucien de Rubempré habitent cette rue (qui s'appelait encore « rue Vendôme » à l'époque de Balzac), avant d'être obligés par la misère de chercher un appartement moins cher[11].
Notes et références
- Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (BNF 32357628, lire en ligne), p. 663.
- Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute.
- Isabelle Dérens, Le Guide du promeneur. 3e arrondissement, Parigramme, , 276 p. (ISBN 978-2-84096-024-9).
- Collège Pierre-Jean-de-Béranger, site de la mairie de Paris.
- Site du collège.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, , 608 p.
- « République, faubourg du Temple », sites.google.com.
- Mathieu Lindon et Sibylle Vincendon, « Bye bye Béranger », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Camille Lestienne , « Le Marais : un quartier insalubre sauvé par André Malraux en 1962 », lefigaro.fr, 18 novembre 2016.
- Jean-Pierre Arthur Bernard, Les Deux Paris. Les représentations de Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle, éditeur Champ Vallon, 2001, p. 148.
- Honoré de Balzac, Illusions perdues, Éditions Gallimard, coll. « La Pléiade / La Comédie humaine, tome IV », , 1574 p. (ISBN 978-2-07-010849-7).
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