Rue Tirechape
La rue Tirechape ou rue Tirechappe est une ancienne rue située dans l'ancien 4e arrondissement de Paris qui disparait en 1854 lors du percement de la rue du Pont-Neuf[1].
Anc. 4e arrt Rue Tirechape
(disparue en 1854) | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 4e (1er) | |
Début | Rue Béthizy | |
Fin | Rue Saint-Honoré | |
Morphologie | ||
Longueur | 127 m | |
Largeur | 7.12.15 puis 20 m | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation
Cette rue commençait aux 12-14, rue Béthizy et finissait aux 59-61, rue Saint-Honoré. Elle était située dans l'ancien 4e arrondissement dans le quartier Saint-Honoré[2].
Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 27 et le dernier numéro pair était le no 28.
Origine du nom
Le nom de la rue, qui daterait du XIIIe siècle, viendrait, selon Jean de La Tynna et Jacques Hillairet, du fait que les marchands qui occupaient cette rue avait pris l'habitude de tirer par la chape, une espèce de robe d'extérieur que l'on portait en ce temps-là, les passants pour les engager à acheter.
Les frères Lazare et Charles Lefeuve indiquent qu'il est vraisemblable qu'elle doive son nom à l'importunité, aux moyens coercitifs des fripiers qui occupaient les petites boutiques de cette rue, et aux juifs de la même profession, qui proposaient des offres de service en tirant les passants par leurs chapes pour les forcer à venir acheter chez eux. Charles Lefeuve, quant à lui, ajoute qu'on appelait tire-laine, au Moyen Âge, un voleur à la tire, et que tire-chape en paraît très fort le synonyme.
Historique
Cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue Tirechape ».
Une décision ministérielle du 12 fructidor an V () signée François de Neufchâteau fixe la largeur de cette rue à 7 m. Une ordonnance royale du élargit la rue à 12 puis à 15 m à la suite du décret du président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, du [4].
Un décret impérial du portant la largeur de la rue à 20 m, la totalité de la rue disparaît lors du percement de la rue du Pont-Neuf, à l’exception des deux angles avec la rue de Rivoli[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- L'abbaye de Montmartre possédait dans cette rue six maisons sur lesquelles elle avait droit de censive, voirie portant lods et ventes, saisine, amendes, qui dépendaient de son fief du Fort-aux-Dames dont l'auditoire et la prison étaient situés dans le cul-de-sac du Fort-aux-Dames rue de la Heaumerie[6].
Notes et références
- Charles Marville, Vues du Vieux Paris. Rue Tirechape, de la rue de Rivoli, vers 1866.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 13e quartier « Saint-Honoré », îlot no 6, F/31/79/29, îlot no 7, F/31/79/30.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- « La rue Tirechappe dans le passé », www.parisrues.com.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- acte notarié du 24 janvier 1674 des dépendances du fief du Fort aux Dames de l'abbaye de Montmartre.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison.
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des anciens noms de voies de Paris
- Transformations de Paris sous le Second Empire
- Histoire de Paris
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