Rue Auber
La rue Auber est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.
9e arrt Rue Auber
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Chaussée-d'Antin | ||
Début | 5, place de l'Opéra | ||
Fin | 53, boulevard Haussmann | ||
Morphologie | |||
Longueur | 396 m | ||
Largeur | 22 m | ||
Historique | |||
Création | 1858 | ||
Dénomination | 1864 | ||
Ancien nom | Rue de Rouen | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0493 | ||
DGI | 0514 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Situation et accès
La rue Auber est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 5, place de l'Opéra et se termine au 53, boulevard Haussmann.
Origine du nom
Elle porte le nom du compositeur français Daniel François Esprit Auber (1782-1871) en raison du voisinage du Théâtre national de l'Opéra qu'on construisait à proximité[1],[2].
Historique
Projetée par décrets des et , la rue est ouverte en 1862 entre la place de l'Opéra et les rues de Caumartin et des Mathurins sous le nom de « rue de Rouen » car elle conduisait à l'embarcadère de l'Ouest. Elle est dénommée « rue Auber » par décret du [3],[4].
- Décret du
- « Napoléon, etc.,
sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur,
vu la délibération du Conseil municipal de Paris, en date du 16 juillet 1858 ;
le plan d'alignement ;
les pièces de l'enquête ;
l'avis du préfet et les autres pièces de l'affaire ;
les lois des 16 septembre 1807 et 3 mai 1841 ;
l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 et le décret du 28 mars 1852 ;
notre Conseil d’État entendu, avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 1 : sont déclarés d'utilité publique dans la ville de Paris :
- 1° l'ouverture d'une rue de 22 mètres de largeur, dite rue de Rouen, devant communiquer du boulevard des Capucines à la rue du Havre ;
- 2° l'ouverture d'une rue d'embranchement (la rue Halévy) de 20 mètres de largeur, devant communiquer du dit boulevard à la rue de la Chaussée-d'Antin ;
- 3° la formation d'une place quadrangulaire au point de départ commun des deux voies nouvelles, et d'un carrefour à l'extrémité de chacune ;
- 4° le prolongement des rues Boudreau et Godot-de-Mauroy jusqu'à la dite rue de Rouen.
Le tout suivant les alignements indiqués par des lignes bleues pleines sur un plan ci-annexé.
En conséquence, le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, est autorisé à acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, conformément à la loi du 3 mai 1841 et au décret du 26 mars 1852, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation est nécessaire.
- Article 2 : la suppression de la rue Basse-du-Rempart entre les rues de la Chaussée-d'Antin et Caumartin est approuvée.
Cette suppression aura lieu par voie d'avancement des maisons riveraines à l'alignement du boulevard des Capucines, suivant le tracé bleu du même plan.
Sont réservés les droits des propriétaires à raison des accès qu'ils ont actuellement sur la rue Basse du Rempart. - Article 3 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
- Article 1 : sont déclarés d'utilité publique dans la ville de Paris :
- Fait au palais de Compiègne, le 14 novembre 1858. »
- Décret du
- « Napoléon, etc.,
sur le rapport de notre ministre d’État,
vu le décret, en date du 14 novembre 1858, qui déclare d'utilité publique :- 1° l'ouverture d'une rue de Rouen, devant communiquer du boulevard des Capucines à la rue du Havre ;
- 2° l'ouverture d'une rue d'embranchement (rue Halévy), de ce boulevard à la rue de la Chaussée-d'Antin ;
- 3° la formation d'une place (partie nord de la place de l'Opéra) au point de départ commun des deux rues ;
- 4° la suppression de la rue Basse-du-Rempart ;
- vu l'arrêté préfectoral, en date du 14 avril dernier, prescrivant l'ouverture d'une enquête à la mairie du neuvième arrondissement, sur le projet de construction d'une nouvelle salle d'opéra au fond de la place ci-dessus désignée ;
vu le plan soumis à l'enquête et les diverses observations auxquelles il a donné lieu ;
vu l'avis de la commission d'enquête et le projet modificatif qu'elle a proposé ;
vu l'avis du conseil général des bâtiments civils sur le résultat de l'enquête, en date du 30 juin ;
vu la délibération du Conseil municipal en date du 3 août ;
vu la loi du 3 mai 1841, sur l'expropriation pour cause d'utilité publique ;
vu le décret du 26 mars 1852 sur la voirie de Paris ;
notre Conseil d'Etat entendu, avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 1 : est déclarée d'utilité publique la construction d'une nouvelle salle d'opéra avec toutes ses dépendances, sur un emplacement sis entre le boulevard des Capucines, la rue de la Chaussée-d'Antin, la rue Neuve-des-Mathurins et le passage Sandrié, qui est teinté en rose et liséré de bleu sur le plan annexé au présent décret.
