Rue des Jacobins (Toulouse)

La rue tient son nom du couvent des Jacobins, établi à proximité au XIII^e siècle, mais elle a porté des noms différents autrefois. Jusqu'au milieu du XIII^e siècle, elle était désignée comme la « rue canton qui fait la division de Saint-Pierre à la Daurade », car elle longeait l'ancien rempart gallo-romain qui, au Moyen Âge, séparait le Bourg de Saint-Sernin de la Cité et qui continua à servir de limite entre les capitoulats de Saint-Pierre-des-Cuisines et de la Daurade. À partir du XV^e siècle, elle fut appelée rue de la Vidale ou de la Vidalle, qui devait lui venir d'une dame Vidale habitant cette rue, à l'angle de la rue des Prêcheurs (actuelle rue Joseph-Lakanal). Une famille Vidal était toujours propriétaire dans la rue d'une salle de jeu de paume au XVII^e siècle. D'ailleurs, à la même époque, la rue était également désignée comme la rue du Jeu-de-Paume. Les deux noms subsistèrent jusqu'au XVIII^e siècle et une pierre placée à l'angle de l'actuelle rue Joseph-Lakanal dans la seconde moitié de ce siècle porte gravée l'inscription : « RVE DE LA VIDALLE »[1].

En 1679, il y a deux salle de jeu de paume dans cette rue, sur le côté nord : l'un tenu par Jean de Madron, trésorier général de France, à l'angle de la rue de Mirepoix (emplacement de l'actuel n^o 1), et l'autre tenu par Antoinette Chabrières (emplacement de l'actuel n^o 3)[2].