Séraphin Enrico
Séraphin Enrico (né Serafino Secondo Giovanni Enrico le à Mongrando en Italie et mort le à Marcols-les-Eaux[1]) est connu pour avoir réalisé une œuvre monumentale aujourd'hui disparue, à Saint-Calais dans la Sarthe.
Naissance | |
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Décès |
(à 92 ans) Marcols-les-Eaux |
Nom de naissance |
Serafino Secondo Giovanni Enrico |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Issu d’un milieu modeste, Séraphin Enrico est cimentier à 14 ans. En 1915, il est mobilisé dans les Chasseurs alpins italiens et perd un doigt après avoir eu les mains gelées. Après la guerre, il part pour la France qui a besoin de main d’œuvre dans le bâtiment et travaille sur plusieurs chantiers avant de s'installer en 1925 à Saint-Calais. Le lieu lui paraît idéal pour y construire sa maison et son merveilleux jardin, auquel il consacrera tout son temps pendant une vingtaine d’années, armé d’une simple brouette et de truelles. Les ciments et mortiers colorés lui servent de matériaux de base. Son goût pour la sculpture et la peinture se traduit dans son travail par la réalisation de personnages et d’animaux peints qu’il installe dans des décors appropriés.
La peinture florentine, le sport, la mythologie et les femmes en tenues « sexy », sont ses principales sources d’inspiration. Au milieu des années soixante, le jardin de Séraphin Enrico est l’attraction locale : des centaines de familles le visitent.
Séraphin Enrico travaille à son jardin jusqu'en 1972, y mettant toute son énergie et ses revenus. Sans argent, il continue en fabriquant lui-même son ciment avec les pierres de la rivière qu’il réduit en poudre. À 74 ans, il quitte la région contre son gré, pour aller finir ses jours avec sa famille à Divonne-les-Bains dans l’Ain.
Séraphin Enrico meurt en 1990, laissant derrière lui une œuvre méconnue.
En , grâce au témoignage de Monsieur Justin Stern, et à de vieilles photographies conservées par les voisins, l'association Luna Rossa retrouve et restaure quelques-unes de ses sculptures. Elles figurent aujourd'hui au jardin de Luna Rossa à Caen.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Art brut
- Le Jardin de la Luna Rossa
- Gazogène, revue consacrée à l'art brut et singulier
Liens externes
- "Art Chéologie" pour l'art, Article d'Olivier Thiébaut, in Gazogène no 20
- Seraphin Enrico, perdu et retrouvé, par Olivier Thiébaut
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