Rue de Jouy
La rue de Jouy est une voie, ancienne, au sud du quartier du Marais du 4e arrondissement de Paris, en France.
Cet article possède un paronyme, voir Rue Barbet-de-Jouy.
4e arrt Rue de Jouy
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Gervais | ||
Début | Rue des Nonnains-d'Hyères et rue de Fourcy | ||
Fin | Rue François-Miron | ||
Morphologie | |||
Longueur | 131 m | ||
Largeur | Minimum : 5,8 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4923 | ||
DGI | 5044 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Actuellement, la rue de Jouy d'une longueur de 131 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais, et commence au 13, rue des Nonnains-d'Hyères et au 1, rue de Fourcy et finit aux 50-58, rue François-Miron.
Ce site est desservi par la ligne à la station de métro Saint-Paul et par la ligne à la station Pont Marie.
Origine du nom
Ainsi nommée parce que l'abbé de Jouy possédait, au XIIIe siècle, un hôtel particulier dans cette rue.
Historique
L'hôtel particulier que l'abbé de Jouy possédait dans cette rue au XIIIe siècle, lui fit donner le nom de « rue de l'abbé de Jouy » ou « rue de l'abbé de Joy ». Cet hôtel fut occupé par les abbés de Jouy de 1297 à 1658.
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue de Joy ».
En 1366, l'enceinte de Philippe Auguste l'ayant coupée en deux, sa partie intra-muros se situant depuis la rue Saint-Antoine jusqu'au couvent des Béguines, était désignée sous le nom de « rue de Jouy » ou « rue de l'Abbé-de-Jouy ». La seconde partie, jusqu'à la rue Saint-Paul, était appelée « rue de la Fausse-Poterne-Saint-Paul », en raison qu'elle était terminée par une fausse porte ou « petite-porte-de-Paris ».
Elle est citée sous le nom de « rue de Jouy » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite indique qu'elle est « trouvée orde, salle et pleine de boues et immundices ».
Une décision ministérielle du 8 prairial an VII () signée François de Neufchâteau, fixe la largeur de cette voie publique à 9 mètres. Cette largeur est portée à 11 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
Au XIXe siècle, cette rue d'une longueur de 131 mètres, qui était située dans l'ancien 9e arrondissement, quartier de l'Hôtel-de-Ville, commençait au 37, rue des Nonnains-d'Hyères et au 1, rue de Fourcy et finissait aux 48-50, rue Saint-Antoine[1].
Les numéros de la rue étaient rouges[2]. Le dernier numéro impair était le no 33 et le dernier numéro pair était le no 20.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 7 : hôtel d'Aumont, où étaient établis les bureaux de la mairie de l'ancien 9e arrondissement devenu, actuellement, le tribunal administratif de Paris.
- Au no 9 : Lycée Sophie-Germain, fondé par la Ville de Paris en 1882, qui porte son nom actuel depuis 1888. Il s'élève à l'emplacement de l'ancien hôtel de Fourcy[3], précédemment hôtel de Mancy et plus anciennement partie de la résidence parisienne de l'abbaye de Jouy-de-Châtel (voir nos 13 à 17).
Cet ancien hôtel particulier parisien a été de 1479 à 1601 la demeure de plusieurs membres de la famille Olivier, notamment de Gaston Olivier (?-1552), seigneur de Mancy, aumonier d'Henri II[4] et de son cousin François Olivier (1487-1560), chancelier de France. De 1601 à 1798, la famille de Fourcy en a été propriétaire. Jean de Fourcy (1558-1625), membre du conseil du roi et intendant, puis surintendant des Bâtiments (1621) et son fils Henri Ier de Fourcy (vers 1590-1638) y moururent tous deux. Henri Ier de Fourcy eut la charge de surintendant des bâtiments du roi en survivance (1625). Il recueillit également le château de Chessy en héritage. Il le transmit à Henri II de Fourcy (1626-1708) qui obtint en 1672 un titre comtal[5]. L'hôtel de la rue de Jouy, vendu en 1798 par les héritiers de la famille Fourcy à un marchand de vin, fut loué au XIXe siècle à différents institutions éducatives. En 1963 quelques vestiges de l'hôtel Fourcy subsistaient dans le lycée Sophie-Germain[6]. - Au no 14 : emplacement de l'ancien hôtel des abbés de Chaalis.
- Des nos 13 à 17 : emplacement du pied-à-terre de l'abbaye de Jouy-le-Châtel.
Bas-relief au croisement de la rue de Jouy et de la rue de Fourcy. Bas-relief à l'angle des rues de Jouy et d'une ancienne partie de la rue des Nonnains-d'Hyères, devenue rue de Fourcy, vers 1900 (photographie d'Eugène Atget).
Notes, sources et références
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 34e quartier « Hôtel de Ville », îlot no 1, F/31/89/18, îlot no 2, F/31/89/19, îlot no 8, F/31/89/09.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- L'hôtel de Fourcy de la rue de Jouy, paroisse Saint-Paul ne doit pas être confondu avec l'hôtel de Fourcy situé place des Vosges, à Paris.
- Compte rendu par Jacques Guignard de la thèse de doctorat de Françoise Lehoux : Gaston Olivier, aumônier du roi Henri II (1552). Bibliothèque parisienne et mobilier du XVIe siècle, Paris, l'auteur, rue Vaneau, publié par la Bibliothèque de l'école des Chartes, année 1958, pp. 263-269 (voir en ligne).
- Gabriele Quaranta : Deux générations à côté du pouvoir : quelques remarques sur les arts chez les de Fourcy, thèse de doctorat, In Livraisons d'Histoire de l'Architecture pp. 105-122 (voir en ligne).
- Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris, volume 1, Paris, Les Éditions de Minuit, 1963, pp. 690.
Bibliographie
- Napoléon Chaix, Paris guide, 1807, Librairie internationale.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
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