Rufus Ingalls
Rufus Ingalls est un major général américain de l'Union. Il est né le à Denmark, dans le Maine et est mort le à New York. Il est inhumé au cimetière national d'Arlington, en Virginie[1].
Rufus Ingalls | ||
Naissance | Denmark, État du Maine |
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Décès | New York, État du New York |
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Allégeance | États-Unis | |
Arme | US Army | |
Grade | Major général | |
Années de service | 1843 – 1883 | |
Commandement | Quartier-maître général de l'United States Army | |
Conflits | Guerre américano-mexicaine | |
Avant la guerre
Ingalls naît dans le village de Denmark[2] qui fait maintenant partie du Maine (à l'époque, il faisait partie du Massachusetts). Son père Cyrus est un propriétaire local d'usine important et un politicien qui a participé à la convention constitutionnelle de 1819[2]. Grâce aux contacts politiques de son père, Rufus Ingalls entre à l'académie militaire de West Point, et a comme camarade de promotion Ulysses S. Grant[2].
Rufus Ingalls sort diplômé de West Point en 1843, trente-deuxième sur trente-neuf cadets[3],[note 1]. Il est breveté second lieutenant le [4] et affecté à un service de garnison sur la frontière de l'ouest. Il est promu second lieutenant le [4]. À sa sortie, il intègre le corps des dragons dans l'infanterie montée avec le grade de lieutenant.
Ingalls participe à la guerre américano-mexicaine dans le territoire du Nouveau-Mexique au sein de l'armée de l'ouest sous les ordres du colonel Stephen W. Kearny. Ingalls s'y distingue au combat lors d'une escarmouche à Embudo et à Pueblo de Taos[2], pour lesquels il reçoit une brevet de premier lieutenant. Il est promu premier lieutenant le après avoir reçu un brevet de premier lieutenant le pour bravoure et conduite méritoire lors des combats à Embudo et Taos au Nouveau-Mexique[4].
Le , il accède au grade de capitaine des quartiers maîtres et entre ainsi comme assistant à l'Intendance dans laquelle il fait toute sa carrière militaire.
Promu capitaine, il est affecté à un service dans le territoire de l'Oregon en 1849, et ensuite au fort Vancouver en 1852, avec Ulysses Grant. Il supervise l'acheminement de bois par la rivière Columbia et la construction du fort Vancouver[2]. Là, il rejoint la franc-maçonnerie. Au début de 1854, lors qu'il est en service à Washington D.C., Ingalls reçoit l'ordre d'accompagner l'expédition Steptoe à partir du fort Leavenworth au Kansas au travers du continent par le territoire de l'Utah et jusqu'à la côte du Pacifique (en). Il a été choisi par le secrétaire à la guerre Jefferson Davis parce qu'il « a servi avec les dragons (infanterie montée) et a eu beaucoup d'expérience dans le service sur la frontière »[2]. Le il est aussi promu capitaine dans son ancien corps[4]. L'expédition s'arrête pour enquêter du le massacre de Gunnison par les indiens Pavhants dont les causes incertaines peuvent vraisemblablement être liées à une vengeance de la mort du chef Pavhant. La compagnie met alors ses quartiers d'hiver dans la Rush Valley au sud de Salt Lake City et Ingalls y construit deux grands bâtiments d'abode pour le stockage du ravitaillement. Dans son compte rendu au quartier-maître général, Ingalls préconise le maintien des installations de la Rush Valley et recommande que Brigham Young reste gouverneur du territoire de l'Utah[2].
Guerre de Sécession
Avec le déclenchement de la guerre de Sécession en , Ingalls est réaffecté pour servir au fort Pickens en Floride. Peu après la première bataille de Bull Run en juillet, il part vers le nord en Virginie pour servir en tant qu'aide-de-camp du major général George B. McClellan. Il est nommé chef de l'Intendance en septembre 1861. Pendant toute la durée de la guerre, il est responsable du ravitaillement des troupes pour la partie orientale.
Le , il est promu commandant dans le corps des quartiers maîtres[4] et ensuite lieutenant-colonel dans l'armée des volontaires.
Ingalls aide à créer des dépôts de ravitaillement efficaces à Yorktown, à Eltham (en)'s Landing, Cumberland Landing (en) et White House Landing (en) pour l'armée du Potomac de McClellan pendant la campagne de la Péninsule. Il évacue avec habileté White House Landing avac tout le ravitaillement, les moyens de transports et la main-d’œuvre lors de la bataille des sept jours. À la suite, il devient chef des quartiers-maître de l'armée du Potomac en août 1862 après la campagne de la Péninsule et assure ses activités efficacement pendant les campagnes de Virginie Septentrionale, et du Maryland qui suit, obtenant des louanges pour ses compétences logistiques.
