Rue Montardy

La rue Montardy (en occitan : carrièra del Prat Montardit) est une rue du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe au cœur du quartier Saint-Georges, dans le secteur 1 de la ville.

Rue Montardy
(oc) Carrièra del Prat Montardit
Situation
Coordonnées 43° 36′ 15″ nord, 1° 26′ 48″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Saint-Georges (secteur 1)
Début no 8 rue Lapeyrouse
Fin no 23 rue Saint-Antoine-du-T.
Morphologie
Type Rue
Longueur 83 m
Largeur entre 7 et 10 m
Histoire
Anciens noms Rue Roumenguières (fin du XVe siècle)
Rue du Pré-Montardy (XVIe siècle)
Rue Montardy (1806)
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

La rue Montardy est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle naît dans le prolongement de la rue du Poids-de-l'Huile, qui vient de la place du Capitole, au croisement de la rue Lapeyrouse. La plupart des façades datent des aménagements urbains de la ville au XIXe siècle, et sa largeur est régulière, de 7,50 mètres. Elle suit un tracé rectiligne orienté au sud-est et rejoint la rue Saint-Antoine-du-T., au carrefour de laquelle elle se termine.

Voies rencontrées

La rue Montardy rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue Lapeyrouse
  2. Rue Saint-Antoine-du-T.

Transports

La rue Montardy est desservie à proximité par la navette Ville, qui parcourt la rue Saint-Antoine-du-T. Les stations de métro les plus proches sont la station Capitole, sur la ligne , et la station Jean-Jaurès, sur les lignes   du métro À proximité se trouve les arrêts des lignes de Linéo L1L8L9 et de bus 142329.

La station de vélo en libre service VélôToulouse la plus proche se trouve dans la rue Paul-Vidal : la station no 8.

Odonymie

À la fin du Moyen Âge, au XVe siècle, la rue Montardy porte, comme l'actuelle rue du Poids-de-l'Huile, le nom de rue Romenguières ou Roumenguières. Au XVIe siècle, comme elle longe au nord le pré Montardy, elle en prend le nom (carraria del Prat Montardi en occitan). Après avoir été rebaptisée rue de la Loi par les révolutionnaires en 1794, elle reprend simplement le nom de rue Montardy sur le plan de la ville d'Urbain Vitry, en 1806[1],[2].

Patrimoine

  • no  22 : grand magasin les Nouvelles Galeries.  Patrimoine XXe s. (2017)[6].
    En 1958, la société immobilière des Nouvelles Galeries décide la construction d'un nouveau bâtiment sur les terrains de l'hôtel de Caulet-Rességuier et d'autres immeubles entre la rue Lapeyrouse (anciens no 4 à 8), la rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier (actuel no 3) et la rue Montardy (anciens no 22). L'immeuble, de style moderne, est élevé entre 1960 et 1962 sur les plans des architectes René Mialhe et André Dubard de Gaillarbois. En 2005, le magasin prend le nom des Galeries Lafayette
    Le bâtiment possède une ossature de poteaux et de poutres en béton avec remplissage de briques. Le rez-de-chaussée est entièrement ouvert par les vitrines et surmonté d'une marquise en béton, qui souligne la rupture entre le rez-de-chaussée et les étages. Sur les trois premiers étages, la façade forme une masse courbe, couverte de dalles de travertin. Au 3e étage, un bandeau de fenêtres de 3 mètres de haut, qui marque l'angle courbe du bâtiment, éclaire la façade. Les deux derniers étages sont en retrait. Un snack-bar, le Panoramic, réalisé sur l'ensemble du toit-terrasse du grand magasin, a été démonté, mais ce niveau accueille toujours un restaurant qui offre une vue panoramique sur les toits toulousains[7],[8]. En 2017, un nouveau rooftop, « Ma Biche sur le Toit », est inauguré[9].
  • no  24 : cinéma American Cosmograph.
    Une première salle de spectacle est construite sur le pré Montardy en 1687, à l'emplacement de la salle de jeu de paume de Jean Ducros, qui s'ouvre sur la rue des Pénitents-Bleus (actuel no 5 rue du Lieutenant-Colonel-Pélissier). Mais cette Salle du Jeu de spectacle est détruite en 1748 par un incendie. Il reste de la décoration de cette salle un bas-relief de Marc Arcis représentant Apollon et les muses. La salle est reconstruite et continue à accueillir des concerts jusqu'en 1781, date à laquelle elle devient un lieu de réunion pour des sociétés savantes.
    Un nouvel immeuble est construit dans la première moitié du XIXe siècle, dans un style néoclassique. La façade, est rythmée par les fenêtres rectangulaires couronnées de corniches et la niche centrale qui devait recevoir une statue.
    De 1907 à 1927, le bâtiment accueille un cinéma, l'American Cosmograph. En 1940, le cinéma le Rio reprend les lieux, qui sont modifiés en 1950, lorsque la façade est transformée par l'architecte Georges Peyunet, et en 1980, pour le réaménagement des trois nouvelles salles. En 1993, le cinéma devient l'Utopia Toulouse, avant de se séparer du groupe Utopia et de reprendre le nom d'American Cosmograph en 2016[10].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e série, tome VII, Toulouse, 1929, p. 75-81.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
  • Bernard Cattlar, « Les Nouvelles Galeries 1958-1962 », Plan Libre, no 46, Maison de l'architecture Midi-Pyrénées, .

Articles connexes

Liens externes

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