Rue de la Cavalerie

La rue de la Cavalerie est une rue du 15e arrondissement de Paris.

15e arrt
Rue de la Cavalerie

Situation
Arrondissement 15e
Quartier Grenelle
Début 53, avenue de La Motte-Picquet
Fin 20, rue du Laos, et 10, rue du Général-de-Castelnau
Morphologie
Longueur 125 m
Largeur 10 m
Historique
Ancien nom Ruelle de la ferme de Grenelle
Géocodification
Ville de Paris 1611
DGI 1619
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
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Situation et accès

Ce site est desservi par la station de métro La Motte-Picquet - Grenelle.

Origine du nom

Cette voie doit son nom au voisinage du quartier de cavalerie de l'École militaire.

Historique

La rue de la Cavalerie sur un plan de 1889, avant l'ouverture de la rue du Laos.

La rue de la Cavalerie s'appelait autrefois « ruelle de la ferme de Grenelle[1] ».

Elle devait son nom à la ferme de Grenelle qu'elle longeait sur deux côtés. Cette ferme, peut-être construite à la même époque que l'École militaire (elle semble absente du plan de 1751 par Matis[2] mais apparaît sur le plan de 1765 par Jean Lattré[3] et le plan de 1775 par Jaillot) ne doit pas être confondue avec deux autres fermes de Grenelle  dont l'une était aussi appelée « château de Grenelle » , beaucoup plus anciennes, qui se dressaient devant l'actuelle place Dupleix.

C'est sur l'emplacement de ce château de Grenelle que fut construite en 1860 une caserne de cavalerie[4] qui est à l'origine du nom actuel de la rue, ainsi renommée par arrêté du [5].

On peut voir un dessin des fermes et du château de Grenelle peu après la construction de l’École militaire (1751-1780), mais avant celle du mur des Fermiers généraux (1785), sur le Plan perspectif de l'École royale militaire et du Champ de Mars avec ses environs, vu d'une lieu à la ronde, « levé et dessiné d'après nature par de Lespinasse[6] ».

Les possessions de l’École militaire ayant été nationalisées à la Révolution, la ferme de Grenelle qui bordait l'actuelle rue de la Cavalerie fut vendue par l’État en 1794, avec un important domaine d'environ 123 hectares dans la plaine de Grenelle, à César Ginoux (1746-1838), haut fonctionnaire[7]. Ce dernier revendit en 1824 cette propriété, moins quelques éléments qu'il avait déjà revendus, soit la ferme et 105 hectares situés de l'autre côté du mur des Fermiers généraux (sur la commune de Vaugirard), à l'entrepreneur Léonard Violet qui avait un grand projet pour ces terres. M. Violet fit en effet aussitôt lotir l'ensemble de ces terres en créant le « nouveau Grenelle[8] », lequel devint en 1830 une commune à part entière appelée Grenelle[9],[10].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Immeuble de la rue inscrit aux monuments historiques.

On trouve notamment un tennis et un restaurant, situés aux derniers étages d'un immeuble de 1925 construit par Robert Farradèche et inscrits à l'inventaire des monuments historiques dont les étages inférieurs sont occupés par un garage[11],[12].

Notes et références

  1. On le voit par exemple sur le plan du 15e arrondissement en 1868 par Eugène Andriveau-Goujon, et sur le Plan routier de la ville de Paris : divisé en XII arrondissements ou mairies et en 48 quartiers, nouv. éd., corrigée » de 1814 par Charles Picquet.
  2. Plan réalisé en vue de la construction de l'École militaire intitulé Minute du plan et de l'arpentage des marais et terres à prendre depuis le mur de l'hôtel des Invalides et le Gros Caillou jusqu'au bâtiment et au jardin de Grenelle, levé par Matis, 1751. Archives départementales des Yvelines, cote A 303 (voir en ligne).
  3. Le plan Jean Lattré de 1765, Plan de la ville de Paris et de ses Faubourgs. Dédié…, est en ligne sur Gallica.
  4. « Le ci-devant château et les fermes de Grenelle », résumé d'un article de Michel Périn, Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris, no 13.
  5. Voir la nomenclature des voies de Paris, « Rue de la Cavalerie », site de la Mairie de Paris, www.v2asp.paris.fr.
  6. Ce plan est visible en ligne sur Gallica.
  7. Pierre Troillard, « César Ginoux (1746-1838) et la ferme de Grenelle », extrait du Bulletin de la Société d'histoire & archéologie du XVe arrondissement de Paris, no 11.
  8. C'est ainsi qu'il est appelé sur le Plan du nouveau Grenelle, qui figure « l'ancien Grenelle » ainsi que la ferme de Grenelle à l'intérieur du mur des Fermiers généraux délimitant Paris, et le « nouveau Grenelle » à l'extérieur, en ligne sur Gallica.
  9. Michel Perrin, « Jean Léonard Violet et le nouveau village de Grenelle », extrait du Bulletin de la Société d'histoire & archéologie du XVe arrondissement de Paris, no 41.
  10. Voir la lettre décrivant cette opération publiée dans Bulletin des sciences géographiques, etc. : Économie publique ; voyages, tome 1, 1824, p. 478.
  11. Notice monuments historiques de cet immeuble et l'article sur le blog du NY Times.
  12. Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite, Paris 15e. Balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton, , 224 p. (ISBN 9782862534923), p. 61.

Articles connexes

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