Rue d'Angiviller
La rue d'Angiviller est une ancienne voie publique de l'ancien 4e arrondissement de Paris, devenu 1er arrondissement. Cette rue est ouverte en 1780 et disparaît lors du percement de la rue de Rivoli en 1854.
Anc. 4e arrt Rue d'Angiviller
(supprimée en 1854) | ||
Plan de la rue d'Angiviller et de la voirie avoisinante à la fin du XVIIIe siècle avec, en superposition, le tracé des rues actuelles. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Ancien 4e | |
Quartier | Saint-Honoré | |
Début | Rue des Poulies et place de l'Oratoire | |
Fin | Rue de l'Oratoire | |
Morphologie | ||
Longueur | 80 m | |
Largeur | 10 m | |
Historique | ||
Création | 1780 | |
Disparition | Vers 1854 | |
Dénomination | rue d'Angiviller, Angivillers, Angevilliers, Angervilliers | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation
Située dans l'ancien 4e arrondissement de Paris, quartier Saint-Honoré, cette voie commençait en 1817 à l'angle de la place de l'Oratoire et du 1 rue des Poulies et se terminait aux 4-6 rue de l'Oratoire. Sa perspective donnait juste avant la porte d'entrée latérale historique du temple protestant de l'Oratoire du Louvre, dans l'axe du transept. Le dernier numéro pair, au nord de la rue, était le no 18. Elle n'avait pas de numéros impairs, le côté sud donnant sur l'hôtel d'Angiviller. Sa longueur était de 80 mètres[1].
Origine du nom
La rue tirait son nom de l’hôtel d'Angiviller, situé au 4 rue de l'Oratoire, dont les jardins clos longeaient la rue au sud jusqu'à l'angle de la place de l'Oratoire. Charles Claude Flahaut de La Billarderie, comte d'Angiviller, est directeur général des bâtiments du roi Louis XVI de 1774 à 1791.
Historique
La rue est ouverte en 1780, entre la rue des Poulies et de l'Oratoire dans le cadre d'une spéculation immobilière menée par Étienne Navault, receveur des domaines de la généralité de Lyon. Elle passe sur l'ancien hôtel d’Évreux, d’Étampe, de Clermont et de Crequy[2].
L'architecte Nicolas Lenoir construit dans l’îlot du nord un ensemble de cent travées de sept niveaux sous une forte corniche dorique qui impressionne par son austérité et sa monumentalité. Au sud se trouve l'hôtel d'Angiviller et ses jardins, sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Cipierre, d'Argenson et de Conti[2]. Une décision ministérielle du 17 brumaire an XI (1802), signée Chaptal, fixe la largeur de la rue à 10 mètres.
En 1802, la cantatrice Sophie Arnould habite à l’hôtel d’Angivillier et y meurt[3]. De 1850 à 1854, l'hôtel d’Angiviller sert de mairie à l'ancien 4e arrondissement de Paris.
En 1854, la rue disparaît avec les travaux de percement de la rue de Rivoli[4],[5]. Au no 4 de la rue de l'Oratoire, est bâtie à l'emplacement de la rue d'Angiviller une maison presbytérale pour le temple de l'Oratoire du Louvre par l'architecte Victor Baltard, lui-même protestant. Elle est le siège du Consistoire de l'église réformée de Paris (créé en 1802 avec le régime concordataire, le Consistoire disparaît en 1905 et devient le nom d'un regroupement informel de paroisses), du Diaconat général et du conseil presbytéral de Paris (créé en 1852, il est divisé en paroisses en 1882)[6].
Références
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 13e quartier « Saint-Honoré », îlot no 12, F/31/79/35, îlot no 13, F/31/79/36
- Albert Lenoir, Adolphe Berty, Jean-Joseph Sulpis et Fontet, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris, 1880, p. 3 voir sur Gallica
- Albéric Deville, Arnoldiana, Paris, Gérard,
- Avril Frères, Prolongement des arcades de la rue de Rivoli [le long du Louvre et des Tuileries] 1/500, 1853, Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE C-7223, voir sur Gallica
- Gabriel Davioud, Expropriations de 1852-1854 pour le prolongement de la rue de Rivoli, Paris, (lire en ligne)
- Alexandre Gady, L'Oratoire du Louvre et les protestants parisiens, Paris, Labor et Fides, , 360 p. (lire en ligne), « L'Oratoire du Louvre sous la Révolution et au XIXe »
Bibliographie
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris en 1855 avec les plans de 48 quartiers, Éditions Maisonneuve & Larose, 1844, p. 12, lire sur Gallica.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
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