Rue Pirouette
La rue Pirouette est une voie située au deuxième sous-sol du Forum des Halles dans le 1er arrondissement de Paris, en France. Elle reprend le nom d'une rue du Paris médiéval disparue.
1er arrt Rue Pirouette
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Début | Palier de niveau - 2 de la porte Lescot | ||
Fin | Passage de la Réale | ||
Morphologie | |||
Longueur | 81 m | ||
Largeur | 4 m | ||
Historique | |||
Dénomination | Par arrêté municipal du 18 décembre 1996 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 7456 | ||
DGI | 7497 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Elle est située dans Forum Central des Halles.
Origine du nom
Son nom reprend celui d'une rue du Paris médiéval, qui formait alors l'une des limites du fief de Joigny. Celle-ci était proche du pilori des Halles, dont un dispositif tournant permettait de montrer le condamné des deux côtés du marché des Halles : le supplicié « faisait la pirouette[1] ».
Historique
À la jonction des rues Pirouette, Mondétour, de la Petite-Truanderie et de la Grande-Truanderie se trouvait le carrefour de la Tour sur lequel était situé le Puits-d'Amour. La rue Pirouette formait l'une des limites du fief de Joigny.
Une nouvelle « rue Pirouette » est créée lors de l’aménagement du secteur Forum Central des Halles (Forum des Halles), la rue Pirouette a été dénommée par l’arrêté municipal du . Elle relie le palier de la porte Lescot et le passage de la Réale.
Zola met en scène la rue Pirouette dans "Le Ventre de Paris". Le jour où Florent revient à Paris après son exil, Mme François, la maraîchère des Halles, le présente à un jeune peintre Claude. Florent lui demande si la rue Pirouette existe encore. "Mais oui, dit le peintre. Un coin bien curieux du vieux Paris, cette rue-là! Elle tourne comme une danseuse, et les maisons y ont des ventres de femme grosse... J'en ai fait une eau-forte pas trop mauvaise. (...) Il dut le suivre (...) Il y avait des tas gigantesques de choux-fleurs, rangés en piles comme des boulets. Avec une régularité surprenante (...) Puis, en face, rue Pirouette, il montra, expliqua chaque maison. Un seul bec de gaz brûlait dans un coin. Les maisons, tassées, renflées, avançaient leurs auvents comme des ventres de femme grosse, selon l'expression du peintre, penchaient leurs pignons en arrière, s'appuyaient aux épaules les unes des autres. Trois ou quatre, au contraire, au fond des trous d'ombre, semblaient près de tomber sur le nez. Le bec de gaz en éclairait une, très blanche, badigeonnée à neuf, avec sa taille de vieille femme cassée et avachie, toute poudrée à blanc, peinturlurée comme une jeunesse. Puis la file bossuée des autres s'en allait, s'enfonçant en plein noir, lézardée, verdie par les écoulements des pluies, dans une débandade de couleurs et d'attitudes..."
Notes et références
- Bernard Stéphane, Le Dictionnaire des noms de rues. Origine et signification du nom de votre rue et de plus de 5 000 autres, Paris, Mengès, 2010, 786 p., 24 × 14 cm (ISBN 978-2-85620-483-2), sub verbo « Pirouette ».