Ruth Metzler-Arnold

Ruth Metzler-Arnold, née le à Sursee (originaire de Richenthal, Willisau et Balgach), est une femme politique suisse, membre du parti démocrate-chrétien. Conseillère d'État d'Appenzell Rhodes-Intérieures de 1996 à 1999, elle est conseillère fédérale de 1999 à 2003.

Pour les articles homonymes, voir Metzler et Arnold.

Ruth Metzler-Arnold

Ruth Metzler-Arnold en 2016.
Fonctions
Conseillère fédérale
Département fédéral de justice et police
Élection 11 mars 1999
Réélection 15 décembre 1999
Prédécesseur Arnold Koller
Successeur Christoph Blocher
Membre de la Commission d'État du canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures
Département des finances
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sursee
Origine Richenthal, Willisau et Balgach
Nationalité Suisse
Parti politique PDC
Diplômée de Université de Fribourg
Profession Juge
Juriste

Biographie

Originaire de Richenthal, Willisau-Stadt et Balgach[1], Ruth Metzler naît le . Elle est diplômée en droit de l'Université de Fribourg et titulaire du diplôme fédéral d'expert-comptable.

Elle est juge au tribunal cantonal d'Appenzell Rhodes-Intérieures de 1992 à 1995, et parallèlement vice-directrice de PricewaterhouseCoopers de 1992 à 1999.

Elle est trésorière (chef du département des finances) de la Commission d'État (nom du Conseil d'État dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures), un poste à temps partiel, de 1996 à 1999. Elle est la première femme à accéder au gouvernement de l'ancien demi-canton[2].

Conseillère fédérale

Elle est élue au Conseil fédéral le (103e membre du Conseil fédéral de l'histoire), à l’âge de 35 ans à peine, symbolisant la jeunesse et l’espoir. Elle est élue vice-présidente du Conseil fédéral pour l'année 2003.

En près de cinq ans, elle accomplit une œuvre considérable[réf. nécessaire] à la tête du Département fédéral de justice et police, les quatorze projets issus de son département étant acceptés par le peuple. Elle doit notamment affronter les moments difficiles que traverse le Département fédéral de justice et de police pendant la crise du Kosovo, lorsqu'il doit organiser l’accueil et le retour des demandeurs d’asile.

Ruth Metzler a ouvert et conduit un vaste chantier de réformes institutionnelles, notamment la réforme des institutions judiciaires et policières, comportant la mise en œuvre du projet d’efficacité, la mise sur pied d’une nouvelle magistrature fédérale et de la police criminelle, la réforme totale de l’organisation judiciaire et la création des nouveaux tribunaux fédéraux, la réforme de la poursuite pénale et la mise en œuvre du vaste projet de « réexamen » du système de sécurité intérieure. La réforme des institutions de l’État (projet de réforme de la direction de l’État, loi sur la transparence de l’administration, révision des droits populaires) ont aussi été préparées sous son autorité.

Ruth Metzler s’est également engagée dans d’importantes réformes qui touchent aux domaines sensibles et délicats de la société comme la réforme du droit de la nationalité, la création d’un partenariat enregistré pour les couples homosexuels, la décriminalisation de l’interruption de grossesse, la loi sur l’égalité des handicapés, la nouvelle réglementation des infractions contre l’intégrité sexuelle des enfants et l'interdiction de la pornographie dure.

Elle a cherché à instaurer une coopération internationale dans les secteurs essentiels que sont la migration et la sécurité, concluant de nombreux accords de coopération dans le domaine de l’asile ou en matière de police et d’entraide judiciaire et s'investissant personnellement dans des négociations difficiles avec des États africains. S’agissant des négociations bilatérales avec l’Union européenne, elle a mis en œuvre la libre circulation des personnes et s’est notamment engagée pour une adhésion de la Suisse au traité de Schengen et à celui de Dublin.

Non-réélection

Le , elle n'est pas réélue au Conseil fédéral et ne peut accéder à la présidence de la Confédération, qui devait normalement lui échoir en 2004. À la suite de la progression constante de l'UDC jusqu'en 2003 (le parti avec le plus grand nombre d'élus), le Parlement a ce jour-là adapté la répartition des sièges au gouvernement (formule magique) qui avait cours depuis le , le PDC perdant un siège au profit de l'UDC. C'est Christoph Blocher qui succède à Ruth Metzler et reprend son département.

Activités après le Conseil fédéral

À partir d', elle travaille pour l'entreprise chimique Novartis France en tant que membre du comité de direction et directrice juridique (General Councel). Son lieu d'activité est Rueil-Malmaison. Elle revient en Suisse en pour occuper le poste de directrice des relations avec les investisseurs au siège central à Bâle.

En 2010, elle quitte le groupe Novartis et ouvre un cabinet de conseil à Appenzell en 2011. En 2019, elle rejoint le conseil d'administration des sociétés AXA Assurances SA et AXA Vie SA, filiales suisses du groupe Axa[3],[4].

En , Ruth Metzler annonce sa démission du conseil d'administration du groupe Bühler, avec effet lors de la prochaine assemblée générale de [5].

Elle est citée dans le scandale des Paradise Papers en 2017[6].

Références

  1. Le Conseil fédéral, « Ruth Metzler-Arnold », sur www.admin.ch (consulté le )
  2. (de) « Materialien zum Frauenstimmrecht in Appenzell Innerrhoden - Chronologie », sur site officiel du canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures (consulté le )
  3. (de + fr + it + en) « Mutation AXA Versicherungen AG, Winterthur », sur shab.ch, Feuille officielle suisse du commerce (consulté le ).
  4. (de + fr + it + en) « Mutation AXA Leben AG, Winterthur », sur shab.ch, Feuille officielle suisse du commerce (consulté le ).
  5. « L’ex-conseillère fédérale Ruth Metzler va se retirer de Bühler », sur La Tribune de Geneve (consulté le )
  6. « Ruth Metzler quitte le groupe Quantum entaché par les "Paradise Papers" », rts.ch, (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Œuvres

  • Ruth Metzler-Arnold, Grissini & Alpenbitter, Herisau, Appenzeller-Verlag, , 365 p. (ISBN 9783858824035).

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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