Rue du Landy (Seine-Saint-Denis)
La rue du Landy est une voie publique de La Plaine Saint-Denis, traversant les communes d'Aubervilliers, Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine, dans le département de la Seine-Saint-Denis, en France. Elle a aussi été appelée chemin du Landy, route du Landy, rue du Landit.
Pour les articles homonymes, voir Rue du Landy.
Rue du Landy | |||
La rue du Landy à Saint-Denis | |||
Situation | |||
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Coordonnées | 48° 54′ 55″ nord, 2° 21′ 14″ est | ||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Ville | Aubervilliers Saint-Denis Saint-Ouen-sur-Seine |
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Quartier(s) | La Plaine Saint-Denis (Saint-Denis) Vieux Saint-Ouen (Saint-Ouen-sur-Seine) |
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Début | Rue Heurtault à Aubervilliers | ||
Fin | Quai de Seine à Saint-Ouen-sur-Seine, Pont de Saint-Ouen-les-Docks | ||
Morphologie | |||
Type | Rue | ||
Longueur | 3,6 km | ||
Largeur | 9 à 17 m | ||
Histoire | |||
Création | Antiquité | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Situation et accès
La rue du Landy est une voie publique de la proche banlieue parisienne nord, traversant respectivement, sur environ quatre kilomètres, les villes d'Aubervilliers, de Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine, dans le département de la Seine-Saint-Denis[1]. Orientée d'est en ouest et parallèle au boulevard des Maréchaux, elle traverse les grands axes routiers qui partent de Paris en direction du nord, comme l'autoroute A1 ou la route nationale 1[1]. On peut considérer qu'elle commence à l'hôtel de ville d'Aubervilliers, même si administrativement, sur quelques centaines de mètres, elle prend le nom de rue du Moutier[2], qui en respecte l'ancien tracé[3]. Elle démarre sous le nom de rue du Landy à hauteur du numéro 52 de la rue Heurtault à Aubervilliers.
Après avoir rencontré la fin du boulevard Félix-Faure, elle passe le Canal Saint-Denis par le pont du Landy, rencontre la rue des Fillettes, l'avenue du Président-Wilson sous le pont de Soissons, puis traverse Saint-Denis, croisant l'avenue des Fruitiers dont le tracé apparaît sur le plan d'Inselin et Loriot en 1707.
Entre le carrefour rue Pleyel/rue du Chemin-de-Fer à l'est, et le carrefour avec le boulevard Anatole-France à l'ouest, elle sert de frontière entre Saint-Ouen-sur-Seine et Saint-Denis : le trottoir sud se trouve sur la commune de Saint-Ouen-sur-Seine, le trottoir nord sur Saint-Denis. Sur cette portion, les deux côtés comportent des numéros pairs[4].
Elle rencontre le boulevard Ornano (D14) qui est prolongée par l'avenue Michelet. Au-delà du boulevard Anatole-France (D410), elle traverse Saint-Ouen-sur-Seine pour se terminer quai de Seine au niveau de la place d'Armes [2] et de l'église Saint-Ouen-le-Vieux, dans l'axe du pont de Saint-Ouen.
Elle se prolonge vers la rue du Landy, parallèle à la Seine, à Clichy, puis vers l'ancien hameau de Courcelles[5][source insuffisante].
Origine du nom
Le nom de cette voie rappelle un ancien lieu-dit du nom Endit puis par agglutination de l’article Lendit qui fut donné au Champ ou à la plaine situé entre le pas de La Chapelle et Saint-Denis.
Historique
La voie désignée aujourd'hui par la rue du Landy existerait depuis l'Antiquité[1].
Sa situation particulière en fait depuis le Moyen Âge, un axe transversal Est-Ouest qui commence à l'église Notre-Dame-des-Vertus, traverse l'Estrée, le chemin des Poissonniers, la route de la Révolte et termine dans le Vieux Saint-Ouen, à proximité du bord de la Seine.
Au Moyen Âge, s'y tenait la foire du Lendit[1].
Elle fait ensuite partie du chemin de grande communication no 20 (Aujourd'hui la départementale 20), de Gennevilliers à Vincennes, portant les noms de rue du Landy, rue du Moutier, rue de Pantin et avenue de la République[6].
