Rue t'Serclaes

La rue t'Serclaes, est une ruelle bruxelloise qui commence son cheminement discret rue d'Assaut, entre les numéros 15-17 et le termine rue d'Arenberg entre les maisons 36 et 38.

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La rue t'Serclaes à Bruxelles, en 1939, avant qu'elle ne devienne un couloir entièrement bétonné. (Dessin à l'encre de Chine par l'architecte Léon van Dievoet).

Jadis venelle mystérieuse, encore habitée[1]et pleine de charme, elle a subi les dégâts de la bruxellisation qui l'a bétonnée, au point que, cachée dans la grisaille et non loin de Sainte-Gudule, elle soit devenue ce qu'on appelle une back-street, bordée d'un mur aveugle[2].

Elle doit ce nom moderne à l'arrêté du qui voulut célébrer ici la famille du héros Éverard t'Serclaes, ancêtre de Jean t'Serclaes, comte de Tilly, commandant en chef des armées de la Ligue catholique et du Saint-Empire romain germanique pendant la première partie de la guerre de Trente Ans ainsi que d'Émile de t'Serclaes de Wommersom, héros de la révolution belge de 1830 et diplomate[3].

Jadis[4] elle se nommait ruelle d'Eggloy[5], en flamand Eggloy straetken, car cette puissante famille des Lignages de Bruxelles avait son steen ou porta dans les parages.

Au XVIIIe siècle, la présence de l'auberge du Pélican d'Or, à l'angle de la rue d'Assaut, lui fit porter le nom de rue du Pélican[6].

Notes et références

  1. En 1959 elle avait déjà perdu tous ses habitants d'après l'Annuaire du commerce et de l'industrie de Belgique, Bruxelles, 1959, p. 736.
  2. Jean d'Osta,Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles, Bruxelles, éditions Paul Legrain, 1986, p. 332: « Elle n'a plus d'habitants. C'est une sorte de "back-street" bordée, d'une part, des arrières-bâtiments d'un tronçon de la rue de la Montagne... et d'autre part, par le grand mur aveugle de la façade de l'hôtel pour voyageurs Le D'Aremberg qui a fait disparaître vers 1970 quelques vieilles maisons ». Jean d'Osta emprunte ces détails historiques à Eugène Bochart, Dictionnaire historique des rues...., de Bruxelles, Bruxelles, 1857, p. 527.
  3. François de Cacamp, Généalogie des familles inscrites aux lignages de Bruxelles en 1375, Bruxelles, Genealogicum Belgicum, sub verbo "t'Serclaes".
  4. En 1426, l'on trouve "Eggloy streetken", dans d'autres instruments du XVe siècle (Archives de Sainte-Gudule) l'on trouve "Eggeloos straetje of Engheloy straetje", cité par A. Henne et A. Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, Bruxelles, 1969, tome III, p. 272 et 273 note; tome IV, p. 165.
  5. Jean d'Osta, ibidem: « On l'appelait alors Eggloy straetken, d'une famille Eggloy, qui avait son hôtel dans les parages. »
  6. Jean d'Osta, ibidem, : « Au XVIIIe siècle, on prit l'habitude de l'appeler rue du Pélican à cause de l'auberge du Pélican d'Or, qui formait l'angle de la rue d'Assaut. »
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