Rue Crucy

La rue Crucy est une voie du Centre-ville de Nantes, en France.

Rue Crucy

Vue de l'extrémité de la rue Coustard.
Situation
Coordonnées 47° 12′ 50″ nord, 1° 32′ 55″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Rue Fouré
Fin Rue des Olivettes
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création vers 1830
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique

Description

La rue Crucy, qui relie la rue Fouré à l'allée de la Maison-Rouge, est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre la rue Coustard, le passage Joseph-Paris, la rue Monteil, le passage du Carrousel et la rue des Olivettes.

Dénomination

Son nom, attribué le , rend hommage à l'architecte Mathurin Crucy (1749-1826)[1].

Histoire

Ancien entrepôt LU dont la façade donne sur l'avenue Carnot, et abrite de nos jours les bureaux du Voyage à Nantes.

En 1842, au niveau du no 15 de l'actuelle allée Baco, Joachim Arnoux du Clos et Louis-Auguste Colonne créent un chantier naval, qui s'étend jusqu'à la rue Crucy[2].

En 1882, Louis Lefèvre-Utile, fait aménager une manufacture de biscuits dans les bâtiments de l'ancienne filature « Bureau », située à l'extrémité est de la rue[3]. Elle est entièrement reconstruite en 1885, sur 2 000 m2[4]. Les bâtiments sont détruits par un incendie, en 1888. L'usine est de nouveau reconstruite, encore plus vaste.

Georges Billard établit, en 1890, une usine de transformation de tapioca, au no 15 du quai Baco, sur l'emplacement des chantiers navals. La façade donnant sur la rue Crucy a le même aspect que celle donnant sur le quai. Son activité s'étend à la fabrication d'agglomérés de sucre en 1897, puis au raffinage du sucre de betteraves et de canne en 1901. Elle englobe, en 1912-1913, la parcelle située entre les nos 12 et 13 du quai Baco et la rue Crucy. Elle prend le nom de « Raffinerie de l'Océan ». Les derniers travaux d'extension ont été réalisés vers 1929[2].

En 1925, les architectes Francis Leray et André Chauvet réalisent au no 1, un hall d'expédition annexe des usines LU comportant des entrepôts et des quais de chargement. Le fronton semi-circulaire monumental visible depuis l'avenue Carnot met en évidence le Petit Beurre et la Paille d'or, grands succès de l'entreprise. Après le transfert des activités de LU à La Haie-Fouassière à la fin des années 1980, le bâtiment a fait l'objet d'une première restructuration complète en 1990 afin d'être reconvertie en bureaux. Depuis le début des années 2010, celui-ci abrite les bureaux du Voyage à Nantes[5].

Les bombardements de 1944 endommagent l'usine Billard. La réfection rendue nécessaire est effectuée en 1949. L'usine est démolie au moins partiellement vers 1970, les bâtiments la remplaçant disparaissent eux-mêmes par la suite pour laisser la place à des immeubles d'habitation[2].

Passage Joseph-Paris

Ce passage piétonnier, fermé à la circulation automobile par des grilles, permet de rejoindre la rue Émile-Masson, elle aussi réservée aux piétons. Son nom fait référence à un industriel nantais, Joseph Paris, et à son fils également prénommé Joseph, qui furent à la tête de l'entreprise d'ouvrages métalliques et mécaniques Joseph Paris.

Localisation : 47° 12′ 51″ N, 1° 32′ 50″ O

Références

  1. Pied 1906, p. 208
  2. « Usine de préparation d'un produit agro-alimentaire (tapioca), puis candiserie raffinerie de sucre Georges Billard et compagnie, dite raffinerie de l'Océan (détruite), actuellement immeuble d'habitation », conseil régional des Pays de la Loire, (consulté le ).
  3. « Nantes - L'isle Gloriette », Les annales de Nantes et du pays nantais, no 216, 4e trimestre 1985, p. 32 à 35 (lire en ligne).
  4. Patrick Thibault, La Belle Histoire de LU, Nantes, Éditions C.M.D., coll. « Mémoire d'une ville », , 109 p. (ISBN 2-909826-76-7).
  5. « PSS / Bureaux Le voyage à Nantes (Nantes, France) », sur www.pss-archi.eu (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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