Elle sera aussi la route vicinale no 5 de Saint-Ouen à Aubervilliers[7].
Puis au XIXe et au début XXe siècle, elle sera au cœur de l'histoire industrielle de Paris. Elle souffrira par la suite de son repli. Depuis peu, des architectes s’intéressent à sa renaissance[8].
Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose rue du Landy sur l'usine Dyle et Bacalan[9].
Elle est prolongée dans la seconde moitié du XXe siècle à l'ouest de la rue Saint-Denis jusqu'au pont de Saint-Ouen-les-Docks, ouvert dans les années 1850[10].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
D'est en ouest:
- À Aubervilliers, elle traverse le Canal Saint-Denis par le pont du Landy.
- À Saint-Denis, au no 62, se trouve la cité-jardin « La Ruche », œuvre de Georges Guyon, qui est la première réalisation d’HBM (1891 à 1893) encadrée par la loi Siegfried créant le financement public du logement social[11].
- À Saint-Denis, au no 66, ont été découverts en 2004 une dizaine d'outils de mouture et de broyage de la culture Villeneuve-Saint-Germain, datant du Néolithique ancien, soit environ 6 000 ans[12].
- Lors du bombardement du 21 avril 1944, les immeubles des no 53, 80 et 82 sont entièrement détruits[13].
- Au no 58, la trace de Fourches patibulaires[14], figurant sur la carte de Jean Delagrive (1740) le long de la route de Saint-Ouen-sur-Seine à Aubervilliers ou route du Landy, à la limite de Saint-Denis et d'Aubervilliers.
- Vers le no 23, au croisement avec la rue de la Procession à Saint-Denis, est édifiée en 2012 la maison d’église Saint-Paul-de-la-Plaine[15].
- La rue du Landy passe sous le pont de Soissons au niveau des voies ferrées de la gare de Paris-Nord. Lors de la construction de ce pont en 1879, le chemin dut être dévié. En souterrain, passe à cet endroit le tunnel du Landy.
- C'est au premier étage du café-hôtel au no 10 rue du Landy que, le 18 octobre 1959 en pleine guerre d'Algérie, Boughéra El Ouafi, champion olympique du marathon aux jeux olympiques d'été de 1928 à Amsterdam, est abattu. Une autre personne trouve la mort.
- À Saint-Ouen-sur-Seine, au no 41, l'église protestante évangélique Béthesda.
Notes et références
- (Margossian, p. 83)
- (Margossian, p. 84)
- « Aubervilliers: Construire la nouvelle ville sur d'anciennes friches »
- « Google Maps », sur Google Maps (consulté le )
- Histoire de Clichy La Garenne, Auguste Lecanu, 1848
- Etat des communes à la fin du XIXe siècle. , Aubervilliers : notice historique et renseignements administratifs / publié sous les auspices du Conseil général, Département de la Seine. Direction des affaires départementales, 1900
- La contribution du Chemin de fer industriel au développement de la Plaine Saint-Denis
- Évolution de la Rue du Landy - Institut d'urbanisme de Paris
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute sur Gallica
- « Comparaison Cartes IGN / Photographies aériennes historiques 1950-1965 », sur IGN Remonter le temps
- « La Ruche, petite cité de logements à bon marché du 19e siècle », Ville de Saint-Denis, (consulté le )
- Hamon Caroline, Samzun Anaïck. Découverte d'un dépôt de mouture et de broyage daté du Néolithique ancien (culture Villeneuve-Saint-Germain récent, v. 4700-4600 avant notre ère), à Saint-Denis "66-70, rue du Landy" (Seine-Saint-Denis). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 2004, tome 101, N. 3. pp. 611-613.
- 20/21 avril 1944 - Paris/Porte de la Chapelle - Bombardement de la gare de triage - 617 SQ
- 58 rue du Landy ; 43 rue Cristino Garcia (Saint-Denis)
- Églises catholiques d'Aubervilliers
Bibliographie
- Pierre Douzenel, Saint-Denis aux coins des rues, Saint-Denis, Éditions PSD, , 253 p. (ISBN 2-911187-25-3)
- Nichan Margossian, « La Rue du Landy », dans Entreprises et sécurité du travail, Éditions Publibook (lire en ligne), p. 80
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