Rue du Mont-Valérien (Suresnes)

La rue du Mont-Valérien est une voie publique de la commune de Suresnes, dans le département français des Hauts-de-Seine.

Pour les articles homonymes, voir Rue du Mont-Valérien.

Rue du Mont-Valérien

La rue du Mont-Valérien.
Situation
Coordonnées 48° 52′ 14″ nord, 2° 13′ 34″ est
Pays France
Région Île-de-France
Ville Suresnes
Début Place Henri-IV
Fin Avenue Franklin-Roosevelt
Morphologie
Type Rue

Situation et accès

Cette voie se trouve dans le bas de Suresnes, au sein du quartier historique.

Elle part de la place Henri-IV, qui est une étendue relativement plane au pied du mont Valérien. Se dirigeant en ligne droite vers son sommet, elle progresse en suivant la ligne de plus forte pente du coteau.

Sur son trajet, elle rencontre la rue Émile-Zola, la rue Fizeau et la rue Baudin au niveau de la mairie, devant le monument édifié à la mémoire de Henri Sellier. Elle se termine au croisement de la rue Carnot et de l'avenue Charles-de-Gaulle, où elle est prolongée par l'avenue Franklin-Roosevelt, à l'origine segment de la rue du Mont-Valérien[1].

Elle est desservie par la gare de Suresnes-Mont-Valérien, sur la ligne L du Transilien (réseau Paris-Saint-Lazare) et la ligne U (La Défense - La Verrière).

Origine du nom

Elle tient son nom du mont Valérien, qui surplombe Suresnes, et qui permet d'y accéder. Il existe aussi une rue du Mont-Valérien à Saint-Cloud et une rue du Mont-Valérien à Nanterre[2].

Historique

Durant des siècles, la partie est de la rue est une des limites du vieux village de Suresnes[3]. En 1569-1570, celui-ci se dote de fortifications et la rue (alors ruelle des Puits), au niveau du croisement avec l'actuelle rue Berthelot, est l'une des six portes d'entrée et de sortie du village[4].

Lors de la Première Guerre mondiale, qui mobilise beaucoup d'ouvriers, certaines usines doivent fermer. Des cantines populaires dirigées par la femme du maire sont installées rue du Bac et rue du Mont-Valérien[5].

Après la fin du conflit, Suresnes accueille quelques troupes qui attendent leur démobilisation, dont le 2e bataillon du 101e régiment d'infanterie, dont les hommes sont logés dans des maisons inhabitées de la rue du Mont-Valérien[6].

Reprenant une loi de 1919, la loi du 19 juillet 1924 impose aux communes d’établir un projet d’aménagement et d’extension. Il aboutit à la disparition de vieilles maisons de vignerons, d'habitations collectives de chaque côté du pont, de la Seine jusqu'à la mairie, le long de la rue du Mont-Valérien, ainsi que rue de la République. Un plan d'aménagement est ainsi adopté par le conseil municipal le 30 octobre 1927, mettant en œuvre les idées hygiénistes favorisant la lumière et la circulation de l'air portées par le maire Henri Sellier[7].

Le segment le plus en altitude de la rue est renommé avenue Franklin-Roosevelt en 1939, la dénomination originelle n'étant conservée que pour la section jouxtant le centre-ville et quartier historique de Suresnes[8],[1]. Avant cette date, la rue du Mont-Valérien était donc l'adresse du musée municipal et de la Société historique de Suresnes, de la pension pour jeunes filles des Demoiselles Linder[9],[10], de l'hôpital Foch, du collège Émile-Zola[11] ou encore de la ferme du Mont-Valérien, désormais sis le long de l'avenue (détails concernant ces bâtiments sur l'article de ladite voie)[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Notes et références

  1. Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 22.
  2. 175-199, rue du Mont Valérien.
  3. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 144-145.
  4. Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989, p. 28-31.
  5. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 494-495.
  6. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 499-500.
  7. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 548-550.
  8. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 544-546.
  9. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 478-481.
  10. Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, 1995, p. 45.
  11. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 540-541.
  12. Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989, p. 182-183 et 228-229.

Bibliographie

  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), (en ligne).
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
  • Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
  • Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, .
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton, .

Articles connexes

  • Portail des Hauts-de-Seine
  • Portail de la route
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.