Après sa promotion au grade de major dans l'armée régulière des États-Unis, il devient général de brigade dans l'armée des volontaires le [4] avant d'accéder à ce grade dans l'armée régulière le .
Une lettre du au général Meigs donne une illustrations des problèmes logistiques auxquels Ingalls est confronté : « Nos trains de wagons se sont multipliés. Vers le , on comptait 3 911 wagons, 8 693 chevaux, 12 483 mules, 907 ambulances, 7 139 chevaux d'artillerie et 9 582 de cavalerie. Nous avions suffisamment [de matériels] pour acheminer sept jours de ravitaillement pour l'armée en plus de ses bagages de camp et ses équipages. L'armée a traversé le Potomac sur des ponts flottants le dernier [jour] d'octobre »[2].
Avant cela, en , son vieil ami[2] Ulysses S. Grant place Ingalls à la tête du ravitaillement avec la responsabilité de l'ensemble des armées fédérales opérant contre Petersburg et Richmond. Dans cette fonction, il développe la base logistique à City Point (en) qui devient le plus grand port d'opérations dans l'hémisphère occidentale. Il quitte ce poste le après avoir été breveté, lieutenant colonel, colonel, brigadier général pour service méritoire et distingué pendant la guerre et major général de l'armée régulière et des volontaires pour service loyal et distingué pendant la guerre, le tout le [4].
Il fait partie des quelques personnes présentes dans la pièce où se sont déroulées les négociations de la reddition du général Lee au général Grant[2].
Après la guerre
Avec la reddition de Robert E. Lee en et la déflation des effectifs qui s'ensuit de la plupart de l'armée de l'Union, Ingalls quitte le dépôt de City Point (en) en mai. Libéré des obligations de service des Volontaires le , il reste dans l'armée. Il retourne à Washington et en . Il est promu lieutenant-colonel dans le corps des quartiers maîtres le , puis colonel le lendemain dans armée régulière[4]. Il sert dans plusieurs postes des quartiers-maîtres au cours des deux décennies à New York City San Francisco et Chicago. Pendant seize ans, il est quartier-maître chef de la division du Pacifique et du Missouri.
Le , il est nommé en tant que seizième quartier maître général de l'U.S. Army avec le grade de brigadier général[4]. Il est promu brigadier général du corps des quartiers maître le .
Il part en retraite de l'armée le et entre dans la vie civile en Oregon. Il s'installe à New York en 1891, où il meurt deux ans plus tard à l'âge de 74 ans. Il est enterré avec les honneurs militaires dans le cimetière national d'Arlington.
Œuvre
Il participe à la rédaction d'un ouvrage intitulé "Report of a Board of Officers to Decide Upon a Pattern of Ambulance Wagon for Army Use" en 1878.
Mémoires
L'Ingalls Street à San Francisco est nommé en son honneur. Rufus Ingalls est inscrit sur le Hall of Fame des quartiers-maîtres en 1987[2].
L'historien Ezra Warner, dans Generals in Blue dit d'Ingalls : « on peut dire d'Ingalls, que les commandants d'armée pouvaient venir et partir, mais qu'il continuait toujours »[2].
Notes et références
Notes
- Il est de la même promotion que les futurs généraux Christopher Columbus Augur, Frederick Tracy Dent, William Buel Franklin, Ulysses Simpson Grant, Charles Smith Hamilton, James Allen Hardie, Henry Moses Judah, John James Peck, Joseph Haydn Potter, Isaac Ferdinand Quinby, Joseph Jones Reynolds, Frederick Steele et Samuel Gibbs French, Franklin Gardner, Roswell Sabine Ripley. Les douze premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les trois derniers dans ceux de la Confédération.
Références
- http://www.arlingtoncemetery.net/ingalls.htm
- (en) Harry Gratwick, Mainers in the Civil War, Arcadia Publishing, , 128 p. (ISBN 978-1-61423-112-7, lire en ligne)
- (en) Clint Johnson, Bull's-Eyes and Misfires, Thomas Nelson Inc, , 286 p. (ISBN 978-1-4185-5740-9, lire en ligne)
- Francis B. Heitman
Bibliographie
- George W. Cullum's, "Biographical Register of the Officers and Graduates of the United States Military Academy at West Point, New York, since its establishment in 1802", Vol. II, p° 185 (en)
- John Eicher & David Eicher, "Civil War High Commands" Stanford University Press, 2002, p° 313 (en)
- Francis B. Heitman, Historical Register and Dictionary of the United States Army, from it's Organization, September 29, 1789, to March 2, 1903, Washington, Government Printed Office, (lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Rufus Ingalls », sur Find a Grave
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