Rupi Kaur

Rupi Kaur est une poétesse, écrivaine et féministe canadienne, née en Inde. Elle s'est fait connaître en tant que « Instapoet »[1],[2] grâce à ses poèmes publiés en ligne, utilisant Instagram comme plateforme principale. Elle a publié un recueil de poèmes et de prose intitulé milk and honey en 2014, qui traite de sujets tels que la violence, la maltraitance, l’amour, la perte et la féminité.

Rupi Kaur
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université de Waterloo
Turner Fenton Secondary School (en)
Activités
Autres informations
Religion
Genre artistique
Site web
Distinction
100 Women ()
Œuvres principales
Lait et miel (d)

Biographie

Rupi Kaur naît au Pendjab (Inde) en 1992 et émigre à Toronto avec ses parents à l’âge de 4 ans. Dans son enfance, sa mère l’encourage à dessiner et à peindre. Ne connaissant d'abord pas la langue de son pays d’accueil, elle se met à lire. Plus tard, elle étudie la rhétorique et l’écriture professionnelle à l’Université de Waterloo d’Ontario.

Elle habite à Brampton (Ontario) avec ses parents et ses quatre frères et sœurs. Rupi Kaur et sa famille ont souvent déménagé  sept fois  avant de s’installer durablement à Brampton.

Travaux d'écriture

Rupi Kaur commence sa carrière de poète en ligne à travers des réseaux sociaux tels[3] que Instagram et Tumblr[4]. Parmi ses travaux les plus remarqués se trouve son photo-essai sur les menstruations[5], décrit comme une œuvre de poésie visuelle défiant le tabou sociétal des règles. Ses travaux développent également d'autres thèmes, tels que la maltraitance, la féminité, l’amour et la perte. En 2014, Rupi Kaur publie son premier livre, milk and honey, qui est une anthologie de ses travaux. Rupi Kaur déclare que l’émancipation féminine est son sujet d’écriture favori car « c’est comme devenir ma propre meilleure amie et me donner les conseils dont j’ai besoin ». Elle signe un contrat pour deux livres de plus avec Andrews McMeel Publishing et Schuster Canada. Le premier de ces livres the sun and her flowers est paru en 2017.

Sources d'inspiration

Rupi Kaur dit tirer son inspiration des histoires et des expériences d’autres personnes. Elle est inspirée par des autrices telles que Anaïs Nin, Virginia Woolf et Warsan Shire et a commencé à écrire sérieusement de la poésie en 2013. Elle s’inspire également des textes sacrés sikh, aussi bien dans sa vie que dans son écriture.

Sa passion pour l’écriture commence dans sa jeunesse. Adolescente, elle s'inscrit à un concours de rédaction et d'éloquence dont elle sort gagnante. À cette époque, elle avait pour habitude d’écrire des lettres à ses amis, à ses béguins, ce qui l'amena à se lancer dans le journalisme. Tout au long du lycée, elle publie ses écrits de façon anonyme, et en 2013, elle commence à partager son travail en utilisant son vrai nom sur Tumblr. En 2014, elle publie sur Instagram et y intègre notamment des illustrations simples.

Toute son œuvre est écrite en caractères minuscules, et la seule ponctuation utilisée est le point. Elle déclare avoir décidé d’écrire de cette manière afin de rendre hommage à sa culture d'origine puisque, dans les textes écrits en gurmukhi, il n’y a pas de majuscule. Elle dit aussi apprécier l’uniformité des lettres et que ce style reflète bien sa vision du monde.

milk and honey

Le premier livre de Rupi Kaur est une anthologie intitulée milk and honey. Le livre est un recueil de poèmes, de prose et d’illustrations. Il est composé de quatre chapitres abordant un thème différent et intitulés “souffrir”, “aimer”, “rompre” et “guérir”.

En ce qui concerne le titre, Rupi Kaur n’utilise pas de majuscules dans la logique de la présentation de ses écrits. milk and honey a été sur la liste des best-sellers de littérature canadienne et a également obtenu la seconde place des best-sellers en poésie. L’œuvre s’est également retrouvée dans la liste des best-sellers pendant 25 semaines consécutives.

En 2016, elle avait vendu plus de 500 000 exemplaires[6].

Controverses

En 2015, Rupi Kaur poste sur son compte Instagram[7] une photo d’elle dos à la caméra, toute habillée et allongée dans son lit, avec une tache de sang sur son jogging et sur le drap. La photo fait partie d’un projet-photo pour son cours de rhétorique visuelle à l’université de Waterloo. La photo est tirée d’une série sur les menstruations pensée pour déstigmatiser les tabous sur le sujet. Sur sa page Instagram, Rupi Kaur prend position par rapport à ces stigmatisations, écrivant que : « une majorité de personnes, sociétés et communautés rejette ce processus naturel. Certains sont plus à l’aise avec la pornographisation de la femme, la sexualisation de la femme, les violences et dégradations de la femme qu’avec les règles. Ils ne prennent pas le temps d’exprimer leur dégout par rapport à tout ça, mais monteront au créneau et seront dérangés par cela ». Instagram supprime toutes les photos de la série deux fois parce qu’elles ne « respectaient pas les règles de la communauté ».

Rupi Kaur s’est servie de son compte Facebook pour critiquer la suppression du post : « Merci à Instagram de me donner la réponse précise que mon travail critiquait. Vous avez supprimé ma photo deux fois déclarant qu’elle va à l’encontre des règles de la communauté. Je ne m’excuserai pas de ne pas nourrir l’égo et la fierté d’une société misogyne qui voudrait mon corps en sous-vêtements mais qui n’est pas à l’aise avec l’idée d’une petite fuite alors que vos pages sont remplies d’innombrables photos/comptes de femmes (dont beaucoup sont mineures) objectifiées, pornographisées et traitées comme moins que des humains ».

Sur Facebook, la photo est devenue virale et a fait les gros titres à travers le monde. Plus tard, le président d'Instagram a restauré la photo et présenté des excuses à Rupi Kaur, disant l’avoir retirée par erreur. L'autrice a notamment publié un article via le Huffington Post[8].

Publications

  • 2014 : milk and honey
    • lait et miel, traduit en français par Sabine Rolland. Éditions Charleston
  • 2017 : the sun and her flowers
    • le soleil et ses fleurs, traduit en français par Sabine Rolland. Éditions NIL
  • 2020 : home body
    • corps refuge, traduit en français par Lori Saint-Martin et Paul Gagné. Éditions Guy Saint-Jean (Canada)
    • home body, traduit en français par Sabine Rolland. Éditions NIL (France)

Notes et références

Liens externes

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