Rue Gramat

La rue Gramat (en occitan : carrièra Gramat) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier Arnaud-Bernard, dans le secteur 1 - Centre. Elle est réputée pour ses nombreuses fresques et graffiti, qui font partie d'un projet collectif[1].

Rue Gramat
(oc) Carrièra Gramat

Les graffiti de la rue Gramat.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 35″ nord, 1° 26′ 24″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Arnaud-Bernard (secteur 1)
Début no 12 rue Arnaud-Bernard
Fin no 39 rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult
Morphologie
Type Rue
Longueur 107 m
Largeur entre 3 et 6 m
Histoire
Anciens noms Rue d'En-Cogossac (XIVe siècle) ou de Congoysse (XVe siècle)
Rue de Johan-Melchi (début du XVIe siècle)
Rue de Gramat (fin du XVIe siècle)
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

La rue Gramat est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle naît perpendiculairement à la rue Arnaud-Bernard, au nord de la place des Tiercerettes, par un passage étroit d'à peine 3 mètres de large. Dans ses parties les plus larges, elle atteint 6 mètres environ. Elle suit un parcours rectiligne, d'est en ouest, jusqu'à la rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult, au croisement de laquelle elle se termine.

Voies rencontrées

La rue Gramat rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue Arnaud-Bernard
  2. Rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult

Transports

La rue Gramat n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité du boulevard d'Arcole, parcouru par les lignes de Linéo L1 et de bus 294570. Elle se trouve à égale distance des stations de métro Compans-Caffarelli et Jeanne-d'Arc, sur la ligne  .

Il se trouve une station de vélos en libre-service VélôToulouse à proximité, dans la rue Adolphe-Félix-Gatien-Arnoult : la station no 55 (2 rue Gatien-Arnoult).

Odonymie

La rue Gramat, petite rue étroite, a toujours porté le nom de certains propriétaires importants. Au XIVe siècle, elle était la rue de Cogossac ou d'En-Cogossac (en, « seigneur » en occitan), dont le nom fut déformé au siècle suivant en Congoysse. Au début du XVIe siècle, elle fut désignée comme la rue Johan-Melchi, avant que ce nom ne s'efface au profit de Gramat à la fin du même siècle. En 1794, pendant la Révolution française, on l'appela rue de la Mémoire, mais ce nom disparut rapidement[2].

Histoire

Historiquement, le quartier Arnaud-Bernard est celui par lequel le tag et le graff sont arrivés à Toulouse[3]. En 1997, l’idée de refaire le crépi extérieur de la maison de quartier Arnaud-Bernard pousse à proposer l'idée d'une fresque collective.

Il sert aussi de point de départ pour le « Graff tours » (visite en bus des différents graffs de la ville) de l'office du tourisme.

D'après un graffeur toulousain participant à cette fresque[3], tout est parti d'une petite bande d'adolescents influencée par la culture américaine en 1980.

Pour arriver à ce projet de fresques, le Carrefour culturel Arnaud-Bernard est une association de la ville de Toulouse qui a pour but d'organiser des actions culturelles. Par exemple, elle est l'organisatrice du Forom des langues du monde[4] et des repas de quartier.

Celle-ci a effectué deux ans et demi de travail de préparation avec des réunions publiques de concertation qui réunissaient les habitants du quartier et l'administration de la ville (maire, conseillers) afin de leur proposer une maquette de la rue repeinte qui sera soumise et acceptée par tous.

Patrimoine

Immeubles

  • no  1 : maison.
    Cette petite maison en corondage, d'une seule travée, est construite probablement au XVIIe siècle. Le pan de bois est masqué par l'enduit[5].

Fresques

En 2000 en partenariat avec la mairie de Toulouse et les habitants de la rue Gramat[7], une fresque a été peinte avec en préalable vingt cinq jours de préparation des façades,c'est-à-dire le nettoyage et l'application de peinture afin d'unifier les murs et de permettre une meilleure adhérence des graffs.

Voyant les murs de la rue dégradés par des tags fait illégalement, le carrefour cultuel d'Arnaud Bernard a effectué une œuvre picturale collective plutôt que de nettoyer de manière classique les murs de la rue. On assiste dorénavant à un phénomène qui se répète régulièrement, les murs sont devenus des lieux d'expression publique.[8]

De nombreux artistes graffeurs ont participé à la réalisation de ces différentes fresques dont : Dinho Bento, Panks, Snake, Miadana et Empty boy.

Notes et références

  1. « Pourquoi la rue Gramat est-elle recouverte de graffs ? », sur Le Journal Toulousain, journal de solutions, (consulté le )
  2. Salies, vol. 1, p. 538.
  3. « La fresque de la rue Gramat », sur Minube (consulté le )
  4. « Carrefour Culturel Arnaud-Bernard - Forom des Langues », sur www.arnaud-bernard.net (consulté le )
  5. Notice no IA31130769, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  6. Notice no IA31104728, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  7. « Graff : la rue Gramat prend les couleurs de la paix », sur ladepeche.fr (consulté le )
  8. « Carrefour Culturel Arnaud Bernard - La fresque de la rue Gramat », sur www.arnaud-bernard.net (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Lien externe

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