Rue Jeannisson

Cette rue portait le nom de monsieur Jeannisson, garde national et propriétaire du passage Saint-Guillaume, qui fut mortellement blessé durant les combats de juillet 1830, dans la rue de Richelieu au coin de la « rue des Boucheries[2]^,[3] ».

Située dans l'ancien 2^e arrondissement, la rue Jeannisson, d'une longueur de 97 mètres, commençait aux 234-326, rue Saint-Honoré et finissait aux 11-13, rue de Richelieu[4].

Les numéros de la rue étaient noirs[5]. Le dernier numéro impair était le n^o 19 et le dernier numéro pair était le n^o 12.

Les registres des ensaisinements de l'archevêché indique que cette voie était nouvellement construite en 1638, et qu'elle portait le nom de « rue des Boucheries », et « rue des Boucheries-Saint-Honoré » en raison qu'elle aboutissait en face des boucheries des Quinze-Vingts qui étaient situées rue Saint-Honoré[2].

Une décision ministérielle du 3 frimaire an X (24 novembre 1801), signée Chaptal, fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres. Une ordonnance royale du 4 octobre 1826 portait cette largeur à 10 mètres, mais les travaux ne se firent finalement pas.

Conformément à une décision du ministre de l'Intérieur, Camille de Montalivet, du 12 février 1831, la rue des Boucheries prend le nom de « rue Jeannisson ».

Par décret impérial du 3 mai 1854, la rue Jeannisson est supprimée et absorbée lors des réaménagements du quartier et du percement de la place du Théâtre-Français en 1866.

• Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit.
• Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.
• Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.