Rue Fort-Notre-Dame

La rue Fort-Notre-Dame est une voie marseillaise située dans les 1er et 7e arrondissements de Marseille. Elle va du quai de Rive-Neuve à la place de la Corderie.

Rue Fort-Notre-Dame

Le Vieux-Port vu de la rue Fort-Notre-Dame.
Situation
Coordonnées 43° 17′ 30″ nord, 5° 22′ 19″ est
Arrondissement 1er et 7e
Quartier Opéra, Saint-Victor
Tenant Quai de Rive-Neuve
Aboutissant Place de la Corderie
Morphologie
Type rue
Longueur 244 m
Largeur 10 m
Transport
Bus
Histoire
Anciens noms Rue de la Construction
Rue du Portail
Rue des Bernardines
Rue Fort de la Garde
Géolocalisation sur la carte : Marseille

Dénomination

La rue doit son nom au premier fort de la colline Notre-Dame, construit par François Ier en 1524 à cet emplacement. Elle s’appelait auparavant et successivement « rue des Bernardines » pour la partie basse et « rue du Portail » pour la partie haute de 1717 à 1774, puis « rue Fort de la Garde » sous la Révolution ainsi que « rue de la Construction » en 1860[1].

Description générale

La rue démarre sur le Vieux-Port à hauteur du quai de Rive-Neuve et à proximité de la place aux Huiles, accessible aussi par un escalier débouchant sur le cours Honoré-d'Estienne-d'Orves. Elle entame une montée en ligne droite en croisant à mi-chemin la rue Sainte et se termine place de la Corderie où se croisent le boulevard de la Corderie, la rue Grignan ainsi que le boulevard Notre-Dame qui la prolonge jusqu’à Vauban et la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

Historique

Au XIIe siècle se trouvait partie basse le couvent des Bernardines réformées. En 1622, les moniales cisterciennes de Sainte-Catherine d'Annecy se placèrent sous la direction de François de Sales et s'installèrent à Rumilly prenant le nom de Bernardines. La fondatrice, mère Louise-Blanche du Ballon, établie à Toulon, s'installe à Marseille, le 18 février 1637. Elle ouvrit deux monastères rue du Petit-Puits et quai de Rive-Neuve ; celui-ci deux ans plus tard au lieu-dit Jardin du Roi. Les Bernardines quittent en 1741, à la suite de l'agrandissement de l'arsenal, pour s'établir au couchant du Plan Saint-Michel où était situé le premier jardin botanique (actuel cours Julien).

Au numéro 39 se trouvait un ancien marchand de matériaux, pour la maçonnerie. En sous-sol, subsistent de vastes cuves aménagées lors de la construction de l'arsenal des galères. Silos à grains et à huile dont les parois de 3 mètres sur 4 mètres, sommet voûté, sont recouverts de carreaux vernissés rouge foncé. Abandonnés vers 1725-1726, peut-être utilisés, début XIXe siècle, par les huileries, ils sont redécouverts, en 1948. Une cinquantaine de ces silos se trouvaient encore dans les sous-sols des maisons rue Sainte, angle rue de la Taulière. Ils ont été détruits en 1999, lors des fondations des immeubles construits en ce lieu.

La rue est classée dans la voirie de Marseille le 28 mai 1859[1].

Bibliographie

  • André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
  • Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).

Références

  1. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Nouvelle édition, corrigée et augmentée de 400 noms de voies nouvelles, Éditions Jeanne Laffitte, (ISBN 9782862765259), p. 195
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