Rue Renée-Aspe

La rue Renée-Aspe (en occitan : carrièra Renada Aspe) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle se situe dans le quartier Saint-Georges, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Rue Renée-Aspe
(oc) Carrièra Renada Aspe

La rue Renée Aspe depuis la rue Louis-Deffès.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 07″ nord, 1° 26′ 56″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Saint-Georges (secteur 1)
Début no 9 rue Louis-Deffès
Fin no 1 rue Jacques-Matthieu-Delpech
Morphologie
Type Rue
Longueur 107 m
Largeur entre 9 et 13 m
Histoire
Anciens noms Rue d'En-Cossac (milieu du XIVe siècle)
Rue de Testu (fin du XVIIe siècle)
Rue des Têtus (milieu du XVIIIe siècle)
Rue Renée-Aspe (1979)
Protection Secteur sauvegardé (1986)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Toponymie

En 1979, la municipalité donne à la rue le nom de Renée Aspe (1922-1969), peintre toulousaine. Depuis le Moyen Âge, la rue portait le nom de divers personnages qui y possédaient des propriétés. Au milieu du XIVe siècle, elle était la rue d'En-Cossac, d'un seigneur (en en occitan) de ce nom, puis au XVIIe siècle rue de Testu, et par déformation des Têtus, d'un certain Pierre Testut, boulanger, qui en 1570 y avait une maison et un four. En 1794, pendant la Révolution française, on lui donna le nom de rue l'Empressement, mais il ne subsista pas[1].

Voies rencontrées

La rue Renée-Aspe rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Louis-Deffès (g)
  2. Place Occitane (d)
  3. Promenade des Capitouls (d)
  4. Rue Alexandre-Fourtanier (g)
  5. Rue Jacques-Matthieu-Delpech (d)

Histoire

Au Moyen Âge, la rue d'En-Cossac appartient au capitoulat de Saint-Étienne. Ce n'est qu'une ruelle étroite, au cœur du quartier des Clottes, un des quartiers les plus pauvres de la ville, qui s'organise autour de la place des Clottes (emplacement de l'actuelle place Occitane). Elle est, comme les rues voisines, principalement peuplée d'artisans. La plupart des constructions ne sont que des dépendances des rues voisines, particulièrement de la rue d'Astorg et de la rue Vinaigre (actuelle rue Alexandre-Fourtanier)[1].

Les constructions en corondage sont régulièrement touchées par les incendies, comme en 1548, lorsque presque tout le côté est de la rue est détruit par les flammes. En 1679, les capitouls font fermer la rue par un portail de bois, du côté de la rue d'Astorg, et la décision est même confirmée en 1796. Elle est de nouveau livrée à la circulation dans les années 1880[2].

Les transformations les plus profondes interviennent dans la deuxième moitié du XXe siècle. Dans les années 1950, la municipalité souhaite transformer radicalement et complètement le quartier des Clottes, qui reste l'un des plus insalubres du centre-ville, et organise un plan de renouvellement urbain pour un nouveau quartier Saint-Georges. Dans le cadre de la dernière tranche de travaux, deux nouveaux immeubles sont élevés en 1973 et en 1974 à l'angle des rues Alexandre-Fourtanier par l'Atelier 4 (actuel no 6)[3] et Louis-Deffès par Jean-Pierre Pierron (actuel no 2-4)[4]. En 1979, la nouvelle rue reçoit le nom de Renée Aspe tandis qu'une statue est inaugurée en son honneur le [5],[6].

Lieux et monuments remarquables

  • sans numéro : portrait de Renée Aspe.
    En 1979, dix après la mort de Renée Aspe (1922-1969), la municipalité commande à la sculptrice Jacqueline Bez un portrait de la peintre, née et morte à Toulouse. La sculpture, en bronze, représente la tête de l'artiste. Une réplique est réalisée en 2005 par l'atelier de restauration des musées de la ville après la disparition de l’œuvre[6].

Notes et références

  1. Chalande 1927, p. 127.
  2. Chalande 1927, p. 127-128.
  3. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information IA31133155 », 2011.
  4. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information IA31133157 », 2011.
  5. Pierre Salies, 1989, vol. 1, p. 67.
  6. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche d'information IM31100079 », 2014.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, Toulouse, vol. V 12e série, , p. 150–176.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, Toulouse, Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).

Articles connexes

Lien externe

  • « Fiches d'information détaillée Patrimoine Architectural », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
  • Portail de Toulouse
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