Rue du Faubourg-Saint-Jacques
La rue du Faubourg-Saint-Jacques est une voie située dans le quartier du Montparnasse du 14e arrondissement de Paris.
14e arrt Rue du Faubourg-Saint-Jacques
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Situation | |||
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Arrondissement | 14e | ||
Quartier | Montparnasse | ||
Début | 117, boulevard de Port-Royal | ||
Fin | Place Saint-Jacques | ||
Morphologie | |||
Longueur | 600 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 3543 | ||
DGI | 3520 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue du Faubourg-Saint-Jacques est accessible par la station Saint-Jacques de la ligne et par la gare RER Port-Royal .
Origine du nom
La rue du Faubourg-Saint-Jacques doit son nom au fait qu'elle traversait le hameau situé à l'extérieur situé au-delà de la porte Saint-Jacques du mur d'enceinte qui desservait la chapelle Saint-Jacques, où les religieux Dominicains, frères Prêcheurs, dits depuis Jacobins, s'établirent. Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l'ancien français « fors », issu du latin foris, « en dehors » et de borc, « bourg », forsborc vers 1200, forbours vers 1260[1]).
Historique
Cette voie est l'une des plus anciennes de Paris puisqu'elle est dans la continuité de la rue Saint-Jacques qui constituait le prolongement du cardo maximus du temps de Lutèce et la route reliant la ville à Rome.
Il est cité sous le nom de « Grand rue du faulxbourg Saint Jacques » dans un manuscrit de 1636.
Pendant la Révolution, elle porta le nom de « rue de l'Observatoire ».
Jusqu'en 1806, elle débutait à l'ancienne porte Saint-Jacques de l'enceinte de Philippe Auguste dont l'emplacement était situé à l'angle de la rue des Fossés-Saint-Jacques, puis aux rues de la Bourbe et des Capucins, ensuite au boulevard de Port-Royal réalisé de 1857 à 1867 qui a absorbé ces anciennes rues.
Elle se termine place Saint-Jacques, à l'emplacement de l'ancienne barrière Saint-Jacques sur l'enceinte des Fermiers-Généraux établie en 1784 sur le boulevard Saint-Jacques construit vers 1760 comme élément des boulevards du Midi et se prolonge par la rue de la Tombe Issoire.
En 1832, cette place devient par arrêté préfectoral le lieu des exécutions publiques au moyen de la guillotine à Paris[2], la place de Grève n'étant plus jugée adaptée. D'autres lieux sont ensuite utilisés jusqu'à la dernière exécution publique en France, celle du tueur en série Eugène Weidmann en 1939.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Nos 2 à 14 : le portail (1888) à l'extrémité septentrionale de la rue du faubourg Saint-Jacques (no 2) formant l'angle avec le boulevard de Port-Royal (précédemment « rue de la Bourbe ») est un vestige de l'ancienne « maison et école d'accouchement » de la maternité de Port-Royal, établie en 1814 dans l'ancienne abbaye de Port-Royal de Paris. Sa vocation était double : d'une part, secourir et accoucher les femmes sans soutien familial qui étaient majoritairement des « filles-mères » abandonnées, et d'autre part, assurer la formation des sages-femmes[3].
- No 7 : dans la cour, un immeuble construit par Robert Mallet-Stevens vers 1930 dans le style international[4].
- No 22 : l'Institut Cochin
- Nos 27 à 47 : l'hôpital Cochin dont l'accès principal se trouve au no 27.
- No 38 : hôtel de Massa, ancien hôtel particulier Thiroux de Montsauge, siège de la Société des gens de lettres (SGDL). La partie ouest de son jardin bénéficie d'une vue imprenable sur l'Observatoire de Paris.
- Au-delà du jardin de l'hôtel de Massa, la rue longe la clôture du jardin de l'Observatoire. Celui-ci est accessible par le 96, boulevard Arago.
- No 57 : maison-mère du noviciat central de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, fondée en 1805.
- No 72 : la sculptrice Lucienne Signoret-Ledieu (1858-1904) y demeura.
- No 75 : la Faculté libre de théologie protestante a été inaugurée en 1879 par Jules Ferry.
- No 77 : immeuble en brique présentant un dessus-de-porte en forme de cartouche sculpté, en pierre, avec l'inscription gravée du nom d'une société civile, « L'Avenir du prolétariat », société philanthropique d'assistance mutuelle fondée en 1893.
En face, sur la place de l'Île-de-Sein, subsiste le socle de la statue (disparue) d'Arago. Une soupe populaire s'y tient ponctuellement où se rendent des personnes démunies ou sans domicile fixe.
- No 2
Portail de l'ancienne maternité de Port-Royal. - Chapelle du noviciat des sœurs de Saint-Joseph de Cluny.
- Place de l'Île-de-Sein, socle de la statue (disparue) d'Arago.
Notes et références
- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., 3e édition, Le Robert, 2006.
- Ulysse Tencé, Annuaire historique universel, vol. 15, p. 261.
- Scarlett Beauvalet, Perdre la vie en la donnant : la mortalité maternelle à Port-Royal, 1815-1826, In : Annales de démographie historique, 1994, pp. 237-260 (en ligne).
- Adélaïde Barbey (dir.), Guide Bleu de Paris, Paris, Hachette livre, (ISBN 2-01-011485-X), p. 373.