Rue Caminade
La rue Caminade (en occitan : carrièra Felip de Caminada) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle traverse le Saint-Étienne, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.
Rue Caminade (oc) Carrièra Felip de Caminada | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 46″ nord, 1° 26′ 50″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Saint-Étienne (secteur 1) |
Début | no 24 Grande-rue Nazareth |
Fin | no 10 rue Espinasse |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 115 m |
Largeur | entre 4 et 6 m |
Histoire | |
Anciens noms | 1re partie : Rue Montgaillard (1re moitié du XIVe siècle) 2e partie : Rue du Puits-Montgaillard (1re moitié du XIVe siècle) Rue Caminade (1844) |
Protection | Secteur sauvegardé (1986) |
Situation et accès
Description
La rue Caminade est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle naît perpendiculairement à la Grande-rue Nazareth et rejoint la rue Théodore-Ozenne. Sa largeur ne dépasse alors pas 4 mètres. Elle se poursuit au-delà de la rue Théodore-Ozenne et s'élargit jusqu'à 6 mètres avant de se terminer au croisement de la rue Espinasse.
Voies rencontrées
La rue Caminade rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
Toponymie
Le nom de la rue rend hommage à Philippe de Caminade, qui vécut dans un hôtel tout proche, l'hôtel de Mansencal (actuel no 1 rue Espinasse)[1]. Elle a reçu ce nom par décision municipale en 1844[1].
Au Moyen Âge, la première partie de la rue Caminade, entre la Grande-rue Nazareth et la rue Théodore-Ozenne, était la continuation de la rue Montgaillard, qui aboutissait à la Porte du même nom, et qui disparut en 1908 lors des travaux de percement de la rue Théodore-Ozenne, qui en suit le parcours sur cette partie. La deuxième partie de la rue Caminade, entre la rue Théodore-Ozenne et la rue Espinasse, porta le nom de rue du Puits-Montgaillard, car un puits de ce nom se trouva au milieu d'une petite place, au carrefour de la rue Montgaillard. En 1794, pendant la Révolution française, la rue du Puits-Montgaillard fut quelque temps désignée comme rue de Jemmappes[1], en souvenir de la victoire, le , des armées de la Révolution contre l'Autriche.
Histoire
Au Moyen Âge, la rue du Puits-Montgaillard appartient au capitoulat de Saint-Barthélémy. Elle n'est qu'une rue étroite qui relie la rue Espinasse et la rue Montgaillard, au carrefour duquel se trouve le puits Montgaillard qui a donné son nom à la rue. La population est composée d'hommes de loi et d'artisans. La proximité de la Porte Montgaillard, principale entrée au sud-est de la ville, explique la présence de nombreuses auberges, parmi lesquelles l'hôtellerie de Saint-Pierre (ancien no 3, aujourd'hui disparu) et l'auberge du Cheval Rouge (actuel no 6). La Révolution française amène des changements : en 1794, la rue du Puits-Montgaillard est rebaptisée rue de Jemmapes[2].
Patrimoine
Hôtels particuliers
- no 8 : hôtel Davisard.
L'hôtel, qui a son entrée principale Grande-rue Nazareth (no 24) est construit après 1686 par le maître maçon Sarraude pour Claude Davisard. L'élévation du côté de la rue Caminade est cependant plus ancienne et les fenêtres à encadrement de pilastres en pierre semblent dater de la fin du XVIe siècle[3].
- sans no : hôtel Potier-Laterrasse.
L'hôtel, qui a son entrée principale Grande-rue Nazareth (no 28) semble dater du XVIIe siècle ou de la fin du XVIe siècle. Il conserve dans la rue Caminade une fenêtre à meneau de cette période[4].
Immeubles
- no 1 : immeuble.
L'immeuble est situé à l'angle de la rue Espinasse. Son élévation de la rue Caminade, sur trois étages et comble à surcroît est symétrique et s'organise en trois travées : le rez-de-chaussée se compose d'une porte centrale et d'une fenêtre de chaque côté. Les fenêtres sont ornées de garde-corps en fer forgé. Les niveaux, séparés par un cordon de brique, sont de dimensions décroissantes. La façade est encadrée par des dosserets et se termine par le comble à surcroît ouvert par des oculi et surmonté d'une large corniche moulurée[5].
- sans no : immeuble.
L'immeuble, qui a son entrée principale Grande-rue Nazareth (no 26) date du XVIIIe siècle, mais celle sur la rue Caminade conserve des vestiges du siècle précédent : arcade aveugle, fenêtres surmontées d'une corniche, corniche moulurée[6]
Notes et références
- Chalande 1918, p. 214-215.
- Chalande 1918, p. 215.
- Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31132804 », Inventaire général Région Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 2009, consulté le 1er mai 2016.
- Sabine Delpit, Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31104820 », Inventaire général Région Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 1998, consulté le 1er mai 2016.
- Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31132777 », Inventaire général Région Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 2008, consulté le 1er mai 2016.
- Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31132835 », Inventaire général Région Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 2009, consulté le 1er mai 2016.
Voir aussi
Bibliographie
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VI, Toulouse, 1918, p. 214-216.
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545)
Articles connexes
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