Rue de la Folie-Méricourt
La rue de la Folie-Méricourt est une voie du 11e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Méricourt.
11e arrt Rue de la Folie-Méricourt
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Situation | |||
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Arrondissement | 11e | ||
Quartier | Folie-Méricourt Saint-Ambroise |
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Début | 71, boulevard Voltaire et 1, rue Saint-Ambroise | ||
Fin | 2, rue de la Fontaine-au-Roi et 30, rue du Faubourg-du-Temple | ||
Morphologie | |||
Longueur | 990 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1652 (en partie) | ||
Dénomination | 2 avril 1868 | ||
Ancien nom | Rue Popincourt Rue du Bas-Pincourt Rue Pincourt Rue de la Folie-Marcaut Rue de la Folie-Mauricaut Rue de la Folie-Mauricaute Rue de la Folie-Mauricourt Rue de la Folie-Moricourt |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 3716 | ||
DGI | 3700 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Origine du nom
La rue porte le nom d'un propriétaire appelé « Marcaut », devenu « Moricaud », puis « Méricourt », qui y possédait une folie — c'est-à-dire une maison de campagne[1].
Historique
Cette voie indiquée sur le plan de Gomboust, de 1652, est l'ancienne rue principale du hameau de Popincourt.
La rue, qui était le prolongement de la rue Carême-Prenant, s'arrêtait jadis à la rue de Ménilmontant (partie devenue rue Oberkampf) au-delà de laquelle elle se continuait jusqu'à la rue du Faubourg-Saint-Antoine sous le nom de rue Popincourt, rue Bas-Froid et rue Saint-Bernard.
Par arrêté du , elle prend la dénomination de rue de la Folie-Méricourt par réunion de :
- un tronçon de la rue Popincourt, entre la rue Saint-Ambroise et la rue Oberkampf, qui s'est appelée rue du Bas-Pincourt puis rue Pincourt.
- de la rue de la Folie-Marcaut de la rue Oberkampf à la rue du Faubourg-du-Temple, qui s'est appelée rue de la Folie-Mauricaut, rue de la Folie-Mauricaute, rue de la Folie-Mauricourt, rue de la Folie-Moricourt et rue de la Folie-Méricourt.
Son urbanisation se développe à partir des années 1780 avec l'aménagement du lotissement de la Nouvelle Ville d'Angoulême.
Panneau Histoire de Paris « Nicolas de Blégny » situé 22 rue de la Folie-Méricourt Panneau Histoire de Paris « Ville d'Angoulême »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 22 : le portail passé, un corridor enchaîne une succession de cours, chacune reliée à l'autre par une arcade traversant un immeuble. Il s'agit de l'ancien hôpital de Nicolas de Blégny. En 1689, Nicolas de Blégny (1652-1722), chirurgien, apothicaire et chimiste, ouvre dans cette rue une clinique où il soigne les tumeurs, la goutte et l'asthme. Un jardin médicinal lui fournit les plantes destinées à la fabrication de ses remèdes. Auteur de nombreux ouvrages sur les vertus thérapeutiques du thé, du café et du chocolat, il publie en 1692, sous le pseudonyme d'« Abraham du Pradel », Le Livre commode des adresses de Paris, mine de renseignements sur la vie quotidienne au XVIIe siècle[1]. Au sol, la longue voie pavée est aménagée avec des dalles qui ont été apposées pour amortir les cahots des charrettes amenant les malades. L'ensemble possède un charme certain.
- No 10 et rue Pasteur : emplacement de la caserne Popincourt construite en 1770, pour le logement des Gardes françaises, sur une partie du couvent des Annonciades[2].
- No 32 : à partir de 1979, siège des Éditions du Triangle Rose, qui gérait le magazine Le Gai Pied.
- No 79 : intervention PA-945 du street artiste Invader (2011)
- No 96 : Plaque en mémoire du résistant Charles Wolmark fusillé par les Nazis le .
Dans la littérature
Pierre Gripari a publié en 1983 un recueil de contes intitulé : Les Contes de la Folie Méricourt. En voici le préambule :
« La sorcière de la rue Mouffetard, bien connue des lecteurs des Contes de la rue Broca, décida un beau jour de changer de quartier. Elle s'installa donc sur la rive droite de la Seine, rue de la Folie-Méricourt (elle l'avait choisie à cause de son nom) et se crut désormais bien tranquille. Mais les petits enfants de son nouveau quartier ne tardèrent pas à la détecter, à la dépister, à la chahuter, à exiger enfin qu'elle leur écrive un second recueil de contes. La sorcière s'est assise à sa table, elle a poussé un gros soupir, elle a rassemblé ses souvenirs, puis elle s'est mise à la tâche et… voilà le résultat ! »
Notes
- Plaque d'information Philippe Starck de la mairie de Paris située à hauteur du no 22.
- Quartier Saint-Ambroise.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « La folie de Théroigne de Méricourt », La Chronique médicale, .
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