- Article 2 : le dégagement du périmètre de l'édifice projeté aura lieu au moyen de l'exécution, tant du décret du 14 novembre 1858, relatif à la rue de Rouen, que des nouvelles dispositions (tracées en bleu au plan) ci-après détaillées, qui sont également déclarées d'utilité publique :
- 1° : le prolongement de la rue de Mogador[5], avec une largeur de 20 mètres, de la rue Neuve-des-Mathurins au boulevard des Capucines ;
- 2° : la formation d'un carrefour au point de rencontre de ce prolongement et de la rue de Rouen ;
- 3° : la bifurcation de la rue Halévy de 20 mètres de largeur, correspondant à la rue de Rouen, de l'autre côté de la place quadrangulaire, afin d'en diriger une branche (la rue Gluck) sur la rue Neuve-des-Mathurins, symétriquement au prolongement de la rue de Mogador[5], et l'autre branche (la rue Halévy) vers le point de la rue de la Chaussée-d'Antin où doit déboucher le prolongement de la rue Lafayette ;
- 4° la formation, derrière l'emplacement du nouvel Opéra, d'une place irrégulière se confondant avec la rue Neuve-des-Mathurins ;
le tout conformément au nouveau plan ci-dessus visé, sur lequel les alignements des voies ci-dessus décrites sont indiqués par un liséré bleu ; - 5° le lotissement régulier des terrains ayant façade sur les voies publiques ci-après, savoir :
- sur la place quadrangulaire et en retour sur la rue Basse-du-Rempart ;
- sur la rue de Rouen ;
- de la place quadrangulaire au point de rencontre du prolongement de la rue de Mogador[5] ;
- sur le carrefour formé par ce croisement ;
- sur le prolongement de la rue Mogador, entre la rue Neuve-des-Mathurins et la rue de Rouen ;
- sur la rue partant de la place quadrangulaire et se dirigeant, d'une part, vers la rue de la Chaussée-d'Antin, d'autre part, vers la rue Neuve-des-Mathurins ;
- 6° : l’assujettissement des constructions à édifier sur ces terrains à des façades obligatoires conformes au dessin coté soumis à l'enquête.
- Article 3 : le préfet de la Seine, agissant tant au nom de l’État qu'au nom de la ville de Paris, est autorisé à acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, par voie d'expropriation, conformément à la loi du 3 mai 1841, et au décret du 26 mars 1852, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation est nécessaire à l'exécution du présent décret.
- Article 4 : notre ministre d’État est chargé de l'exécution du présent décret.
- Fait au palais de Saint-Cloud, le 29 septembre 1860[6]. »
- Décret du
- « Napoléon, etc.,
sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur ;
vu la délibération du Conseil municipal de Paris, en date du 20 mars 1863 ;
vu l'ordonnance du 10 juillet 1816 ;
avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 16 : Les voies ouvertes aux abords de l'Opéra, suivant les plans approuvés par nos décrets du 14 novembre 1858 et du 16 juillet 1862, prendront les dénominations suivantes :
- la première, partant du boulevard des Capucines et aboutissant à la rue de la Chaussée-d'Antin, celle de rue Halévy ;
- la deuxième, ouverte entre le boulevard des Capucines et la rue de la Ferme-des-Mathurins, celle de rue Auber ;
- la troisième, prolongeant la rue de Mogador, de la rue Neuve-des-Mathurins au boulevard des Capucines, celle de rue Scribe. »
- Article 16 : Les voies ouvertes aux abords de l'Opéra, suivant les plans approuvés par nos décrets du 14 novembre 1858 et du 16 juillet 1862, prendront les dénominations suivantes :
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 3 : le peintre Paul Louchet (1854-1936), dans sa première vocation de fondeur-ciseleur, y eut son atelier.
- No 5 : Henry Aron (1842-1885), journaliste, critique littéraire, directeur de publication, directeur du Journal officiel, y est mort le [7].
- No 6 : la Compagnie générale transatlantique installe son siège à cette adresse en 1884.
- No 7 : Pierre Pagès-Duport (1823-1884), homme politique, député du Lot, y est mort le .
- No 12 :
- Siège du Mouvement social révolutionnaire durant la guerre de 1939-1945
- Siège de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme durant la guerre de 1939-1945
- No 72 (détruit) : l'ambassadeur des États-Unis en France Robert R. Livingston y vécut en 1801[8].
Références
- Bernard Stéphane, Dictionnaire des noms de rues, Paris, Mengès, , nouvelle éd. (ISBN 978-2-8562-04-832), p. 48-49
- Jean-Marie Cassagne, Paris : dictionnaire du nom des rues, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-764-4), p. 39.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris.
- Ce prolongement est devenu la rue Scribe.
- Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.
- « Avis de décès d'Henry Aron », gallica.bnf.fr.
- « Lieux de mémoire américains à Paris », sur usembassy.gov (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
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