Rue du Pélican
La rue du Pélican est une rue, ancienne, située dans le 1er arrondissement de Paris.
1er arrt Rue du Pélican
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Début | 11, rue Jean-Jacques-Rousseau | ||
Fin | 8, rue Croix-des-Petits-Champs | ||
Morphologie | |||
Longueur | 62 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1305 | ||
Ancien nom | Rue du Poil-au-Con Rue Purgée Rue de la Barrière-des-Sergents |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 7173 | ||
DGI | 7226 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue du Pélican, d'une longueur de 62 mètres, est située dans le 1er arrondissement, quartier des Halles, et commence au 11, rue Jean-Jacques-Rousseau et finit au 8, rue Croix-des-Petits-Champs.
Origine du nom
La rue tire son nom de la déformation d'un nom obscène qui lui avait été donné en raison de la population de prostituées qui l'habitait : « rue du Poil-au-Con[1],[2] ».
Historique
Cette rue, qui était entièrement construite en 1305, était située hors des murs de l'enceinte de Philippe Auguste. En 1313, cette voie qui faisait partie des rues où la prostitution était légale sous Saint-Louis, on lui donna le nom de « rue du Poil-au-Con[1],[2],[3] ».
Au début de la Révolution, en 1792, elle fut appelée « rue Purgée » lorsque les prostituées furent chassées de la rue. Jean de La Tynna indique qu'elle ne méritait guère ce nom, des filles publiques continuant à l'habiter !
En 1800, elle prend le nom de « rue de la Barrière-des-Sergents » à cause de sa proximité de l'ancienne barrière de ce nom qui était située rue Saint-Honoré[4].
En 1806, elle prend la dénomination de « rue du Pélican ».
Une décision ministérielle du 13 fructidor an VIII () signée Louis Bonaparte fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
Au XIXe siècle, la rue du Pélican, d'une longueur de 62 mètres, était située dans l'ancien 4e arrondissement, quartier de la Banque, et commençait aux 13-15, rue de Grenelle-Saint-Honoré et finissait aux 10-12, rue Croix-des-Petits-Champs[5].
Le dernier numéro impair était le no 11 et le dernier numéro pair était le no 10. Les numéros de la rue étaient rouges[2].
Dans les premières pages de Guignol's Band de Louis-Ferdinand Céline, un souteneur, désireux d’indiquer vers 1914 ou 1915 qu’il ne peut gérer qu’un nombre limité de prostituées, insiste sur le fait qu’il « n’est pas le Pélican[6] ».
Notes et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments. Toutefois, les auteurs ne donnent pas le nom lui-même, indiquant seulement qu'on donna à la rue « une dénomination trop indécemment en rapport avec les malheureuses qui en faisaient leur séjour pour être rappelée ici » (article « Pélican (rue du) », lire sur Wikisource).
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Henri Sauval, La Chronique scandaleuse de Paris, ou Histoire des mauvais lieux, Paris, J. J. Gay, (lire en ligne), p. 51.
- « Les barrières des sergents », sites.google.com.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 16e quartier « Banque de France », îlot no 8, F/31/80/09, îlot no 15, F/31/80/16.
- Louis-Ferdinand Céline (Romans 3), Guignol's Band, Éditions de la Pléiade, p. 116).
Annexes
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Articles connexes
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